Tous ceux qui ont vu le film « Les délices de Tokyo » de Naomi Kawase sont sortis du cinéma avec une terrible envie de dorayaki. Pour ceux qui n’auraient pas vu le film, le dorayaki (どら焼き) est une pâtisserie japonaise constituée de deux petits gâteaux de type pancakes garnis de pâte de haricot rouge anko (餡子) ou de crème fouettée aromatisée pour la version Nama-dorayaki (ou namadora).
Origines du dorayaki
En japonais « Dora » signifie « gong » et « yaki » veut dire « frit ». Le nom de la pâtisserie signifie donc « gong frit ». La légende raconte que les premières pâtisseries dorayaki ont été conçues après que le moine Benkei a oublié son gong au moment de quitter la maison d’un fermier qui l’avait caché dans sa grange. Le fermier aurait alors utilisé le gong en métal pour faire frire la pâte de ses gâteaux. À l’origine, le dorayaki ne présentait qu’une seule couche de pâte recouverte de garniture. Sa version actuelle aurait ne daterait que de 1914.
La popularité de la pâtisserie a depuis longtemps dépassé les frontières du Japon, car de nombreux héros de manga en sont fans. Son ambassadeur le plus connu est Doraemon, un robot-chat bleu qui adore les dorayaki. Au point que, chaque année, depuis 2000, la pâtisserie Bunmeido propose une édition limitée de dorayaki appelée Doraemon Dorayaki.
Anko-dorayaki
L’anko ou « an » est une pâte de haricot rouge sucrée. Les haricots sont bouillis avant d’être broyés sous la forme d’une pâte plus ou moins épaisse. Cette pâte est ensuite surcée avec du sucre ou du miel. Le dorayaki à l’anko est la forme la plus classique de la pâtisserie. Vous en trouverez à peu près partout : dans les konbini (magasins de proximité type Lawson, 7 eleven, Family Mart) et dans les centres commerciaux.
Mais, si vous voulez vraiment vous faire plaisir, mieux vaut se rendre dans l’une des meilleures pâtisseries du Japon, spécialisées dans les dorayaki (malheureusement, elles sont toutes les trois à Tokyo) :
- Usagiya (うさぎや) à Ueno : la première boutique de dorayaki !
Adresse : 1-10-10 Ueno, Taito-ku, Tokyo / 〒110-0005 東京都台東区上野1丁目10番10号
Ouverte de 9h à 18h (sous réservation après 16h), fermée le mercredi.
- Sogetsu (草月) à Jujo : j’ai testé, ils sont fameux, la pâte a un léger goût de miel !
Adresse : Tokyo-to, Kita-ku, Jujo 2-15-16 / 東京都北区東十条2-15-16
Ouverte de 9h à 19h, fermée le mardi.
- Kameju (亀十) à Asakusa : leurs dorayaki sont énormes !
Adresse : 2-18-11 Kaminarimon Taito-ku Tokyo /雷門2丁目18-11 Taitō, 東京都 〒111-0034
Ouverte tous les jours de 10h à 20h30.
À noter : certaines grandes pâtisseries impriment leur sceau sur la pâte de leurs dorayaki.
Nama-dorayaki
Moins connue, cette version du dorayaki est pourtant vraiment délicieuse et rafraîchissante : une crème fouettée remplace la pâte de haricot rouge. Pour les palais occidentaux qui n’apprécieraient pas les haricots rouges dans leur version sucrée, cette pâtisserie est une bonne alternative !
J’ai testé la gamme (chocolat, rhum-raisin, sour cream, sésame noir, haricot rouge) de la pâtisserie Kasho Eitaro. Basée dans la préfecture de Miyagi depuis 1909, elle livre partout au Japon. J’ai reçu mon colis par la poste en quelques jours seulement. Voici un compte rendu de ma dégustation :
Le gâteau est moelleux et aérien avec les bords légèrement croustillant.
Le nama-dorayaki a été une formidable découverte pour moi ! Je vous conseille vivement de tester cette version ! Alors, qui a dit qu’on ne trouvait pas de desserts dignes de ce nom dans la cuisine japonaise ?