Article réalisé en partenariat avec la ville d’Asahikawa
Loin d’être une petite ville rurale endormie, Asahikawa est la deuxième plus grande ville d’Hokkaido et, par conséquent, a tout ce qu’il faut pour distraire et nourrir les visiteurs. En plus de proposer des activités de plein air variées, notamment sur le mont Daisetsuzan, la plus haute montagne de l’île, et dans ses nombreuses stations de ski, Asahikawa compte aussi un quartier où la vie nocturne est animée, avec une pléthore de restaurants, de bars, d’izakaya (pub japonais) et ses célèbres restaurants de ramen.
Pendant mon séjour à Asahikawa, j’ai séjourné à l’hôtel Toyo. Les chambres, avec leurs deux lits simples, y sont spacieuses pour un business hotel, et le buffet du petit déjeuner y est bien garni. Surtout, l’hôtel Toyo est situé à quelques pas du principal quartier commerçant d’Asahikawa, et j’ai pu profiter pleinement de cette localisation idéale pour y découvrir une vie nocturne animée. En l’espace de quelques jours, j’ai pu essayer quelques-unes des meilleures adresses de restaurants de la ville.
Les meilleurs fruits de mer d’Hokkaido à l’izakaya Oofune
Grâce à sa localisation exceptionnelle, bordée par trois mers (la mer du Japon à l’ouest, l’océan Pacifique à l’est et la mer de Okhotsk au nord) la région d’Asahikawa jouit d’une abondance d’excellents fruits de mer. Beaucoup des izakaya de la ville en servent, et Oofune et l’un des établissements les plus réputés pour ces spécialités. En approchant du restaurant, je ne pouvait pas avoir de doutes sur le fait qu’il soit spécialisé dans les plats préparés avec les produits de la pêche du jour : la façade un peu kitsh d’Oofune à l’aspect d’un bateau rempli à raz-bord, et les enseignes lumineuses figurent un poisson et une pinte de bière on ne peut plus explicites. À l’intérieur, vous trouverez des murs recouverts de photographies de clients célèbres, et un présentoir débordant de fruits de mer locaux.
J’ai commencé le repas avec un grand classique des izakaya servant des produits de la mer : l’ikasashi (calamar cru). Coupé en forme de nouilles fines, ce sashimi (poisson cru) est généralement associé à de la sauce de soja et du wasabi frais, mais son goût dépend avant tout de la qualité du produit, qui est à Oofune vraiment excellente. Si le calamar n’est pas à votre goût, il y a de nombreux autres sashimi au menu, allant du maguro (thon) au saba (maquereau).
Oofune est connu non seulement pour ses produits frais, mais aussi pour ses présentations soignées. J’ai donc décidé de commander l’une de leurs préparations originales. Le chef a pris un tsubu, un coquillage que l’on grille habituellement, et en a fait un plat de sashimi, disposé sur une pierre. Il faut avoir un grand talent pour préparer ce fruit de mer afin que, même cru, il soit excellent.
Pour finir mon repas à Oofune, j’ai décidé de me faire plaisir avec un plat luxueux : un bol de riz recouvert d’ikura (œufs de saumon) et d’uni (oursin). Pour chacun de ces ingrédients, c’est la qualité qui est promordiale. L’uni en particulier développe une texture granuleuse et un goût amer lorsqu’il n’est pas frais. Celui qui m’a été servi à Oofune était, lui, l’uni idéal : crémeux et doux.
La gastronomie d’Asahikawa : ramen et saké locaux
Alors qu’à Oofune on est servi à table, il y a beaucoup d’autres options pour manger sur le pouce à prix abordable dans le centre ville d’Asahikawa. La ville est tout particulièrement célèbre pour ses ramen. Contrairement à la plupart de ceux d’Hokkaido, qui sont souvent à base de miso, les ramen d’Ashikawa ont un bouillon à base de shoyu (sauce de soja), sont recouverts d’une couche huileuse et ont un goût prononcé qui tranche avec celui des ramen de la région de Tokyo, beaucoup plus légers.
J’ai pu essayer deux des restaurants de ramen les plus réputés de la ville, tous deux situés dans le centre, à quelques pas de la gare d’Asahikawa. Je suis d’abord allé au Baikouken, qui se trouve au sous-sol d’un centre commercial et devant lequel des clients affamés faisaient la queue en attendant une place au comptoir. En commandant un « speciality ramen », j’ai été gâté : une bonne ration de nouilles ondulées, des pousses de bambou, du maïs, des légumes grillés, de l’oignon vert, des pousses de soja, des œufs mollets et des tranches de porc chashu, le tout baignant dans un bouillon délicieux. Il y a également des options moins garnies au menu, donc soyez sûr d’avoir un bon appétit si vous voulez commander ce ramen.
Plus proche de la gare, on trouve le restaurant Ramensantouka, qui propose des ramen plus sophistiqués, avec des saveurs subtiles qui vous donnent envie de boire le bouillon jusqu’à la dernière goutte. En plus des ramen à base de sauce soja typiques d’Asahikawa, ce restaurant sert aussi des shio ramen (au bouillon à base de sel), qui sont les plus populaires auprès des habitués. En plein cœur de l’hiver, après une longue journée de ski, un bol de ramen dans l’un de ces deux établissement devrait vous faire du bien !
Pour bien finir la soirée, je vous recommande de vous rendre dans un bar local, de préférence un spécialisé dans le saké. La majorité des sakés japonais sont produits sur l’île d’Hokkaido, et aux alentours d’Asahikawa. Un des meilleurs endroits en ville pour en déguster est Ikoma, un petit bar situé au premier étage d’un bâtiment. Il est tenu par un couple sarcastique mais très amical, qui vous guidera dans votre dégustation.
J’ai demandé à goûter les meilleurs sakés d’Hokkaido, et je n’ai pas été déçu. Le bar sert aussi quelques plats d’accompagnement, si vous n’êtes pas déjà venu à bout de votre appétit avec un ramen ou des sashimi. Aller prendre un verre à Ikoma est aussi l’occasion de rencontrer des habitants et de discuter avec les autres clients jusqu’à tard dans la nuit. Je suis même resté en contact avec quelques amis rencontrés lors de ma visite.
Bien que la neige poudreuse soit l’attraction majeure d’Asahigawa, n’oubliez pas d’explorer le centre ville après avoir passé la journée sur les pistes de ski. C’est là que vous pourrez découvrir la gastronomie et la vie nocturne da la région.
Article original d’Andrew Deck, traduit par Clémentine.
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