Visite d’Omihachiman réalisée en partenariat avec Seibu Holdings.
Omihachiman est une petite ville située sur la rive Est du lac Biwa, entre Kyoto et Hikone. Encore mal connue des voyageurs étrangers, elle a pourtant tout pour séduire : canal et maisons datant de l’époque Edo (1603-1868), panorama imprenable sur le lac, temple dédié à l’amour, pâtisseries délicieuses et même un surprenant bâtiment d’architecte. On y voyage entre une tradition préservée et une modernité respectueuse du passé et de l’environnement.
Omihachiman : un air d’Edo le long du canal
La ville d’Omihachiman s’est développée au XVIe siècle autour du château aujourd’hui détruit de Toyotomi Hidetsugu. Avant que le transport routier ne le relègue au rang de vestige du passé, le canal Hachimanbori a été au cœur de l’essor commercial de la ville, en la reliant au lac Biwa.
Pendant l’ère Showa (1929-1989), il a été question de le reboucher mais la mobilisation des habitants l’a sauvé. Il est maintenant la principale attraction de la ville, avec de petits bateaux proposant des promenades, et l’on peut marcher au bord de l’eau en admirant les cerisiers, les iris ou les feuillages d’automne selon les saisons.
Le Mont Hachiman pour admirer le lac Biwa
Depuis le canal, on peut voir le Mont Hachiman qui se dresse entre la ville et le lac Biwa. Et si l’on est bien attentif, on aperçoit le téléphérique qui permet d’en atteindre le sommet. Notez que si vous avez le temps et l’envie, il est également possible de monter à pied.
Mais c’est de l’autre côté que le panorama est le plus beau : au pied du Mont Hachiman s’étend le plus grand lac du Japon : Biwa-ko. L’endroit est considéré, à raison, comme romantique, et une sculpture LOVE a été installée tout exprès pour immortaliser les rencards au sommet.
Pour que la suite de cette ballade romantique soit belle, ou pour espérer y revenir accompagné si on est venu seul, il est possible de déposer un souhait sur une ema, une plaquette votive, en forme de cœur au temple Zuiryu-ji avant de redescendre.
Des événements sont parfois organisés, comme par exemple des nocturnes pendant koyo – le moment des couleurs d’automne – pour admirer les feuillages à la lueur des lanternes.
Excellents baumkuchen à La Collina
Le bâtiment principal de La Collina (ラ コリーナ) est signé Terunobu Fujimori. Cet architecte et historien de l’architecture japonaise est connu pour ses constructions excentriques, pour lesquelles il utilise des matériaux naturels et des techniques ancestrales. On comprend très vite pourquoi ce bâtiment aux toits pointus recouverts d’herbe et surmontés d’arbustes s’appelle la « colline » !
Le lieu est tout simplement magique. Malgré la foule – j’y suis allée un dimanche à l’heure d’affluence) – on y ressent une sérénité très « zen ». C’est un endroit où l’on a envie de prendre son temps.
L’arrière du bâtiment réserve aussi des surprises : quand on arrive, difficile d’imaginer tout ce qui se cache derrière cette « colline » artificielle. Et c’est tout un univers qui semble sorti d’un conte ou d’une légende ancienne, avec un étang et d’autres bâtiments tout aussi étonnants. Les travaux continuent (l’ouverture ne date que de 2015) et d’autres espaces verront bientôt le jour, dans le respect d’un développement durable.
Une fois le lieu découvert, une question demeure : qu’est-ce que La Collina ? Pour parachever sa perfection, c’est un lieu dédié à la pâtisserie. Elle a été construite sous l’impulsion du groupe Taneya, installé à Omihachiman depuis 1872, avec notamment une boutique au bord du canal.
C’est cette pâtisserie qui, il y a 60 ans, a introduit le baumkuchen au Japon. Ce gâteau à la broche allemand est devenu extrêmement populaire, au point qu’on en trouve jusque dans les konbini, les supérettes ouvertes 24h/24. Ceux que l’on trouve ici, cuits sur place sous les yeux des clients, sont bien sûr d’une toute autre qualité.
On peut notamment les déguster au café dont ils constituent le menu unique, accompagnés d’un peu de crème chantilly et d’un excellent café (ou bien thé, lait ou jus de pomme selon l’envie du moment).
Le baumkuchen, ultra-frais, fondant et recouvert d’un très fin glaçage, est parfait. Après l’avoir goûté, vous pourrez en acheter dans la boutique, sous forme classique ou « revisitée », ainsi que des castella (une pâtisserie d’origine portugaise également très populaire au Japon) et des pâtisseries variées.
Là encore, le décor est à la fois naturel et moderne : les plantes sont omniprésentes et ces points noirs qui recouvrent le plafond sont des morceaux de charbon !
Informations pratiques
L’office du tourisme d’Omihachiman propose une brochure pdf en anglais qui répertorie les endroits à visiter, les événements, et toutes les informations pratiques nécessaires.
Pour plus d’informations sur le téléphérique d’Omihachiman, vous pouvez consulter le site d’Ohmi Railway (en japonais). Le téléphérique fonctionne de 9h à 17h (dernière montée à 16h30) avec des départs toutes les 15 minutes. Tarif aller-retour : adulte, 880¥; enfant de 6 à 12 ans, 440¥.
Pour plus d’informations sur La Collina, vous pouvez consulter le site de Taneya. Ce site (qui n’existe pour le moment qu’en japonais) présente les nombreuses activités qui se tiennent à La Collina. Horaires d’ouverture : tous les jours de 9h à 18h (dernière commande au café à 17h). Attention, La Collina est très fréquentée les week-ends et jours fériés, il est donc préférable de s’y rendre en semaine.
Pour plus d’informations touristiques pour préparer un voyage autour du lac Biwa, vous pouvez aussi visiter le site de l’office du tourisme de Shiga (en anglais).
Comment s’y rendre ?
La gare d’Omihachiman est à environ 30 minutes depuis Kyoto et 1h depuis Osaka en train par les lignes JR.
Omihachiman est également desservie par les lignes de la compagnie Ohmi Railway, sur lesquelles j’ai écrit un article. Le Pass 2 jours de la compagnie donne accès aux bus qui relient les différents points de la ville.
La visite peut également se faire à pied : compter 25 minutes entre la gare et la ville historique, puis 15 minutes jusqu’à La Collina.