Le Japon est un des pays au monde où le système ferroviaire est le plus développé. Plus d’une centaine d’entreprises privées se partagent cet immense gâteau, ce qui rend l’utilisation du métro ou du train parfois très compliquée. Je vous propose ici un article pour vous faciliter la vie et je vous donne toutes les clés pour ne plus galérer sous terre.
Se repérer
Premier problème que l’on rencontre ici, savoir où l’on est et où l’on veut aller. Les plans ne sont pas toujours traduits, du coup impossible de lire le nom des gares si vous ne lisez pas le japonais. Mon premier conseil : cherchez votre itinéraire avant de prendre le métro. En utilisant Hyperdia ou Google Maps vous aurez toutes les informations nécessaires pour ne pas être perdus. Pour cela il vous faudra toutefois un accès à internet.
Ce qu’il faut comprendre encore une fois c’est qu’il y a beaucoup de compagnies de métros différentes et que vous aurez sûrement des changements à faire.
Exemple avec ce trajet vers le nord de Tokyo
il me faudra faire deux changements et emprunter 3 compagnies différentes : la Keio, la JR et la Tobu. Le plus souvent (si vous n’êtes pas trop excentrés), vous n’aurez en moyenne, qu’un changement à faire.
Acheter son titre de transport
Il existe deux méthodes pour prendre le métro : les tickets ou les cartes rechargeables.
Tickets
Le principe de base avec les tickets, c’est qu’on paie à la distance parcourue. Plus vous allez loin et plus c’est cher. Il vous faut donc savoir où vous aller pour savoir quel montant insérer dans la machine. Je trouve les tickets sont moins pratiques, car il vous faudra acheter un ticket par compagnie empruntée.
Si je reprends l’exemple de mon trajet plus haut
Je change 3 fois de compagnie. Je vais donc devoir acheter trois tickets : un pour la Keio, un pour la JR et un autre pour la Tobu. Je ne peux pas prendre un ticket de 600¥ et le garder tout au long du trajet.
Par contre, si vous faites un changement sur des lignes qui appartiennent à la même compagnie (de la JR Yamanote Line à la JR Saikyo Line, par exemple), vous pouvez garder le même ticket.
Carte rechargeable
Il s’agit, pour moi, de la méthode la plus simple pour voyager ! L’achat d’une carte rechargeable me semble donc indispensable. Elle coûte 500¥ et ensuite vous mettez autant d’argent que vous le souhaitez dessus. Il suffit de la poser sur le lecteur de carte à chaque portique pour pouvoir circuler librement entre toutes les compagnies. Vous pouvez l’utiliser sur tout le réseau, ainsi que dans les bus et même l’utiliser pour payer sur certains distributeurs de boissons, au konbini et dans plein d’autres magasins !
Chaque région possède son lot de pass. À Tokyo, il en existe deux cartes : la Suica et la Pasmo. Si il n’y a aucune réelle différence entre les deux, je vous conseille tout de même la Suica, carte de la JR, car vous êtes sûr de pouvoir utiliser sur les lignes JR dans les autres villes telles que Kyoto, Osaka, Hiroshima, Nagoya, Fukuoka ou Sapporo.
Pour l’acheter rien de plus simple !
Rendez vous sur une borne et choisissez « Purchase card ». On vous demandera ensuite d’insérer 2000¥, 500¥ pour le prix de la carte (que vous pouvez vous faire rembourser à votre départ en la rendant dans un bureau de la JR) et 1500¥ de crédit. Acceptez ou refusez le reçu et vous voilà avec votre nouvelle carte !
Recharger votre carte / Faire l’appoint
Toutes les machines ayant une version en anglais, cela ne devrait pas vous poser trop de problème.
Sur les bornes de la compagnie Tokyo Metro vous avez directement l’option « Charge ». Sur les autres, il faut appuyer sur l’icône Pasmo ou Suica pour ensuite choisir cette option. Choisissez le montant avec lequel vous souhaitez recharger votre carte. Insérez les billets et voilà.
Pour faire l’appoint c’est pareil
Imaginons que vous n’ayez pas assez sur votre carte, le portique vous bloquera l’accès et vous dira que vous n’avez pas assez d’argent. Regardez autour de vous, vous devriez voir une petite borne jaune (pour les petites stations) ou des bornes classiques sur lesquelles « Fare Adjustment » est indiqué . Vous n’avez plus qu’à suivre les mêmes instructions que plus haut pour recharger.
Sortir de la gare
Dernière épreuve : la sortie !
Les moyennes et grandes gares sont de vrais labyrinthes et d’une sortie à l’autre vous pouvez facilement vous perdre ! La plupart du temps, les sorties sont associées aux points cardinaux : sorties Nord-Sud-Est-Ouest. Dans d’autres cas la sortie aura le nom du quartier ou du lieu touristique : Hachiko Exit, Yaesu Exit… Dans d’autres encore, ils auront des lettres et des numéros : de A à C et de 1 à 11 (pour la station Nihombashi par exemple).
Je vous conseille de chercher à l’avance quelle sortie prendre en zoomant un maximum sur le plan proposé par Google Maps. Parfois vous avez le numéro de la sortie ou le point cardinal. Si l’information n’est pas disponible ou que vous n’avez pas internet, il y a toujours des plans après les portiques avec toutes les sorties, ainsi que les lieux d’intérêts (touristiques, commissariats, centre commerciaux…).
Avec toutes ces informations en poche, vous êtes fin prêt pour affronter le métro japonais ! Si vous devez prendre le bus, n’hésitez pas à consulter notre article Comment prendre le bus en 3 étapes.