Kenchoji est le premier et le plus ancien des cinq grands temples zen de Kamakura. Fondé en 1249 pendant l’ère Kencho par le régent Hojo Tokiyori, il est dirigé par Rankei Doryu, un prêtre zen venu de Chine.
Kenchoji, un temple zen incontournable à Kamakura
À l’origine, le temple comprenait 7 bâtiments principaux et 49 secondaires, mais une bonne partie a été détruite par les nombreux incendies qui se sont déclarés au fil des siècles. Il reste aujourd’hui 10 bâtiments reconstruits à la fin de l’ère Edo, alignés du nord au sud, selon les caractéristiques zen « garan ». Ce temple est aujourd’hui un lieu d’accueil pour de nombreuses cérémonies publiques. Kencho-ji est réputé pour accueillir les voyageurs étrangers pour offrir une médiation zazen.
On entre dans le temple par une allée de cèdres chinois classés « Trésors naturels » et dont les plus vieux spécimens ont dépassé les 1300 ans !
J’ai surtout eu un coup de cœur pour la Karamon, porte chinoise qui conduit au Hojo, utilisé pour les offices : finement gravée, en partie recouverte de feuilles d’or, elle en met plein la vue !
Un peu plus loin, un bâtiment est ouvert au public : après avoir retiré ses chaussures, on longe le couloir extérieur pour arriver sur un ravissant et discret petit jardin de mousses qui se déploie autour d’un lac épousant la forme du kanji signifiant cœur ou esprit. Un lieu très calme, propice à la méditation !
Il paraît qu’un dragon géant peint par Koizumi Junsaku en 2003 orne le plafond de la Hatto, l’un des bâtiments du temple. Étant arrivée trop tard, juste avant la fermeture, je n’ai malheureusement pas eu la chance de l’admirer.
Après avoir fait le tour des bâtiments principaux, on pousse la visite au fond du temple jusqu’à trouver une esplanade bordée de lanternes et de lions de pierre puis jusqu’à l’escalier de pierre : en gravissant les marches, on arrive au Hansobo, un petit sanctuaire shintô perché en haut des collines de la montagne Kita-Kamakura.
Le long du chemin, les « Tengû », de superbes statues ailées semblables à des gobelins dominent la vallée. Certaines des créatures ont des ailes et un bec : elles sont un type de Tengû appelé « Karasu-tengû » ou Tengû-corbeau.
Du sanctuaire, la vue est spectaculaire : on peut admirer l’ensemble du temple d’un côté et par temps clair, on peut voir le mont Fuji à l’ouest !
Cerise sur le gâteau : il n’est pas inhabituel de croiser des moines dans ce temple. Arriver avant la fermeture n’a pas que des inconvénients : j’ai pu assister au départ de deux d’entre eux… dans de charmantes petites voitures roses !
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