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Le temple Kongōbu-ji (ce qui signifie « Temple de la Montagne du Diamant ») a été construit en 1593 par Toyotomi Hideyoshi (le deuxième des trois unificateurs du Japon durant la période Sengoku) à la mort de sa mère. En 1861, il sera fusionné avec un temple voisin et récupéré par le Bouddhisme Shingon qui en fera son temple principal. En visitant les lieux, j’ai appris que le mont Koya était le berceau du bouddhisme au Japon, importé de Chine par Kobo Daishi en 805. Si le moine a choisi le mont Koya (ou Koyasan) pour installer les quartiers généraux du bouddhisme, c’est qu’il avait besoin d’un lieu au calme – loin des tentations – pour former ses disciples, mais qui ne soit pas trop éloigné de Kyoto, la capitale de l’époque (de 794 à 1868). Un choix stratégique donc !

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Le mont Koya, un site insrit à l’UNESCO

Kongobuji, un temple incontournable à visiter au Mont Koya

En plus d’être un temple important dans l’histoire du bouddhisme au Japon, Kongōbu-ji est connu pour la beauté de ses salles étonnamment bien conservées et aussi pour abriter le plus grand jardin de pierres (ou jardin zen) du pays ! Ce temple fait d’ailleurs partie des « sites sacrés et chemins de pèlerinage dans les monts Kii » de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le temple Kongōbu-ji : la visite

Lorsque l’on rentre dans le bâtiment, la première salle qu’on longe est Ohiroma où se tenaient d’importants rituels et cérémonies religieuses. Les portes coulissantes (appelées « fusuma » en japonais) de la pièce sont ornées de grues peintes sur fond doré. Les pièces voisines, les salles « Des pruniers » et « Des saules » sont nommées d’après les éléments peints sur leurs portes coulissantes. On dit que Toyotomi Hidetsugu, un guerrier de l’époque Sengoku (16e siècle) s’est donné la mort dans la salle « Des saules » sur ordre de son oncle, Toyotomi Hideyoshi (qui n’est autre que le commanditaire du temple, souvenez-vous).

Porte coulissante peinte dans le temple Kongōbu-ji au mont Koya

La fameuse salle « Des saules » où Hidetsugu s’est fait « seppuku » (suicide masculin par éventration) !

Poursuivons la visite : un long couloir bordé d’un premier jardin de pierres mène à une aile plus récente du temple où les visiteurs sont invités à boire du thé et à déguster quelques biscuits sur un grand tatami.

Petit jardin de pierre au temple Kongōbu-ji au mont Koya

Dans le bâtiment adjacent, on peut admirer des salles dont les portes coulissantes sont cette fois ornées de fleurs de saison ou d’illustrations racontant l’histoire de Kobo Daishi (son voyage en Chine et sa découverte de Koyasan). Ces peintures sont aussi très vives, mais c’est déjà moins étonnant puisqu’elles datent du 20e siècle. Derrière ce bâtiment se trouve « Banryūtei », clou du spectacle puisqu’avec ses 2 340 m², c’est le plus grand jardin de pierres du Japon ! Il a été construit en 1984 pour commémorer les 1150 ans de l’entrée de Kobo Daishi dans la méditation éternelle. Ses 40 larges pierres importées de Shikoku, l’île de naissance de Kobo Daishi, suggèrent un couple de dragons émergeant des nuages pour protéger le temple. Bon je n’ai pas bien saisi les dragons, mais c’est poétique non ?

Banryūtei, plus grand jardin de pierres du japon au temple Kongobu-ji, mont Koya

Enfin, on longe un charmant petit jardin d’intérieur (« Nakaniwa ») et la visite se termine sur d’impressionnantes pièces à vivre avec cuisine et salle de bain !

Petit jardin intérieur "Nakaniwa" au temple Kongōbu-ji, mont Koya

Pièces à vivre au temple Kongōbu-ji, mont Koya

Quand je vous disais qu’il était plein de surprises !

À noter : des audio-guides en anglais sont disponibles au « Tourist Information Center » pour 500¥.

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Mathilde Heidary

Mathilde Heidary

Hello ! My name is Mathilde, I'm French. I left Paris in March 2016 for 1 year of traveling through Japan (thanks to the Working-Holiday Visa). On the agenda: discovery of the most secret little spots of Japan. Follow the guide!

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