Je me suis rendue récemment dans les Alpes japonaises pour visiter quatre de leurs villes les plus emblématiques : Matsumoto, Takayama, Shirakawa-go et Kanazawa. Je suis partie avec la compagnie Highway bus qui relie Tokyo-Shinjuku à Matsumoto en un peu plus de 3 heures. Après avoir visité Matsumoto, petite ville médiévale, Takayama, charmante ville historique, Shirakawa-go, joli village aux maisons Gassho-zukuri, j’ai rejoint Kanazawa, la capitale et la plus grande attraction touristique de la préfecture d’Ishikawa. C’est une grande ville animée typiquement japonaise qui s’articule autour de sa gare. Elle abrite notamment deux quartiers historiques, l’un des trois plus beaux parcs du pays et un musée d’art dédié au 21e siècle.
Kanazawa est une ville étendue dont le réseau de transport en commun n’est pas des plus efficaces. N’hésitez pas à vous arrêter à l’office de tourisme de la gare pour récupérer un plan de la ville et des lignes de bus.
Les quartiers historiques de Kanazawa
Ancienne ville médiévale, Kanazawa abrite deux quartiers historiques assez bien préservés : Nagamachi aux anciennes maisons de samouraï et Higashi Chaya, ses Geiko et ses nombreux restaurants de cuisine Kaiseki.
Nagamachi
On se balade dans les ruelles étroites de ce joli coin : d’un côté les maisons de style Edo, de l’autre des murs en terre surmontés de tuiles. Le quartier est délimité par deux canaux.
On peut y visiter l’ancienne maison de samouraï Nomura datant du 16e siècle. Son jardin ornemental est particulièrement joli, on peut aussi l’admirer de l’étage en savourant un bol de matcha. Entrée : 350¥ (+ 300¥ pour le matcha). Ouvert du vendredi au mercredi de 9h à 12h et de 13h à 16h30.
Higashi Chaya
Higashi Chaya est plus animé que Nagamachi qui est plutôt résidentiel. On y trouve donc de nombreuses petites boutiques et restaurants, mais aussi une école de Geiko (comme à Kyoto, les Geisha de Kanazawa s’appellent « Geiko ») toujours en activité. Il n’est pas rare de croiser des Japonais se promenant à Higashi Chaya en kimono.
Kanazawa, comme le reste de la préfecture d’Ishikawa est connue pour son artisanat du laquage et sa technique de la feuille d’or (parmi d’ autres traditions culturelles). N’hésitez pas à vous arrêter devant la boutique Hazuka, spécialisée dans le travail de l’or. Pour cette raison, vous verrez aussi de nombreux marchants de glace proposer un cône vanille recouvert d’une feuille d’or (comptez 700-800¥ la glace).
Le jardin « Kenrokuen »
Ce jardin datant de la période Edo (1600-1868) est considéré comme l’un des trois plus beaux jardins du pays ! En réalité, si il est effectivement agréable, il n’est pas particulièrement magnifique ; c’est surtout l’ancienneté de ses arbres qui fait la différence. Créé en 1676 en tant que jardin d’une villa, il est ensuite agrandi pour devenir le parc du château de Kanazawa (qui se trouve à proximité, mais qu’on ne visite pas, car il n’en reste que des ruines). Il est ouvert au public depuis 1871, une fois par an (autour du 4-5 novembre), on peut y admirer les équipes de la ville installant des cordages sur les pins pour le protéger de la neige. Ces para-neiges de cordes sont d’ailleurs devenus le symbole de la ville !
Le musée du 21e siècle
Juste à côté du jardin Kenrokuen et des ruines du château Kanazawa-jo se trouve le musée d’Art contemporain de Kanazawa. Dédié au 21e siècle, ce musée est aménagé dans un cylindre de verre d’un diamètre de 113 mètres. Ses galeries accueillent des artistes contemporains français et japonais. Une partie du musée est gratuite et accessible à tous : des installations ludiques qui valent le détour !
Je n’ai pu passer que deux jours à Kanazawa, mais on peut facilement y rester une semaine sans s’ennuyer !
Merci Mathilde pour ce bel article sincère et intéressant sur Kanazawa ! Il nous a bien servi lors de notre visite de la ville il y a quelques mois.