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Si vous êtes à la recherche d’une randonnée facile, faisable à la journée et bénéficiant d’un accès pratique et rapide depuis Tokyo, le Mont Kobo (弘法山) est le parfait combo. D’un niveau de difficulté débutant, cette marche d’environ 7 km se parcourt en environ 2h30 (en comptant quelques arrêts photo). Située dans la préfecture de Kanagawa c’est une randonnée vraiment accessible à tous en y allant à son rythme. J’ai décidé d’y aller avec mon ami qui n’est pas spécialement sportif, sur les conseils d’un couple d’amis qui essayaient de le motiver à faire un peu d’exercice ! En effet, le chemin est très bien entretenu, et même s’il passe par 4 monts différents (dans l’ordre : le Mont Asama, le Mont Gongen et son observatoire, le susnommé Mont Kobo, et enfin le Mont Azuma) ils sont cependant tous assez bas, ne culminant pas à plus de 235 mètres. Pas d’inquiétude donc, toute la famille peut participer à cette sortie !

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vue depuis un point d'observation du Mont Kobo
Le parc du Mont Kobo est un endroit très apprécié des familles et des couples.

Le plus difficile, se mettre en route !

Le trajet depuis Tokyo est simplissime, mais une fois arrivé à la gare d’où début la randonnée (Hadano, 秦野駅), encore faut-il se repérer jusqu’à l’entrée du chemin. Comme il n’y a absolument aucune indication à la gare et qu’il faut traverser une zone résidentielle pendant une vingtaine de minutes cela peut, ironiquement, s’avérer la partie la plus délicate du trajet. Heureusement, notre couple d’amis nous avait dit de prendre la sortie nord pour avancer en direction de la rivière. Là, nous voyons la grande horloge dont ils nous avaient parlé, et traversons le pont pour tourner tout de suite à droite et longer la rivière en direction de l’est. Après un peu moins de 15 minutes nous finissons par apercevoir les deux grosses sphères de la compagnie de gaz de la région, sur l’autre rive.

deux sphères d'une compagnie de gaz de la préfecture de Kanagawa

Nos amis nous avaient indiqué de tourner à gauche à ce moment : une petite vérification sur Google Maps pour être sûrs de la bonne rue à prendre, on traverse un autre bras de rivière, et nous y voilà. L’entrée du chemin de randonnée est désormais indiquée par un immense écriteau de bois 弘法山公園入口 (« entrée du parc du Mont Kobo ») sur un énorme tronc d’arbre. Difficile à manquer. N’étant pas forcément experte en kanjis, j’ai pris en photo les pancartes directionnelles juste à côté, pour me rappeler notamment des caractères du point d’arrivée : 鶴巻温泉駅, la gare de Tsurumaki onsen. Et cela nous a en effet été utile par la suite pour trouver notre chemin !

Pour ceux qui auraient peur de se perdre sans le GPS de leur téléphone, vous pouvez copier-coller 有限会社井口鉄工第二駐車場 dans votre application, il s’agit du parking situé à côté de l’entrée du chemin.

pancartes directionnelles indiquant les étapes de la randonnée du Mont Kobo
De haut en bas : Parc du Mont Kobo, Mont Kobo : 1,7 km / Gare de Tsurumaki-Onsen : 5,6 km / Mont Azuma : 4,7 km / Mont Gongen (observatoire) : 0,9 km / Mont Asama : 0,5 km
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Effort et réconfort : le Mont Fuji et la nature à perte de vue

Comme l’indiquait le panneau, on pénètre maintenant dans le parc qui sera notre grand terrain de jeu pour ces quelques heures. Au tout début cela grimpe pas mal, on enchaîne les marches, mais rassurez-vous ces 30 premières minutes sont le moment le plus « difficile » de toute la randonnée. Tout s’est bien passé de mon côté. En ce qui concerne mon ami, qui, comme je vous l’ai dit, n’est pas du tout sportif, il a bien transpiré, un peu râlé, mais a survécu sans problème.

un escalier de la randonnée du Mont Kobo à Kanagawa
Les marches ne sont pas si fatigantes que cela (mon ami est bon comédien !).

Nous croisons sur notre chemin des escaliers, quelques coins pour se poser, des toilettes en forme de troncs d’arbres, encore des escaliers, et sommes finalement assez vite récompensés de l’effort fourni une fois arrivés en haut.

vue panoramique sur la ville d'Hadano depuis un point d'observation du Mont Kobo
L’une des vues depuis l’observatoire, sans le Mont Fuji ce jour-là.

Car le gros point fort de cette randonnée, c’est la vue ! Ici, pas besoin de grimper à 1500 mètres, par temps clair vous pourrez apercevoir le Mont Fuji et même la péninsule d’Izu en grimpant à l’étage de la pagode d’observation. Le jour où nous y avons été le temps n’était malheureusement pas assez dégagé pour voir le sommet emblématique, mais à vrai dire nos amis ne nous en avaient pas parlé avant de venir, et nous avons tout de même pu profiter d’un beau panorama sur la ville d’Hadano et la baie de Sagami, donc pas de déception de notre côté. D’ailleurs, rien que cette jolie pagode surplombant le parc aurait suffi à me satisfaire. C’est un endroit du parc populaire pour les couples et familles, qui viennent pour pique-niquer, se reposer et jouer avec les enfants. Cela nous a permis de souffler un peu après « l’épreuve » des marches.

point d'observation sous forme de pagode dans le parc Kobo
La pagode d’observation, joli prétexte pour une pause

Ce que l’on trouve le long de la randonnée du Mont Kobo

Le reste du chemin (environ 1h30) se passe assez tranquillement au milieu des arbres. Comme partout au Japon, nous rencontrons évidemment plusieurs temples, notamment un muni d’une très ancienne pompe à eau, et une grosse cloche que j’aurais bien aimé faire sonner mais, pandémie oblige, mon ami me le déconseille. Des cloches comme celle-ci j’en avais déjà vues, mais pas forcément dans un endroit comme celui-là. Je me suis demandée à quelle fréquence des moines venaient la faire retentir… Au cours de notre petit périple, nous croisons tour à tour papillons, moutons (en poussant un peu plus loin), et même des chenilles multicolores assez étonnantes !

Mais l’endroit est surtout réputé pour l’observation de nos amis à plumes : selon les experts que nous avons rencontrés au « sanctuaire des oiseaux », la période idéale pour s’adonner à l’ornithologie est de septembre à avril. Cependant, d’après ce que j’avais lu avant de venir, la randonnée du Mont Kobo est populaire à n’importe quelle saison : pas démesurément enneigée en hiver, ombragée et rafraîchissante en été, et surtout encore plus belle pendant la floraison des cerisiers, où les randonneurs peuvent profiter en journée de ce site réputé pour ses magnifiques sakura, et les amoureux viennent les admirer en début de soirée, éclairées par des ribambelles de lanternes en papier.

plan détaillé du parc Kobo et ses points d'intérêt
Un plan détaillé du parc qui s’est avéré très utile pour repérer les points d’intérêt

À plusieurs reprises, le chemin se divise en différentes directions : voilà pourquoi il valait mieux mémoriser les kanjis de Tsurumaki onsen ! Nous avons un petit doute à un moment, mais après cette rapide vérification nous sommes sur la bonne voie. Il y avait aussi d’autres randonneurs (puisque nous y sommes allés pendant un week-end), je pense donc que les suivre aurait également suffi à nous remettre dans le droit chemin. On n’est jamais très loin de l’une des trois gares alentours dans ce parc. Sur la fin, nous pensons atterrir dans le jardin de quelqu’un, mais c’est bien l’itinéraire… Nous continuons à descendre, passons dans un tunnel, et arrivons presque tout droit sur la gare d’arrivée. Et son pachinko au style rétro.

salle de jeux japonaise au style rétro, à Tsurumaki Onsen
Juste en face de de Tsurumaki onsen, le pachinko paraît sorti d’une autre époque

Un autre gros avantage de cette expédition est que, comme son nom l’indique, la destination finale dispose de sources thermales. Je vois à ce moment-là sur Google Maps qu’il y en a plusieurs à proximité, dont le grand bain public Kobo no sato-yu, juste en face de la gare. Quoi de mieux pour se détendre le corps et l’esprit après les efforts de la journée qu’un bon onsen ? On termine ainsi en beauté cette journée qui aura permis une jolie bouffée d’air à quelques stations de la mégalopole tokyoïte.

Que faire avant/après une randonnée au Mont Kobo ?

Si vous n’êtes pas amateur de sources chaudes et souhaitez continuer votre journée sur une autre aventure, pourquoi ne pas faire un arrêt sur le chemin du retour vers Tokyo à l’une des gares de la ligne Odakyu Odawara ? Explorer les rives de la Tamagawa (gares de Noborito/Izumi-Tamagawa), le parc d’attractions Yomiuri Land (gare de Yomiuri-land-mae), ou encore Shimokitazawa, ses friperies et cafés artisanaux. N’hésitez pas à jeter un œil à notre article sur la bohème et artistique « Shimokita ».

Autre possibilité, coupler la randonnée Hadano-Tsurumaki onsen avec un séjour à Hakone depuis/vers Tokyo : Hadano est à seulement 20 minutes du terminus Odawara, cela peut donc être une option intéressante pour finir un week-end en beauté. Pour plus d’informations, consultez notre guide de Hakone.

Informations pratiques

Adresse : 弘法山公園 – Koboyama park, 5890 Soya, Hadano, Kanagawa 257-003

Tarif : gratuit

Horaires d’ouverture : Tous les jours, 24h/24
(NB : le bain public 弘法の里湯 – Kobo no satoyu est fermé le lundi. Tarif entre 800 et 1000 yens. Pour plus d’informations consultez le site officiel de la ville de Hadano)

Accès en transports publics :
Départ de la randonnée à 20 min à pied de la gare de Hadano 秦野駅 (ligne Odakyu Odawara – direct en 1h08 depuis la gare de Shinjuku à Tokyo, 690 yens)
• Arrivée de la randonnée à la gare de Tsurumaki-Onsen 鶴巻温泉駅 (ligne Odakyu Odawara – direct en 1h05 jusqu’à la gare de Shinjuku à Tokyo, 600 yens)

Également accessible en voiture : parking à 10 min à pied de l’observatoire du parc, pour ceux qui veulent profiter de la vue sans faire la randonnée.

Cette petite sortie en dehors de la jungle urbaine tokyoïte aura été pour nous l’occasion d’un bon bol d’air frais… à moindre frais. Moins d’effort que lors de nos randonnées habituelles, mais plus de challenge qu’une simple balade. Exactement ce que nous étions venus chercher ici. Et si la météo vous sourit le jour J, vous aurez aussi la chance de profiter de la vue sur le volcan sacré Fuji !

Mathilde Serre Mays

Mathilde Serre Mays

Basée à Tokyo, passionnée de sports, gastronomie, photo et aventures en tous genres. J'ai décidé de quitter ma douce France et mon ancienne vie de juriste et journaliste TV pour m'installer "quelques mois" en terre nippone, en prévision de la Coupe du monde de rugby (une autre passion) en janvier 2018... et n'en suis pas repartie depuis ! Entre l'écriture et mon métier de conseillère voyage, il ne se passe pas une semaine sans que je ne fasse une excursion quelque part, et j'aime partager mes meilleures expériences autour de moi !

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