Article réalisé en partenariat avec l’Association de tourisme d’Oita.
Saiki, ville côtière à Oita
Située au sud-est de la préfecture d’Oita, Saiki est une petite ville côtière où la mer généreuse a permis aux habitants de développer un véritable art du sushi. Bordée par le détroit du Bungo, le fond marin est riche de planctons, de poissons et de coquillages. Outre sa gastronomie, Saiki propose également de nombreuses activités aquatiques (pêche, plongée, canoë, paddle, baignade, …) possibles tout le long de son littoral et dans les îles avoisinantes. Quant à la ville, son véritable intérêt tient dans son quartier historique. Baladez-vous dans les ruelles de la vieille ville, pour découvrir les anciennes demeures de nobles et de samouraïs.
Pour se déplacer dans la ville, vous pouvez louer des vélos pour 300 ¥/journée auprès de l’Office de Tourisme, qui se trouve juste en face de la gare de Saiki. Ouvert tous les jours de 9h à 18h, vous y trouverez de la documentation en anglais ainsi qu’une carte de la ville.
Le quartier historique Saiki : plongée dans l’atmosphère de l’ère Edo
À vélo, vous pouvez rapidement atteindre le Yaguramon, la porte d’entrée de l’ancien château de Saiki (actuel Centre Culturel de Saiki). Au début de l’ère Edo, en 1606, le château de Saiki fut construit sur le mont Shiroyama et surplombait la ville. La région de Saiki étant un petit territoire plat situé à l’embouchure de la rivière Banshogawa, à la frontière sud de la province de Bungo (préfecture d’Oita), il bénéficiait d’une position stratégique pour protéger la province contre les attaques venues du sud. Mais seulement 15 ans après sa construction, on dit qu’un violent orage détruisit le château dans un incendie. La période de paix apportée par le shogunat Tokugawa rendit sa reconstruction obsolète. Après quelques temps, un sanctuaire shinto fut érigé sur son emplacement. Il fut à son tour détruit par les bombes incendiaires américaines durant la Seconde Guerre mondiale.
Seul un torii (porte d’entrée d’un sanctuaire) reste aujourd’hui visible, marquant l’un des chemins d’accès au sommet de la montagne (compter environ 20 min de marche).
La suite de la visite continue sur la rue historique de Saiki, baptisée, « rue de l’Histoire et de la Littérature ». Référence aux nombreuses demeures de l’époque Edo et au musée dédié au romancier Kunikida Doppo, l’initiateur du naturalisme au Japon. Toujours habitées, les demeures des nobles et samurais se suivent pour nous faire découvrir l’architecture traditionnelle des maisons japonaises.
En continuant sur ce chemin, vous apercevrez un immense temple bouddhiste, qui sert de lieu de formation aux jeunes moines.
Cérémonie du thé à la maison Kyushintei (汲心亭)
Selon Okakura Kakuzo, auteur du Livre du thé, vous pourrez comprendre la pensée et l’esthétisme japonais via la cérémonie du thé. Cet art, fortement influencé par le bouddhisme zen, est un rituel où le thé, les objets, l’architecture ou encore l’arrangement floral sont appréciés pour leur simplicité. C’est l’adoration du quotidien.
Vous pourrez découvrir ce rituel à la maison de thé Kyushintei, dont le nom signifie « Par le thé, enchanter le visiteur de tout son cœur ». Le jardin au style karesansui (jardin sec), est composé de graviers et de quatre rochers qui représentent l’idéogramme « cœur » (心). Le maître sert le thé dans une pièce traditionnelle à tatamis, complètement ouverte sur le jardin.
Avant de déguster votre wagashi et votre thé matcha, le maître du thé vous présente la peinture ou calligraphie et l’ikebana (arrangement floral). Disposés dans le tokonoma, la petite alcôve d’exposition, les deux éléments sont censés représenter la temporalité des saisons et de la nature. Appréciez l’esprit minimaliste de l’architecture de la pièce avec ses grandes ouvertures donnant sur le jardin zen de la maison de thé.
Après votre dégustation, vous pourrez apercevoir une petite maison au toit de chaume dans le jardin. Cette maison servait autrefois de pièce pour la cérémonie. La petite porte d’entrée de cette maison obligeait les visiteurs, peu importe leur rang social, à s’incliner pour rentrer dans la pièce, laissant derrière eux toute marque de hiérarchie, chaque participant étant l’égal de l’autre. Les fils qui recouvrent le toit ont été installés pour empêcher les corbeaux d’abîmer le toit en chaume.
Vous pouvez visiter la maison et le jardin gratuitement et expérimenter la cérémonie du thé pour 300 ¥. Vous pourrez voir plus de photos sur ce site en japonais.
L’Espace communal et touristique de Saiki(観光交流館)
Dans cette même rue, n’hésitez pas à aller visiter l’espace communal et touristique de Saiki. Il s’agit d’un espace ouvert au public où sont organisés des évènements tout au long de l’année. Construite dans les années 1920, cette maison traditionnelle japonaise, peut se visiter librement tous les jours de 9h à 18h.
Comment se rendre à Saiki ?
Depuis Tokyo, vous pouvez prendre l’un des vols quotidiens pour Oita (1h40 de trajet). Prenez ensuite une navette pour rejoindre la gare d’Oita (environ 1h de trajet), puis depuis la gare d’Oita, prendre la ligne de JR Nippou Local jusqu’à Saiki (1h30 de trajet).
Depuis Osaka, vous pouvez prendre un shinkansen en direction de Hakata et descendre à Kokura (2h de trajet) ou Hakata (2h30 de trajet). Puis depuis Kokura prendre la ligne de JR Express Sonic jusqu’à la gare d’Oita. Puis depuis la station d’Oita, prendre la ligne de JR Nippou Local jusqu’à Saiki (1h30 de trajet).
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