Découverte d’Amakusa en partenariat avec Kumamoto Prefecture Tourism Federation.
Circuler à son rythme sur des routes bordées de palmiers, la mer d’un côté et les montagnes sauvages de l’autre, en attendant que la prochaine vue exceptionnelle arrive. Et si explorer ce paysage à couper le souffle ne vous suffit pas, les alentours d’Amakusa sont également pleins de sites peu connus où l’histoire s’est écrite.
Je ne le répéterais jamais assez, mais voyager en voiture est bien souvent la meilleure manière d’explorer ces recoins de Japon. Ce qui est particulièrement vrai pour les îles tranquilles de Kumamoto, en sirotant occasionnellement un café glacé au combini.
Sakitsu : le village autour de son église
Mon itinéraire commence à Sakitsu, dont la petite église est surnommée Umi-no-tenshudo, « l’église de la mer ». Et il est plutôt facile de comprendre pourquoi.
L’église est au cœur d’une cité portuaire charmante de la baie de Youkakauwa, entourée des flots – ce qui offre de superbes panorama. Parmi les points d’intérêts locaux, il faut citer l’architecture préservée de plusieurs bâtiments des ères du début du XXe siècles, de petits cafés aux propriétaires souriants, des statues, des points de vue et un sanctuaire impressionnant !
Surtout, prenez le temps de vous balader dans ce petit village bien particulier.
L’église de Sakitsu, bientôt classée par l’Unesco
Mais le clou du village de Sakitsu est définitivement son église de style gothique, construite par un prêtre français, qui donne au secteur de faux airs d’Europe qui titillent mes racines britanniques. Il faut rentrer pour voir la différence, car le sol est couvert de tatami. Un mélange des cultures extrêmement rare !
La raison du futur classement de l’église, aux côtes de plusieurs autres sites du Kyushu, par l’Unesco, tient en fait à son héritage, le fruit de l’histoire secrète des chrétiens japonais.
L’histoire secrète des chrétiens du Kyushu
L’église de Sakitsu est en fait le dernier témoignage de l’héritage du missionnaire portugais Luis de Almeida, qui arriva à Amakusa en 1569. Il y créa une communauté chrétienne, qui se développa jusqu’en 1637, l’année où le shogunat Tokugawa prit une loi interdisant cette religion.
À partir de là, l’église de Sakitsu continua le culte du Christ, mais dans le secret pendant 240 ans, jusqu’à la restauration de Meiji. La communauté d’Amakusa est toujours active aujourd’hui.
Visiter l’église de Sakitsu
Des messes ont toujours lieu tous les dimanches à 8h, mais l’entrée n’est pas forcément possible pendant le culte. En dehors de cela, il est préférable de réserver en avance pour entrer, via le site internet en anglais. Les options pour se gare à proximité sont plutôt limitées, mais un grand parking est disponible un peu plus loin, à une courte marche de l’église.
L’église d’Oe-Tenshudo
À 15 minutes de route de l’église de Sakitsu se trouve un autre symbole des chrétiens qui ne sont plus cachés. L’église d’Oe-Tenshudo est une belle église de style roman située au sommet d’une petite colline. Il faut compter 10 minutes de marche pour l’atteindre, dans une nature maitrisée aux nombreux palmiers.
L’église d’Oe-Tenshudo, qui se distingue de loin, possède de beaux vitraux pastel.
L’église d’Oe-Tenshudo a elle été construite en 1933, également par un Français, le père Garnier. Lui-aussi était arrivé dans le Japon qui s’ouvrait, à la fin du XIXe siècle, pour aider les communautés chrétiennes n’ayant pas vu un prêtre depuis quelques centaines d’années.
Pour visiter l’église d’Oe-Tenshudo
Cette église est ouverte tous les jours de 9h à 17h, en accès libre. Un grand parking se trouve en bas de la colline, à proximité d’un petit musée.
L’observatoire qui domine Amakusa
La région d’Amakusa possède nombre de panoramas exceptionnels, plus que vous ne pouvez l’imaginer ! Un paysage littoral unique, fait d’îles mythiques et de mer bleue, qui se découvre très bien depuis l’observatoire Senganzan, à 1h30 de route de l’église d’Oe-Tenshudo.
Assis sur le banc du sommet, vous aurez une vue globale sur tout l’itinéraire que vous venez de parcourir, le moment parfait pour une petite pause après avoir effleuré l’histoire d’Amakusa.
Traduction de Julien.