Découverte du château de Kumamoto en partenariat avec Kumamoto Prefectoral Tourism Association.
En plus d’être une ville charmante et animé, Kumamoto est avant tout la ville de son château – célèbre dans tout l’archipel comme l’une des principales forteresses du pays. Endommagé par les séismes d’avril 2016, le château de Kumamoto se visite pour le moment de loin, en apercevant sa belle silhouette depuis les alentours. Fin des travaux prévue pour 2019 pour le donjon, mais indéterminée dans l’ensemble. Une promenade dans le parc du château est évidemment un passage obligé lors d’une visite de la ville de l’ouest de Kyushu.
Accéder au château de Kumamoto
Dés le centre-ville, la vieille architecture des bâtiments me fait imaginer celle du château. Des couleurs sombres, des murs de bois, le tout recouvert de tuiles. Comme à peu près tout dans la capitale préfectorale, le château de Kumamoto est accessible facilement, avec un arrêt de tramway devant l’entrée principale, aux croisements des rues de Toricho et de Hawabatacho.
Plusieurs trajets son possibles pour accéder au parc, mais je décide de contourner l’entrée principale pour emprunter le chemin de Nagabei, qui longe les remparts le long de la rivière sur plus de 200 mètres.
Le chemin de Nagabei… ou presque !
Dû aux travaux encore en cours un peu partout sur le site, le chemin de Nagabei en tant que tel est malheureusement fermé au public. Mais je ne me laisse pas abattre et décide malgré tout de longer la rivière juste de l’autre côté des remparts.
Ce qui me permet d’admirer le mur de pierre massif qui entoure le château. Au printemps, la verdure et les arbres fleuris font contraste avec ce rempart, faisant du chemin une place de choix pour de magnifiques photos, mais aussi pour une balade en amoureux, ou bien même un pique-nique au bord de l’eau – le fameux hanami sous les cerisiers en fleurs.
Une fois au bout du chemin, je tombe né à né avec une statut de Kato Kiyomasa, ancien guerrier japonais, seigneur féodal (le daimyo en japonais) mais aussi fondateur du château de Kumamoto à partir de 1588, et inspirateur de plusieurs forteresses dans l’archipel. Cette sculpture indiquant la fin du chemin, je traverse donc le pont sur ma droite, pour rejoindre l’entrée officielle des lieux.
Le « village » de Josaien dans les remparts
J’ai été agréablement surpris de voir que derrière le rempart principal du château se cachait en réalité un « village » rempli de boutiques et restaurant locaux. Charmant, cet espace nommé Josaien est constitué d’une poignée de rues dans lesquelles on peut trouver des souvenirs, mais où il est aussi possible de déguster une petite sucrerie avant de reprendre la balade !
D’autre part, Josaien accueille aussi tout un ensemble d’événements. Le jour de ma visite, c’est un chat déguisé en samouraï avec un bonnet de Kumamon – la mascotte officielle créée par la préfecture de Kumamoto en 2010 – qui attirait les appareils photos. Ne le manquez pas si vous êtes de passage en ville !
Avant de reprendre ma promenade, je m’assure de faire le tour de toutes les rues. Tout est si charmant et chaleureux que Josaien volerait presque pour moi la vedette au château ! Je fait donc durer cette petite pause pour déguster une délicieuse crème glacée recouverte de morceaux de fraises, avant de continuer vers le parc.
Traverser le parc du château de Kumamoto
En raison des travaux en cours, normalement jusqu’en 2019 pour le donjon mais devant durer plus de dix ans pour l’ensemble, un chemin est actuellement imposé pour la sécurité des visiteurs. En effet, les dommages du tremblement de terre ayant provoqués des éboulements de pierres un peu partout autour du château, il serait risqué de circuler librement sur les lieux avant que les travaux de consolidation ne soient achevés.
Le château de Kumamoto est souvent considéré comme l’un des trois plus beaux châteaux du Japon. Grand et extrêmement bien fortifié, il fut rénové dans les années 1960, avec la majorité de sa structure en bois conservée. Et la promenade imposée permet malgré tout de voir les différentes structures externe du château – un ensemble fortifié remarquable !
Le square Ninomaru
Alors que je rapproche tranquillement du donjon, j’arrive finalement sur la vaste étendue du square Ninomaru. Il s’agit d’un terrain plat au sommet de la colline, sur lequel je m’imagine sans difficulté les habitants de Kumamoto venir se détendre pendant les journées ensoleillées du printemps. Deux jeunes japonais jouer au baseball à côté d’un arbre. Depuis le square Ninomaru, j’aperçois aussi distinctement le château, et quelques éléments de la ville en arrière plan.
L’histoire du château de Kumamoto
Emblème de la ville, le château de Kumamoto est le fruit d’un longue histoire qui remonte en 1467, lorsque les premières fortifications furent érigées en haut de la colline de la ville.
Édifié en premier lieu par Ideta Hidenobu, le châteaufût ensuite amélioré par Kanokogi Chikakazu, et finalement considérablement agrandi par Kato Kiyomasa. Malgré les sièges que le château a pu subir dans le passé, treize des bâtiments de l’ensemble ont étés préservés et sont aujourd’hui des Biens culturels importants du Japon.
En arrivant enfin en face du château, je peux apercevoir certaines conséquences du tremblement de terre de 2016, avec l’effondrement de plusieurs murs de pierres tout autour du donjon. Malgré les échafaudages qui emballent littéralement le bâtiment principal, il est difficile de ne pas être impressionné par sa taille imposante.
Après avoir célébré son quatre-centième anniversaire en 2007, le château devrait mettre plus de dix ans à être intégralement restauré, mais son vécu et son histoire, eux, ne cesseront de rayonner.
Dernier arrêt: le sanctuaire de Kato Kiyomasa
Avant de quitter le parc du château, je fais un dernier arrêt au sanctuaire de Kato, juste à côté du donjon. C’est en effet ici qu’est vénéré l’esprit de Kato Kiyomasa, le fondateur du château. Si vous êtes de passage au printemps ou en été, plusieurs festivals conséquents y sont organisés.