Article réalisé en partenariat avec la préfecture de Shizuoka.
Dans la préfecture de Shizuoka, à l’Est du mont Fuji, se trouvent trois lieux incontournables à visiter si vous en avez l’occasion : d’abord Fuji Sengen-jinja et Suyama Sengen-jinja, deux sanctuaires dédiés à la princesse Konohanasakuya, divinité shintō associée au mont Fuji, ensuite l’impressionnante grotte de Komakado Kazaana.
Sur la route
Quelque soit l’endroit d’où vous prévoyez d’arriver, je vous conseille d’emprunter les routes 180, 152 et 23 qui relient Fujinomiya (ouest du Fuji) à Subashiri et Gotemba (est du Fuji), trois des quatre sentiers de randonnée (le quatrième est Yoshida) qui mènent à la cinquième station d’où part l’ascension du mont Fuji. En prenant cette route, vous longerez constamment le Fuji ; un spectacle plutôt grandiose ! Pour ceux qui en auraient besoin, je vous explique dans cet article, comment conduire au Japon avec votre permis d’origine.
Si vous souhaitez prendre l’un de ces sentiers à pied pour rejoindre la cinquième station, il faudra attendre l’été, car les pistes ne sont ouvertes que de début mai à fin octobre. L’ascension du Fuji à partir de la cinquième station n’est possible que de début juillet à début septembre (le reste du temps l’accès est fermé). Plus d’informations sur les sentiers sur le site « grimper le Fuji » (en anglais).
Sinon, j’ai découvert qu’il existait un trekking, dans la partie sud-est du Fuji, appelé « Hoeizan yuhodo » (宝永山遊歩道) qui permet de se rendre sur un cratère de lave créé par une éruption du Fuji datant de l’ère Edo ! Si ce détour vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le site dédié ici (en japonais, laissez votre navigateur traduire le texte pour vous).
Les sanctuaires dédiés au Fuji
Si aujourd’hui, l’ascension du mont Fuji démarre à la cinquième station, à l’époque où les voitures n’existaient pas, la randonnée partait de l’un des sanctuaires situés autour du Fuji. Ces lieux étaient considérés comme des passages incontournables et leur caractère sacré permettait de mettre toutes les chances de son côté pour que l’ascension se déroule sans aléas. Il existe six sanctuaires « Sengen Jinja » dédiés au Fuji, qui furent aussi les points de départ des sentiers de randonnée de l’époque. Aujourd’hui ils sont tous enregistrés au patrimoine mondial de l’UNESCO, j’en ai visité deux !
Notez qu’il existe une centaine de sanctuaires appelés « Sengen-jinja » à travers le pays, tous sont dédiés à la princesse Konohanasakuya.
Fuji Sengen-jinja
Inscrit au Patrimoine culturel mondial de l’UNESCO, le sanctuaire Fuji Sengen-jinja, (également appelé « Fujisan Higashiguchi Hongu ») situé à Subashiriguchi, était le point de départ du sentier Subashiri, que l’on peut toujours emprunter aujourd’hui.
Après avoir passé la porte sacrée torii, on arrive dans une grande allée bordée de cèdres centenaires. Le jour où je m’y suis rendue, on brûlait des feuilles, la fumée apportait un côté un peu mystique aux lieux.
Le bâtiment principal du sanctuaire.
Une autre entrée bordée de lanternes.
Le magnifique temizuya (bassin pour le nettoyage rituel des mains et de la bouche avec de l’eau lors de la visite des sanctuaires) du sanctuaire.
Lorsque l’on connaît l’histoire du sanctuaire, il n’est pas étonnant de retrouver des ema (plaques votives) à l’image du mont Fuji.
Suyama Sengen-jinja
Le sanctuaire Suyama Sengen-jinja était le point de départ du sentier Suyama, aujourd’hui connu sous le nom de Gotemba.
Il paraît que le sanctuaire aurait été construit par Yamato Takeru, héros légendaire japonais. Ce dont on est sûrs, c’est qu’il existait déjà autour en 1524, mais qu’il a été détruit en 1707, suite à une éruption du mont Fuji. Les bâtiments actuels du sanctuaire datent de 1823. Un jour un seigneur du clan Takeda a fait don de son épée, son armure et son cheval en offrande au temple. Depuis cette époque, le sanctuaire est toujours un lieu important pour les personnes se rendant au sommet du mont Fuji en passant par le sentier de Gotemba.
On entre dans le sanctuaire en traversant son torii vermillon qui fait face à la rivière Yozawa, puis on longe une avenue de cèdres japonais vieux de 300 à 500 ans. Ces arbres immenses confèrent une atmosphère particulière à l’endroit.
Le temizuya et le bâtiment principal du sanctuaire sont d’ailleurs décorés de découpes de cèdres représentant les différents événements ayant marqué la longue histoire du lieu.
La grotte de Komakado Kazaana
À 15/20 minutes en voiture des sanctuaires, dans la ville de Gotemba, je vous conseille aussi de visiter la grotte de Komakado Kazaana qui vaut le détour. Il s’agit de la plus ancienne grotte de lave du mont Fuji. Elle a été formée par une éruption volcanique il y a 10000 ans et est naturellement enregistrée comme « Monument naturel du Japon » !
À l’entrée, on vous remet une lampe de poche vous permettant d’admirer les aspérités de la grotte, ses stalactites et pour les plus chanceux des chauves-souris ! La température de la grotte reste la même quelque soit la saison (environ 13°C), ce qui en fait un lieu de visite idéal en été, quand il fait bien chaud.
La grotte est ouverte tous les jours de 9h à 17h (16h de décembre à février) et l’entrée coûte 200¥ (150¥ pour les étudiants et 100¥ pour les enfants). Si vous souhaitez vous y rendre en transports, elle est à 20 minutes à pied de la gare JR Fujioka (ligne Gotemba). Pour ceux qui sont en voiture, un parking gratuit est disponible.
Guide de Shizuoka
Vous voulez en savoir plus sur Shizuoka ? Sur ce site, vous trouverez des informations à jour sur son histoire, les lieux à visiter, les hébergements, la gastronomie et les transports : https://shizuoka-guide.com/english/
Alors, ça vous tente ? Si oui, n’hésitez pas à consulter les autres articles dédiés à Shizuoka:
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