Article réalisé en partenariat avec la ville d’Ojika
Dans beaucoup de villes japonaises, il est parfois plus intéressant de laisser les grandes artères modernes pour arpenter des ruelles cachées, riches de culture et d’histoire. Durant mon séjour sur l’île d’Ojika, je pris le temps d’explorer les ruelles de la ville, découvrant ainsi son passé historique et la personnalité de ses habitants.
Afin de pouvoir comprendre l’histoire de l’île d’Ojika, une visite au Musée d’Histoire et d’Art populaire peut s’avérer être un bon point de départ. Ce musée, idéalement situé dans le centre-ville, est également une bonne entrée en matière dans l’histoire de l’île à travers son bâtiment, lui-même chargé d’histoire.
Auparavant, grâce à sa position géographique, l’économie de l’île prospérait grâce au commerce entre la Chine et le Japon, permettant à Ojika de devenir un port de commerce incontournable pour les marchands et les navigateurs. Les Oda, l’une des familles les plus florissantes à cette époque, bâtirent une demeure témoignant de leur pouvoir et de leur influence sur la ville.
Aujourd’hui, cette maison familiale a été reconvertie en un musée : le Musée d’Histoire et d’Art populaire que je m’apprêtais à visiter. À peu près tout ce qui concerne l’histoire de la ville peut être trouvé dans ce musée. Qu’il s’agisse du passé lointain ou seulement du siècle passé, le musée offre des informations précieuses et expose de nombreuses reliques de la ville.
Alors que je continuais ma visite des ruelles, une pluie battante s’abattit sur la ville, faisant apparaître les nuances chatoyantes des rues : du rouge, de l’orange et du noir. Le rouge des pavés me rappelait la couleur de la terre volcanique de l’île d’Ojika, me laissant croire qu’ils avaient été faits de cette même terre. L’agencement graphique des pavés était parfois rythmé d’éléments figuratifs tels que des animaux gravés dans la pierre.
J’admirais également la floraison de l’hortensia japonais ou ajisai, qui coïncide avec la saison des pluies, entre juin et juillet. Visitant Ojika en juin, la floraison de ces hortensias-là n’était pas prêt de s’arrêter.
Vous pourrez aussi remarquer dans les ruelles d’Ojika de magnifiques arrangements floraux que les habitants aiment disposer ici et là. Ces fleurs sont d’agréables surprises pour les promeneurs qui pourront également apercevoir les statues de Jizô s’ils ouvrent bien l’œil. Les statues de Jizô sont des statues qui sont censées protéger les voyageurs, les femmes et les plus vulnérables.
En plus des Jizô et des arrangements floraux, vous pourrez aussi voir des petites créations faites de coquillages, réalisées par certains locaux.
Il n’y a pas de meilleur moyen de découvrir l’esprit et l’histoire de la ville qu’en arpentant ses ruelles. Soyez seulement prudent pour ne pas vous y perdre, les ruelles peuvent devenir un véritable labyrinthe. Mais c’est aussi cela qui fait le charme de la ville.
Après toutes ces découvertes et explorations, je décidais de prendre une pause au Tan Tan, une boulangerie locale situé bien sûr dans l’une des ruelles d’Ojika. Tan Tan offre une variété de douceurs, du gâteaux mœlleux a un large choix de cookies et de biscuits.
Mais le véritable intérêt, c’est que tout y est local. Tan-Tan est une affaire familiale bien établie qui soutient non seulement l’activité locale mais aussi toutes les personnes qui y participent. Et la meilleure manière de les soutenir à notre tour est de goûter ces produits ! Beaucoup de desserts et de pâtisseries réalisés à base d’ingrédients d’Ojika peuvent être trouvés ici, tels que les cookies aux cacahuètes ou les petits pains à base de patate douce.
L’histoire d’Ojika ne se résume pas seulement aux témoignages de son passé que vous trouverez dans son musée ou ses rues. Elle est aussi vivante grâce à ses habitants, qui font d’Ojika un endroit si spécial. L’île d’Ojika continue d’écrire son histoire à travers une communauté locale active, dont les les membres accueillent les visiteurs à bras ouvert (leut permettant d’apprécier d’autant plus leur séjour).
Pour plus d’informations sur l’histoire d’Ojika et de son musée (en japonais) : http://ojikajima.jp/travel/miru/896.html
Pour plus d’informations sur le Café Tan Tan (en japonais) : http://ojikajima.jp/travel/taberu/9211.html
Se rendre sur l’île d’Ojika
Beaucoup de voyageurs peuvent s’inquiéter de l’accessibilité d’une île comme Ojika, assez éloignée des côtes de Kyushu. Cependant, malgré un trajet de 4 heures en ferry, Ojika est en réalité plus simple à rejoindre que d’autres destinations dans les terres.
Le trajet que j’ai pris, depuis le port d’Hakata à Fukuoka, fut assez facile. Tout d’abord, allez jusqu’au port d’Hakata en bus ou par un autre moyen de transport, puis dirigez-vous vers le guichet, présenté sur la seconde image. Une fois votre billet pour Ojika acheté, le ferry n’est pas très loin. Le terminal n’a que deux entrées, celle de gauche est la porte d’entrée pour le ferry Taiko, à destination d’Ojika. Soyez-y à l’heure et tout se passera pour le mieux !
À bord du ferry, vous vous rendrez vite compte que vous êtes dans un ferry de luxe. Durant les 4 heures de traversée, le Taiko vous offre tout les services dont vous auriez besoin pour vous faire passer le temps. Un pont d’observation, de larges salles de repos ou encore des cabines privatives (en supplément), les 4 heures passent très vite.
Site de la ligne de ferry Taiko Ferry : www.nomo.co.jp/en/guide.html
Article original écrit par Luca Desner
Traduction par Aimée Moribayashi
[cft format=0]
je connais, c’est un paradis, on peut aller aussi par Sasebo, les promenades à pied dans l’ile sont merveilleuses, on y rencontre des paysans aux champs. les petits commerces sont accueillants et le personnel quelquefois âgé est d’une gentillesse totale, malgré une absence de la pratique de l’anglais qui est remplacée par des sourires. les endroits pour manger restent rares, mais celui du port accueille tout le monde et ses propriétaires n’hésite pas à parler peinture !!! la nourriture à base de poisson frais ! dans différents endroits de la ville dans des lieux quelquefois improbables en peu en dehors des ruelles principales font honneur aux efforts des pêcheurs locaux. on peut aussi avec un peu de chance visiter d’autres petits ilots avec des petites églises qui témoignent des « hidden christians ». les jours de vent ou de tempête le port s’agite dans tous les sens et fait chavirer les lumières, il y a encore plus la nuit avec les lumières jaunâtres un goût de japon du bout du monde. enfin, les hébergements limités sont de qualité et souvent ce sont des jeunes qui gèrent et s’investissent dans ces produits touristiques et n’hésitent pas à faire partager leur expérience.
Merci pour ce beau témoignage de la beauté d’Ojika ! Autant de raisons supplémentaires pour aller visiter ce petit coin de paradis !