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À l’ouest de Tokyo, dans l’arrondissement de Suganami (杉並区), à moins de 10 minutes du quartier bouillonnant de Shinjuku, le quartier de Koenji (高円寺) n’a pas volé sa réputation. Quartier non-conformiste, chantre de la culture underground, doté d’une vie urbaine très dynamique dans une ambiance qui reste malgré tout décontractée, Koenji est un lieu incontournable qui comblera le hipster qui sommeille en vous.

Rue du quartier hipster de Tokyo : Koenji
Rue dans le quartier de Koenji à Tokyo.

En voyage à Tokyo, on n’échappe pas, et à juste titre, à la frénésie de la métropole nippone et de ses quartiers emblématiques. Le très branché Shibuya, le traditionnel Asakusa, l’exubérant Roppongi, l’électrisant Shinjuku ou encore les clinquants Omotesando et Ginza pour les plus connus… Tokyo offre une multitude de visages, pour une mégalopole fascinante qui dissimule pourtant de nombreux îlots de tranquillité au caractère tout aussi affirmé.

Ainsi, après vous être familiarisé avec les innombrables quartiers de Tokyo, montez dans la Chuo Line et faites un saut à 10 minutes de Shinjuku dans LE quartier hipster et non-conformiste de Tokyo : Koenji. Un quartier qui se découvre à pied et qui regorge de boutiques vintages, bar à bières, izakaya et salles de concerts de musiques alternatives.

Moins « m’as-tu vu » qu’Harajuku et moins encombré que Shimokitazawa, Koenji est le berceau de l’underground à Tokyo. Ce quartier préservé ne cherche pas à attirer l’attention outre mesure. C’est d’ailleurs là que se trouve peut-être le secret de son atmosphère unique. D’autant plus que Koenji, c’est aussi l’un des bastions de la culture street art de Tokyo. Elle est notamment portée par le Koenji Mural Project qui met en avant des artistes japonais de street art et graffeurs dont les œuvres décorent les murs du quartier.

Le berceau de la scène culturelle et underground de Tokyo

Historiquement, ce quartier est né des mouvements étudiants japonais radicaux des années 60. Le découpage du quartier date pour sa part de l’après-guerre. La densité de population augmente avec le grand boom des constructions qui s’opère dans les années 80. Le quartier s’étend et finit par absorber la ville voisine de Mabashi, qui se trouvait entre Koenji et Asagaya. Plutôt calme et populaire, Koenji attire aujourd’hui, avec sa voisine Kichijoji, les familles de jeunes japonais en quête d’une ambiance bohème et d’un coût de la vie moins élevé qu’au cœur de Tokyo.

Le quartier est néanmoins surprenant à bien des niveaux. Amateurs de look retro, branché ou moins conventionnel, vous serez servis à Koenji qui s’avère être un impressionnant théâtre de styles vestimentaires et capillaires où excentricité côtoie punk ou style old school.

Des dizaines de boutiques vintage

Les rues commerçantes à l’ambiance feutrée ne manquent pas : Koenji Junjo, Koenji Pal ou encore Koenji Look. En empruntant le passage shotengai, qui se trouve à la sortie nord de la station JR, on prend le temps de chiner dans les nombreuses boutiques vintages pleines de vêtements, objets, bijoux, chaussures ou sacs. Et dans les ruelles de part et d’autre du passage on trouve encore d’autres magasins vintages qui regorgent de trésors.

Après cette session de shopping effréné, on se pose en terrasse dans l’un des bars du quartier. Vous aurez de fortes chances de vous assoir près d’une bande de musiciens, les bras entièrement tatoués, qui partagent une bière artisanale du coin. Parce que Koenji n’est pas seulement un temple du vintage, le quartier s’illustre aussi par une scène musicale très dynamique. On ne compte pas moins d’une douzaine de salles de concert et de musique live : UFO Club, Kôenji Cave, 20000 Den-Atsu, Kôenji High ; il y a autant de salles qu’il y a de styles de musique : punk, rock, métal, J-Pop… Difficile de ne pas y trouver votre programmation idéale !

Pour se requinquer, on fait un stop à Coffee Amp The Roaster à Shin-Kôenji, une petite adresse très sympa avec un large choix de cafés. L’or noir est d’ailleurs torréfié sur place par le couple très sympathique à la tête de cet établissement.

Gado Shita, la « Yakitori Street » incontournable à Koenji

Et dès que l’appel du ventre se fait sentir, direction la « Yakitori street », Gado Shita, l’une des rues parallèles à la ligne de train de la gare JR Koenji. L’abondance de restaurants de type street food attire tous les jeunes du quartier (mais pas que) qui se retrouvent le long de ces rues étroites pour déguster des bières fraîches et des yakitori, ces célèbres brochettes de poulet.

On recommande chaudement Taisho, un restaurant de Yakitori dont la réputation n’est plus à faire notamment pour les prix pratiqués : à partir de 90 yens la brochette, vous aurez du mal à trouver plus abordable.

Pour ceux qui souhaitent déguster d’autres types de cuisines, Koenji, comme tous les quartiers de Tokyo, est parsemé de nombreux restaurants de qualité, plus délicieux les uns que les autres, où vous pouvez entrer les yeux fermés. Un conseil, promenez-vous, perdez-vous et dès que vous sentirez de savoureuses et attirantes odeurs de cuisine aux abords d’un restaurant, entrez !

Tokyo Koenji Awa Odori

On ne peut pas parler de Koenji sans évoquer le plus grand Matsuri de tout Tokyo : Koenji Awa Odori. Cet événement incontournable de la vie estivale tokyoïte se déroule chaque année fin août. Ce sont plus de 10 000 danseurs et musiciens issus des écoles de danse les plus réputées de Tokyo qui enflamment les rues du quartier de de leur folle énergie.

Comment se rendre à Koenji ?

Et pour profiter de tout ça, on fait comment pour s’y rendre ? Eh bien, on peut rejoindre la station de Koenji depuis la gare de Tokyo ou Shinjuku en prenant un train express de la ligne JR Chuo. La durée du trajet est d’environ 20 minutes depuis la gare de Tokyo et 10 minutes depuis Shinjuku.

On peut également rejoindre le cœur de Koenji en 15 minutes à pied en descendant à la station Shin-Koenji de la ligne de métro Marunouchi.

rachida

rachida

Lilloise à Tokyo férue de voyages, mon moteur c'est la curiosité. Et rien de tel que ce passionnant métier de rédactrice pour combler mes envies de connaissances et partager mes découvertes avec les lecteurs.

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