Les japonais adorent les petits chiens mignons, et vous ne manquerez pas d’en voir se promener élégamment dans les rues et les parcs à travers le pays. M. Miyazaki élève depuis plus de 18 ans des shiba inu, reconnus comme l’un des trésors nationaux du Japon, et il a acquis une excellente réputation en gagnant plusieurs prix. Bon nombre de ses animaux a été exporté vers d’autres pays et vendus à des clients fortunés en Suède, en Australie et aux États-Unis.
Transformer une passion en une entreprise
Après avoir quitté son travail de bureau, M. Miyazaki a décidé d’élever des chiens shiba inu sur l’île de Kyushu. Lui-même heureux propriétaire d’un shiba inu avec lequel il commença à participer à des compétitions locales, il voue depuis toujours une passion aux chiens. Rapidement, il comprit que pour présenter des animaux à la fois mignons et avec un bon caractère, il fallait faire des croisements et prendre soin d’eux, ce qu’il a fait. Son activité d’élevage rencontra un franc succès et le nombre de chiens dont il s’occupe n’a cessé d’augmenter d’année en année. Il a même dû quitter la ville de Mashiki, près de l’aéroport, pour s’installer sur les collines de Minamiaso quand il a eu besoin de plus d’espace.
Désormais, le centre compte une centaine de chiens, dont des shiba inu de 4 couleurs différentes et un grand akita blanc. C’est un endroit accueillant et toute personne passionnée par les animaux peut venir jouer avec ces mignonnes créatures duveteuses.
Un élevage de shiba inu, situé au cœur de la caldera du mont Aso
Le centre se trouve à une courte distance en voiture de la route 28, l’une des routes principales de la vallée de la caldera du mont Aso. L’aéroport de Kumamoto-Aso, tout proche, est la principale porte d’entrée pour les supporters de la Coupe du Monde de Rugby 2019, venus voir des matchs à Kumamoto, l’un des sites qui accueillent l’événement. Une excursion au centre le temps d’une après-midi est donc idéale.
Le GPS de la voiture nous a conduits au petit hameau de Kain, qui abrite des maisons traditionnelles en bois et des petites fermes. Nous n’avons pas vu de panneau pour indiquant l’élevage des chiens shiba inu et nous sommes passés trois fois devant le même bâtiment, commençant à nous sentir un peu perdus. Heureusement, nous avons rencontré une habitante âgée, qui marchait sur le bord de la route et a compris ce que nous cherchions. Marchant devant notre voiture, elle nous a conduits sur un chemin étroit jusqu’à ce nous commencions à entendre des aboiements à travers les arbres. Elle nous a regardé nous éloigner pour s’assurer que nous étions au bon endroit, avant de disparaître en remontant la route et en criant « merci » en anglais. L’un de ces précieux moments de gentillesse qui font sincèrement tomber amoureux d’un endroit comme Kumamoto.
M. Miyazaki et son fils nous ont accueillis chaleureusement et nous ont fait visiter les lieux. Mais nous avons d’abord dû marcher dans des plateaux désinfectants pour éviter que les chiens n’entrent en contact avec des germes nocifs.
L’entrée, qui fait partie de la maison de M. Miyazaki, comporte une salle ornée de trophées et de photographies de chiens. Il parlait affectueusement en japonais de chacun d’entre eux et l’on pouvait comprendre que, qu’avant d’être une entreprise, il s’agit de sa passion.
Bien que son anglais soit un peu limité, il a été chaleureux et patient, pour que l’on arrive à communiquer. Chaque détail concernant les chiens est noté et, sur le mur, un tableau indique grâce à un code couleur à quel moment ils ont eu des portées. M. Miyazaki nous a indiqué avec un sourire radieux qu’ils venaient d’avoir une série de naissances qui les avait tenus très occupés.
Nagisa, une jeune femme de la ville voisine de Nagasaki, était en visite avec ses deux amies et parlait un anglais excellent. Elles avaient entendu parler de l’éleveur et trouvé le site Internet de M. Miyazaki. Elle m’a gentiment offert d’être notre traductrice, ce qui a facilité nos conversations et m’a permis d’en apprendre davantage sur le sujet. Quand je lui ai demandé si elle envisageait d’acheter elle-même un chien, elle a ri en secouant la tête.
Visite guidée de l’élevage de shiba inu
Le premier chenil comprenait des enclos de deux étages, chacun abritant un chien, et nous avons pu découvrir les différentes couleurs des chiens shiba inu (brun, noir, gris et blanc) ainsi qu’un grand akita blanc.
Nous avons ensuite été conduits dans une zone d’observation séparée, depuis laquelle on a peut regarder les chiots. La zone est isolée par des vitres, pour permettre aux chiots et à leurs soucieuses mamans d’avoir une certaine intimité. M. Miyazaki nous a expliqué que l’une des portées de chiots n’avait que quelques jours et nous avons pu voir qu’ils avaient les yeux à peine ouverts. Un chien shiba inu en bonne santé a normalement entre 3 et 4 chiots par portée.
Une visite du centre coûte 200 yens par personne et comprend la visite guidée puis l’observation des chiens. Même si ces chiens sont reconnus comme des trésors nationaux, et sont spécifiques au Japon, les éleveurs ne reçoivent aucun financement du gouvernement. Ils comptent donc sur les visiteurs pour couvrir les soins nécessaires au bien-être de leurs chiens.
Pour 1000 yens de plus, il est possible d’emmener un chien pour une promenade de 2 km, ou de jouer dans un enclos avec deux chiots. Devant le ciel grisonnant, M. Miyazaki nous a expliqué que la promenade des chiens était soumise aux conditions météorologiques, il a donc sélectionné deux chiots avec lesquels jouer. Les chiots avaient 6 semaines et provenaient de la même portée.
M. Miyazaki nous a fourni deux cordes blanches pour que les chiens puissent s’amuser avec et nous avons passé environ 45 minutes à jouer avec eux dans de grands enclos extérieurs. M. Miyazaki, qui nous a permis de passer du temps seul avec les animaux, nous a aussi encouragés à prendre des photos tout au long de notre visite.
Ils étaient si curieux et enjoués que je n’oublierai jamais cette expérience unique. C’était très amusant de voir les chiens jouer ensemble et on pouvait voir quel point ces animaux sont sociables. Lorsque j’ai enfoui mon nez dans la fourrure d’un des chiens, il sentait bon et il était évident qu’il était choyé.
Avant de quitter le centre, nous avons été encouragés à nous laver les mains, ce qui démontre à nouveau, à quel point M. Miyazaki tient à ce que son élevage reste propre et hygiénique.
Au total, nous avons passé environ 2 heures en compagnie de M. Miyazaki, et d’une centaine de nos amis à quatre pattes ; ce fut l’un des temps forts de notre voyage dans la région du mont Aso. L’élevage se trouve dans un endroit isolé idéal pour élever des chiens, car l’environnement est calme et relaxant pour les animaux. C’est formidable de voir une entreprise qui s’est développée par passion et désir de promouvoir l’un des plus beaux trésors nationaux du Japon.
Vous trouverez plus d’informations sur le site le la Minamiaso-mura Association of Tourism (en anglais).
Accès
Du 30 novembre au 15 décembre 2019, Kumamoto sera l’hôte de 24e Championnat du monde de handball féminin, lors desquels 24 pays se disputeront 96 matches, sur 5 sites de la préfecture. Kumamoto est également l’un des sites hôtes de la Coupe du monde de rugby dont deux matches internationaux seront disputés au stade EGAO Kenko.
Fukuoka, la ville principale de Kyushu, n’est qu’à 40 minutes de Kumamoto en Shinkansen (TGV japonais) et à environ 1h30 de voiture par l’autoroute de Kyushu. Les deux villes de Fukuoka et Kumamoto ont toutes deux leur aéroport avec des vols internes, ainsi que des vols internationaux.
Nous avons loué une voiture pour visiter la région, cela qui donne la liberté d’aller où vous voulez et d’explorer plus en profondeur. Pendant le voyage, nous avons ainsi apprécié nous arrêter pour prendre des photos ; et les routes sont généralement plus tranquilles que dans d’autres endroits au Japon, c’était donc une expérience très agréable.
[cft format=0]
Accès à Shiba Inu no Sato Takayusou en voiture depuis les aéroports les plus proches :
Depuis l’aéroport de Fukuoka : 1 heure 50 minutes
Depuis l’aéroport d’Oita : 2 heures 30 minutes
Depuis l’aéroport de Kumamoto : 30 minutes
Article original écrit par Mark Webster
Traduction par Cyrielle Ugnon-Coussioz
Article réalisé en partenariat avec le siège administratif de la région Nord de Kumamoto