Article réalisé en partenariat avec la ville d’Ojika
Ojika, île pittoresque située au large des côtes de Nagasaki, est une destination idéale pour s’évader de la foule et des touristes étrangers. Durant mon séjour sur l’île, j’ai pu parcourir à vélo des plages désertiques, m’initier à la céramique et explorer les ruelles historiques d’Ojika. Ayant expérimenté deux types d’hébergements à Ojika, la kominka et le minpaku, je fus séduit par le minpaku qui fut pour moi la meilleure manière de rencontrer les habitants de l’île.
Séjourner dans une élégante kominka
Les kominka sont des maisons traditionnelles japonaises faites de bois, d’argile, de bambou et de paille. Elles disposent, pour la plupart, d’une grande pièce à vivre s’ouvrant sur l’extérieur grâce à des panneaux coulissants et baies vitrées.
L’architecture typique des kominka permet de brouiller les notions d’intérieur et d’extérieur. Malheureusement, l’entretien exigeant de ce type de maison entraîne peu à peu leur disparition. Or la kominka, offrant une atmosphère que peu de logements modernes arrivent à reproduire de nos jours, crée un environnement de vie unique, permettant à ceux qui y vivent d’être à la fois connectés à leur environnement et proches les uns des autres.
L’expérience en kominka étant très désirée par les personnes voyageant au Japon, un entrepreneur américain eut l’idée de développer ce type d’hébergement à Ojika, et ainsi favoriser la conservation d’une part importante de la culture japonaise. Écrivain et japonlogue, M. Kerr découvrit dans un premier temps l’île de Nozaki puis fut rapidement invité par les locaux sur l’île voisine d’Ojika.
Immédiatement captivé par l’endroit, M. Kerr remarqua plusieurs élégantes kominka abandonnées sur l’île et commença à rêver des possibilités que pourraient offrir ces demeures. S’empressant de donner à la ville d’Ojika quelques conseils sur la manière de redonner vie à ces maisons, l’américain séduisit le maire qui devint un soutien majeur dans son projet de restauration. Les maisons, données par leurs ancients propriétaires à la ville, devinrent le Projet Ojika. Le partenariat entre M. Kerr et la ville permit ainsi de créer un nouvel élan touristique à Ojika dont le patrimoine culturel et artisanal menaçaient de disparaître.
Durant ma visite sur l’île, j’eus ainsi la chance de séjourner dans une de ces fameuses kominka. L’atmosphère que vous trouvez dans une kominka à Ojika est une authentique expérience de la culture japonaise. Après une nuit inoubliable dans une magnifique demeure kominka, je peux à présent apprécier ce style architectural au Japon.
Séjourner chez l’habitant, dans un minpaku
Mais une nuit dans une kominka n’est pas forcément la seule façon d’appréhender la culture des habitants d’Ojika. Pour moi, la meilleure manière fut de séjourner chez l’habitant où vous pouvez partager un repas tout en discutant avec vos hôtes. Lors de mon séjour, c’est ainsi la famille Nakamura qui m’ouvrit chaleureusement son foyer pour une nuit.
Tout en passant un moment en bonne compagnie, je pus apprendre de la famille Nakamura un peu plus sur la vie rurale japonaise. À peine arrivé, je fus invité à participer à la préparation du diner, un généreux festin comme je ne suis pas prêt d’en déguster de si tôt.
M. Nakamura étant un pêcheur aguerri et Mme Nakamura une experte jardinière, tous les ingrédients utilisés pour le dîner provenaient directement du potager de la famille ou de la mer avoisinante. Les plats délicieux foisonnaient sur la table, à l’instar du savoureux oshizushi, un plat d’énormes assiettes de sashimis frais. Tout au long du repas, je pus échanger merveilleusement avec les Nakaruma. Et de fait, l’expérience fut d’autant plus appréciable puisque tout le monde avait mis du cœur à la préparation de ce dîner.
Passer du temps avec des locaux fut pour moi une expérience bien plus riche que de séjourner seul à l’hôtel. Bien que mes connaissances en japonais soient loin d’être parfaites, la communication avec les Nakamura fut facile, pleine de rires et de sourires. La chaleur des habitants d’Ojika facilita le début d’une amitié.
Vous pouvez trouver plus d’informations sur les kominka ou les séjours dans des minpaku sur le site officiel de l’île d’Ojika (en japonais) : http://ojikajima.jp/
Se rendre sur l’île d’Ojika
Beaucoup de voyageurs peuvent s’inquiéter de l’accessibilité d’une île comme Ojika, assez éloignée des côtes de Kyushu. Cependant, malgré un trajet de 4 heures en ferry, Ojika est en réalité plus simple à rejoindre que d’autres destinations dans les terres.
Le trajet que j’ai pris, depuis le port d’Hakata à Fukuoka, fut assez facile. Tout d’abord, allez jusqu’au port d’Hakata en bus ou par un autre moyen de transport, puis dirigez-vous vers le guichet, présenté sur la seconde image. Une fois votre billet pour Ojika acheté, le ferry n’est pas très loin. Le terminal n’a que deux entrées, celle de gauche est la porte d’entrée pour le ferry Taiko, à destination d’Ojika. Soyez-y à l’heure et tout se passera pour le mieux !
À bord du ferry, vous vous rendrez vite compte que vous êtes dans un ferry de luxe. Durant les 4 heures de traversée, le Taiko vous offre tout les services dont vous auriez besoin pour vous faire passer le temps. Un pont d’observation, de larges salles de repos ou encore des cabines privatives (en supplément), les 4 heures passent très vite.
Site de la ligne de ferry Taiko Ferry : www.nomo.co.jp/en/guide.html
Article original écrit par Luca Desner
Traduction par Aimée Moribayashi
[cft format=0]