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ℹ Publi-reportage

Pays aux traditions fascinantes et à la culture incroyable, mais aussi à la beauté naturelle époustouflante, le Japon regorge de choses à voir et à faire. L’une des façons d’explorer davantage les nombreuses merveilles du Japon est de visiter deux destinations différentes au cours d’un même voyage, comme je l’ai fait récemment en passant quelques jours à Tokyo avant de m’envoler pour l’île d’Okinawa.

À Tokyo, j’ai découvert comment les traditions de la période Edo du Japon prospèrent encore aux côtés de l’art et de la culture contemporains les plus modernes. Ensuite, pendant quelques jours à Okinawa, j’ai découvert les nombreux aspects du riche patrimoine et de l’histoire des Ryukyu. J’ai également eu l’occasion d’admirer la beauté naturelle de l’île et de goûter à la délicieuse cuisine traditionnelle d’Okinawa.

Comment faire le voyage entre Okinawa et Tokyo

Il n’a jamais été aussi facile d’organiser un voyage au Japon combinant plusieurs jours à Tokyo et une visite à Okinawa. Des dizaines de vols quotidiens relient l’aéroport Haneda de Tokyo à Naha, la capitale de la préfecture d’Okinawa. Le vol dure moins de trois heures, soit environ le temps nécessaire pour se rendre de Tokyo à Kyoto en shinkansen.

Jour 1 – A la découverte de l’ancien et du nouveau à Tokyo

Mon voyage a commencé par quelques jours à Tokyo, une ville en constante évolution où l’on peut encore profiter de nombreuses traditions ancestrales du Japon.

Admirer les célèbres gravures sur bois au musée Sumida Hokusai

J’ai commencé mon voyage à Tokyo dans l’est de la ville, au musée Sumida Hokusai (すみだ北斎美術館). Dédié à l’un des plus célèbres artistes ukiyo-e du Japon, Katsushika Hokusai, le musée est situé à Ryogoku, la région où Hokusai a passé la majeure partie de sa vie.

La première chose que l’on remarque en arrivant au musée Sumida Hokusai est l’architecture étonnante du bâtiment. Conçu par le célèbre architecte japonais Kazuyo Sejima, le design inventif et moderne ressemble à un cube brillant et déformé. Des fentes dans le design du bâtiment forment l’entrée, la lumière du soleil scintillant sur les panneaux argentés du musée.

le musée Sumida Hokusai, Tokyo

À l’intérieur, le musée Sumida Hokusai abrite une collection permanente de plusieurs des œuvres les plus célèbres de Hokusai, dont Sous la vague au large de Kanagawa et Une brise légère par une belle journée. Les gravures sur bois originales de Hokusai étant beaucoup trop délicates pour être exposées, la collection permanente du musée présente des reproductions numériques des œuvres de l’artiste.

L’exposition permanente retrace également la vie longue et mouvementée de Hokusai, ainsi que sa carrière prolifique. Des écrans tactiles révèlent la signification de nombreuses œuvres d’Hokusai et permettent d’observer de plus près certains des détails les plus subtils de ses dessins, peintures et gravures.

Katsushika Hokusai, Sous la vague au large de Kanagawa de la série Trente-six Vues du Mont Fuji
Katsushika Hokusai, Sous la vague au large de Kanagawa de la série Trente-six Vues du Mont Fuji par Hokusai. Collection du musée Sumida Hokusai.

En plus de la collection permanente, le musée organise plusieurs fois par an des expositions thématiques d’estampes originales d’Hokusai. Les dernières expositions spéciales ont présenté des œuvres de Hokusai et de ses élèves autour de plusieurs thèmes récurrents, notamment les montagnes, les oiseaux et le rire.

Sensoji – le plus ancien temple de Tokyo

Je me suis ensuite rendu dans le quartier d’Asakusa pour visiter le temple Sensoji (浅草寺). Le temple Sensoji a été construit en 628 pour abriter une statue de Bouddha que deux frères avaient découverte en pêchant dans la rivière Sumida toute proche. Aujourd’hui, le temple Sensoji se compose de plusieurs bâtiments et de portes grandioses. Il s’agit du temple le plus ancien et le plus célèbre de Tokyo.

Temple Sensoji de Asakusa, Tokyo
Kaminarimon

À l’entrée du temple Sensoji se trouve l’un des sites les plus célèbres de Tokyo, l’imposante porte Kaminarimon. Cette porte géante abrite deux statues du dieu du tonnerre et du dieu du vent, qui se tiennent de part et d’autre d’une lanterne rouge géante de près de 4 mètres de haut.

Achats de souvenirs sur Nakamise-Dori

Entre la porte Kaminarimon et le reste des bâtiments du temple Sensoji se trouve Nakamise-dori (仲見世商店街), une rue commerçante animée d’environ 250 mètres de long, bordée de dizaines d’échoppes qui vendent une variété de souvenirs et collations de rue.

Nakamise-dori trouve ses origines dans la période Edo du Japon, datant à l’origine du 17e siècle. Aujourd’hui, Nakamise-dori est un endroit idéal pour dénicher quelques souvenirs de votre voyage. Alors que je me dirigeais vers Nakamise-dori, j’ai rapidement remarqué l’odeur alléchante des snacks japonais traditionnels fraîchement préparés. Les gâteaux sucrés fourrés à la pâte d’haricots rouges, appelés Ningyoyaki, et les crackers salés, appelés senbei, sont deux spécialités locales à goûter absolument.

Exploration du cœur du temple Sensoji

Derrière Nakamise-dori se trouvent la plupart des bâtiments qui composent le temple Sensoji. Malgré sa longue histoire, la majorité des bâtiments de Sensoji ont été détruits par le feu puis reconstruits à de nombreuses reprises au cours des siècles, et plus récemment après la Seconde Guerre mondiale.

La porte Hozomon et la pagode à cinq étages du temple Sensoji de Tokyo.
La porte Hozomon et la pagode à cinq étages du temple Sensoji.

Au bout de Nakamise-dori se trouve la deuxième porte imposante de Sensoji, la porte Hozomon, qui se dresse à côté d’une élégante pagode à cinq étages et devant le gigantesque hall principal du temple Sensoji. Tout comme la porte Kaminarimon, la porte Hozomon comporte deux grandes statues des dieux du tonnerre et du vent, ainsi qu’une énorme lanterne rouge.

Le hall principal du temple Sensoji a Sakusa de Tokyo.
Le hall principal du temple Sensoji.

Le hall principal du temple Sensoji abrite une étonnante statue de Kannon, la déesse de la miséricorde, à laquelle de nombreux visiteurs adressent leurs prières. Juste devant le hall principal se trouve un grand brûle-encens. En plus de produire un parfum merveilleux, selon un ancien mythe japonais, on croyait que le fait d’agiter la fumée de l’encens brûlant vers le corps pouvait guérir les maux et les douleurs. Aujourd’hui, il est courant de voir des jeunes essayer de faire passer la fumée au-dessus de leur tête afin de recevoir la sagesse nécessaire pour réussir leurs examens.

Déjeuner de Tempura chez Aoi Marushin

Après une matinée bien remplie, j’ai eu une petite faim. Il y a un grand choix de restaurants et d’izakayas dans le réseau de rues animé autour du temple Sensoji. À la recherche d’une cuisine traditionnelle et de saison, je me suis rendu à Aoi Marushin (葵丸進), un restaurant populaire situé à quelques minutes de marche de la porte Kaminarimon de Sensoji.

tempura tendon, Japon

Aoi Marushin est spécialisé dans le tempura, un plat composé de poissons, de fruits de mer et de légumes enrobés d’une pâte croustillante avant d’être frits. J’ai opté pour la spécialité de la maison, le tendon, un bol délicieux et très rassasiant de tempura assaisonnés, nappés de sauce et servis sur une généreuse portion de riz.

Promenade dans les charmantes rues de Yanaka

Après le déjeuner, je me allé à Yanaka, un quartier historique de Tokyo qui conserve encore l’atmosphère d’une époque révolue. Cette atmosphère est particulièrement évidente à Yanaka Ginza (谷中銀座), l’étroite rue commerçante qui traverse le centre du quartier. Tout au long de Yanaka Ginza se trouvent des dizaines de boutiques qui vendent toutes sortes d’objets et de vêtements traditionnels japonais, tels que des poupées kokeshi anciennes et de magnifiques kimonos d’occasion.

Yanaka Ginza est également un endroit idéal pour se régaler de restauration de rue. Vous y trouverez des magasins et des épiceries fines établis de longue date qui proposent un vaste choix d’en-cas typiquement japonais, des crackers senbei, des tempuras, des croquettes frites et même des huîtres grillée

Le célèbre escalier appelé Yuyake Dandan à Yanaka.
Le célèbre escalier appelé Yuyake Dandan à Yanaka.

À l’extrémité de Yanaka Ginza se trouve le point de repère le plus célèbre du quartier, Yuyake Dandan (夕やけだんだん). Yuyake Dandan est un petit escalier offrant de magnifiques vues sur les environs, surtout en fin d’après-midi, lorsque le soleil commence à se coucher.

Vues nocturnes sensationnelles de Tokyo depuis SHIBUYA SKY

Alors que le soir commençait à tomber et que l’obscurité se faisait de plus en plus sentir, je suis allé à Shibuya, le cœur battant de Tokyo. Il n’y a pas de meilleur moyen de voir l’ampleur de la ville qu’à partir d’un point de vue élevé, et la zone d’observation SHIBUYA SKY (渋谷スカイ) offre quelques-unes des plus belles vues de Tokyo en plein centre de la ville.

la plateforme d'observation SHIBUYA SKY, Tokyo
Vue nocturne de Tokyo depuis la plateforme d’observation SHIBUYA SKY.

La plateforme d’observation SHIBUYA SKY se situe au dernier étage et sur le toit du gratte-ciel SHIBUYA SCRAMBLE SQUARE (渋谷スクランブルスクエア). Au 46e étage se trouve la galerie intérieure SKY GALLERY, un espace de détente où l’on peut se promener et admirer la vue totalement dégagée sur la ville et au-delà. Sur le toit se trouve le SKY STAGE, une terrasse en plein air située à 229 mètres de haut.

Une fois la nuit tombée, les lumières éblouissantes de l’horizon de Tokyo s’étendent à perte de vue. Parmi les vues panoramiques de la ville, on trouve des points de repère illuminés, tels que le Tokyo Skytree et la Tokyo Tower, ainsi qu’une vue à vol d’oiseau du célèbre passage de Shibuya Scramble.

Nuit au La Vista Tokyo Bay

Cette nuit-là, je me suis installé à l’hôtel La Vista Tokyo Bay, parfaitement situé pour explorer les premières étapes de l’itinéraire du lendemain. L’hôtel est réputé pour son vaste choix de sources chaudes, où l’on peut se détendre dans des bains minéraux apaisants tout en profitant d’une vue imprenable sur la baie de Tokyo.

Les chambres spacieuses et contemporaines de l’hôtel La Vista Tokyo Bay offrent de magnifiques vues sur le Rainbow Bridge, l’un des plus célèbres sites de Tokyo. Si vous avez faim, de nombreuses possibilités de restauration s’offrent à vous. Le restaurant de l’hôtel sert des repas de type occidentale de grande qualité, tandis que le Tokinoniwa se spécialise dans les plats japonais avec des ingrédients provenant du marché aux poissons de Toyosu, situé à proximité.

Jour 2 à Tokyo – Un départ matinal au marché de Toyosu

Tôt le lendemain matin, j’ai fait une courte promenade depuis l’hôtel jusqu’au marché de Toyosu (豊洲市場). Le marché de Toyosu est un marché au détail qui a été construit en 2018 pour remplacer le marché vieillissant de Tsukiji. Le marché approvisionne les restaurants, les poissonniers et les épiciers de tout Tokyo et du Japon en fruits de mer, légumes et fruits frais.

marché de Toyosu

Cette installation construite à cet effet se compose de trois bâtiments. Deux sont consacrés aux grossistes spécialisés dans le poisson et les fruits de mer, tandis que le troisième abrite les vendeurs de fruits et légumes. Les nouveaux bâtiments du marché permettent aux visiteurs de voir les célèbres ventes aux enchères de thon, ainsi que le brouhaha de l’activité du marché depuis des plateformes d’observation dédiées.

Un petit-déjeuner classique à Senriken

Je suis arrivé au marché de Toyosu tôt le matin, mais malheureusement pas assez tôt pour assister aux célèbres ventes aux enchères de thon qui commencent à 5h30. J’avais besoin d’un petit-déjeuner et de caféine avant de visiter le reste du marché. Je me suis arrêté à Senriken, un café confortable situé au troisième étage du bâtiment du marché de gros intermédiaire de la pêche.

Le petit-déjeuner au café Senriken dans le marché de Toyosu.
Le petit-déjeuner au café Senriken dans le marché de Toyosu.

L’intérieur moderne de Senriken n’est pas le reflet de sa longue histoire. Le café est détenu et géré par le petit-fils de son fondateur, qui a ouvert un café près du premier marché aux poissons de Tokyo, à Nihombashi, en 1914. Après le grand tremblement de terre du Kanto de 1926, le marché aux poissons – et le café – ont déménagé à Tsukiji, près de la baie de Tokyo. En 2018, Senriken, ainsi que la plupart des restaurants anciennement installés à Tsukiji, ont déménagé dans le nouveau marché de Toyosu.

Ouvert à 5 heures du matin, le personnel sympathique de Senriken s’occupe d’une clientèle d’habitués bien connus et de touristes de passage. Le petit-déjeuner spécial de Senriken, composé de toasts beurrés, d’un ragoût à la crème accompagné d’un œuf à la coque, d’une salade et d’un thé au lait, était parfait pour commencer la journée.

Coup d’œil sur le marché aux poissons de Toyosu

Après le petit-déjeuner, j’ai visité les plateformes d’observation pour contempler le large éventail de poissons et de fruits de mer que les commerçants du marché proposaient à la vente.

poissons de Toyosu

Les visiteurs peuvent observer l’action ainsi que le grand choix de fruits de mer et de poissons frais disponibles à partir de fenêtres d’observation situées à l’étage au-dessus du marché.

Un avant-goût de Toyosu chez Daiwa Sushi

Le meilleur moyen de goûter aux incroyables fruits de mer du marché de Toyosu est d’aller dans l’un des nombreux restaurants qui s’y trouvent. Le marché de Toyosu offre un grande variété de restaurants. L’un des plus populaires est le Daiwa Sushi, un petit restaurant très accueillant situé à l’intérieur du marché aux fruits et légumes de Toyosu.

Au Daiwa Sushi, les clients se voient servir des sushis fraîchement préparés par le chef lorsqu’ils sont assis au comptoir. Comme je trouve toujours de la place pour des sushis, j’ai opté pour le menu Omakase – sept délicieuses portions de sushis nigiri et de rouleaux maki fraîchement préparés, au choix du chef.

Les sushis sont préparés à partir des poissons et fruits de mer les plus frais, qui proviennent chaque matin du marché de Toyosu. Chaque portion du menu omakase est un régal pour les yeux et les papilles, et comprend des assiettes de somptueux sushis à base de thon, de calamar, d’oursin, de crevettes, de daurade et d’anguille de mer.

Surcharge sensorielle au teamLab Planets TOKYO

Après le déjeuner, j’étais impatient de visiter teamLab Planets TOKYO, à dix minutes à pied du marché de Toyosu. L’une des attractions les plus populaires de Tokyo, teamLab Planets est une exposition d’art moderne entièrement immersive qui utilise la lumière, la couleur, l’eau, les projections artistiques et bien d’autres choses encore de manière incroyablement ludique et inventive pour submerger les sens.

teamLab Planets TOKYO
L’univers de cristal infini au teamLab Planets TOKYO.

Chaque salle de l’exposition teamLab Planets TOKYO propose une expérience différente et totalement unique qu’il faut voir pour y croire. L’Univers de cristal infini présente des milliers de petites lumières LED scintillantes qui pendent du plafond et se reflètent sur les murs et les sols en miroir. Le jardin de fleurs flottantes présente environ 14 000 orchidées vivantes flottant dans l’air.

teamLab Planets TOKYO's Floating Flower Garden
teamLab Planets TOKYO’s Floating Flower Garden (jardin de fleurs flottantes).

Le coté immersif de teamLab Planets est porté à un autre niveau dans l’art aquatique de l’exposition, où des carpes koï et des fleurs colorées sont projetées sur un bassin dont l’eau arrive jusqu’aux genoux. Une véritable surcharge sensorielle, teamLab Planets TOKYO est une expérience inoubliable.

Visite de TOKYO NODE dans la dernière tour emblématique de Tokyo

Depuis le teamLab Planets TOKYO, je suis allé dans le quartier des affaires de Tokyo, Toranomon, pour visiter la plus récente tour emblématique du coin. La Toranomon Hills Station Tower est un gratte-ciel de 49 étages qui a ouvert ses portes en octobre 2023. La tour est connectée à la station de métro Toranomon Hills et propose de nombreux commerces et restaurants au sous-sol. Elle abrite également TOKYO NODE, un mélange de galeries, de salles d’événements, de restaurants et d’une piscine sur le toit.

L’entrée de TOKYO NODE se situe au huitième étage de la tour. C’est à côté d’un café chic et décontracté, que se trouve le TOKYO NODE LAB, un studio de création partagé et un studio vidéo volumétrique ultramoderne où les entreprises peuvent collaborer à divers projets. Au 45e étage se trouvent le hall d’arrivée de TOKYO NODE et trois galeries qui accueillent une série d’expositions ambitieuses toue l’année. Au dernier étage se trouvent deux restaurants, l’apothéose et KEI Collection PARIS, tous deux dirigés par des chefs étoilés. Ces deux restaurants s’ouvrent également sur le Sky Garden et la piscine extérieure à débordement de la tour. À 250 mètres au-dessus du sol, cette piscine est la plus haute du Japon.

Un festin Kaiseki à Miyuki

Le soir, j’ai dégusté un merveilleux repas japonais kaiseki au Miyuki, l’un des restaurants de l’hôtel Chinzanso Tokyo. La cuisine kaiseki traditionnelle se compose de plusieurs plats de petites assiettes magnifiquement préparées et présentées. Ce style de restauration a vu le jour au Japon il y a plusieurs siècles, l’accent étant mis sur la présentation, faisant de cette expérience une forme d’art au même titre qu’un repas.

Chaque plat de la cuisine kaiseki est préparé de manière différente. Au Miyuki, de délicieuses assiettes de sérioles grillées, de taro et d’oursins mijotés, de crevettes et de légumes frits sont servies avec des sashimis, de la soupe et du riz.

Après le repas, je me suis promené dans les jardins spectaculaires de l’hôtel Chinzanso Tokyo. Lieu très prisé pour les mariages et les banquets, le jardin de l’hôtel accueille le soir un étonnant spectacle d’aurores boréales et de mer de nuages de Tokyo (※jusqu’au 7 février) qui vient s’ajouter au jardin japonais traditionnel, doté de sa propre pagode à trois étages. Seuls les clients de l’hôtel et ceux qui ont réservé un restaurant peuvent accéder au jardin.

Jour 3 – Un vol facile de Tokyo à Okinawa

Le lendemain matin, j’ai pris un vol de trois heures de l’aéroport Haneda de Tokyo à Naha, la capitale de la préfecture d’Okinawa. Au cours des quelques jours qui ont suivi, j’ai découvert de nombreuses traditions anciennes d’Okinawa et l’héritage de la dynastie Ryukyu de la région.

Dans le siège des rois Ryukyu au jardin royal de Shikinaen

Ma première étape à Okinawa est le Jardin Royal de Shikinaen (識名園), l’un des neuf sites d’Okinawa auxquels l’UNESCO a collectivement attribué le statut de patrimoine mondial en 2000. Ce statut a été accordé à ces sites en raison de leur importance culturelle ou naturelle.

Le palais Udun du jardin royal de Shikinaen, Okinawa
Le palais Udun du jardin royal de Shikinaen.

L’actuelle Okinawa était autrefois le royaume de Ryukyu, une nation indépendante jusqu’à ce que les îles soient rattachées au Japon en 1879. Le jardin royal de Shikinaen a été construit au XVIIIe siècle pour servir de résidence secondaire aux rois de Ryukyu. La maison et les jardins ont également accueilli de hauts dignitaires chinois qui ont visité le royaume de Ryukyu en 1800. Shikinaen a été complètement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, mais la maison et le jardin ont été largement restaurés sur une période de vingt ans qui a débuté en 1975.

La maison principale et le jardin de Shikinaen présentent un mélange unique d’influences ryukyu, chinoises et japonaises. L’intérieur de la maison, également appelée Palais Udun, est aménagé dans un style typiquement japonais. Les pièces en tatami sont séparées par des portes shoji qui peuvent être enlevés et repositionnées pour modifier la disposition de la maison. Le toit de la maison est recouvert de tuiles rouge vif, typiques de la dynastie Ryukyu.

Le jardin traditionnel du jardin royal Shikinaen.
Le jardin traditionnel du jardin royal Shikinaen.

Le magnifique jardin de Shikinaen comprend également un grand étang avec deux ponts de pierre arqués et une île avec un belvédère de style chinois.

Découverte de la dynastie Ryukyu au parc du château de Shuri

Depuis le jardin royal de Shikinaen, mon prochain port d’escale était le parc du château de Shuri (首里城), un autre site d’Okinawa classé à l’UNESCO. Le château de Shuri, construit au XIVe siècle, a été le centre politique et administratif du royaume de Ryukyu pendant plus de 400 ans.

Porte Shureimon du parc du château de Shuri
Porte Shureimon du parc du château de Shuri.

Le vaste domaine du château, la plupart de ses bâtiments et portes d’entrée présentent un mélange unique d’architecture typique du royaume de Ryukyu, tout aussi influencé par les styles traditionnels chinois que par les châteaux traditionnels que l’on trouve sur le continent japonais. Cela est évident dans les murs épais et larges du château et les portes d’entrée vibrantes, notamment la porte Shureimon (旧首里城守礼門), l’un des points de repère les plus célèbres d’Okinawa.

La porte en pierre de Sonohyan-utaki, Okinawa
La porte en pierre de Sonohyan-utaki

Juste après la porte de Shureimon se trouve la porte de pierre de Sonohyan-utaki (園比屋武御嶽石門), où le roi des Ryukyu faisait des prières avant d’entreprendre de longs voyages. La porte de pierre Sonohyan-utaki présente de complexes détails décoratifs sculptés comme des flammes et des créatures mythiques.

Le château de Shurijo a subi de nombreux incendies au cours des siècles et une grande partie du site a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Les bâtiments principaux et les grandes portes d’entrée ont été restaurés par la suite. En 2000, les parties originales du château ont été classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que huit autres sites d’importance historique à Okinawa.

En 2019, un incendie dévastateur a ravagé le magnifique hall principal du château de Shurijo et plusieurs autres bâtiments environnants. Aujourd’hui, les visiteurs peuvent observer les travaux de restauration intensifs qui ont lieu pour redonner au château sa gloire d’antan. On estime que la restauration complète du donjon du château prendra encore trois ans. Les efforts des nombreux artisans travaillant à la restauration du château peuvent être observés depuis des plateformes d’observation dédiées.

Haute cuisine d’Okinawa à La Maison Claire 1853

Ce soir-là, j’ai eu la chance de visiter La Maison Claire 1853. Ouverte en 2008, La Maison Claire 1853 prépare une haute cuisine d’inspiration française magnifiquement présentée, à base d’ingrédients traditionnels des Ryukyu et d’Okinawa.

Kobayashi Koei, le chef de La Maison Claire 1853, a perfectionné ses compétences en travaillant dans certains des meilleurs restaurants du Japon. Il a également passé plusieurs années à travailler dans les cuisines françaises pour plusieurs chefs étoilés. Les résultats d’une telle carrière sont les excellents plats de style français créés à partir d’une gamme d’ingrédients délicieux d’Okinawa à La Maison Claire 1853.

Au cours de la soirée à La Maison Claire 1853, j’ai vécu une expérience gastronomique unique et inoubliable. J’ai dégusté, plat après plat, des mets absolument divins, tous présentés de manière impeccable. Les plats comprenaient des hors-d’œuvre de thon et de sole tendue de provenance locale, de la dorade d’Ishigaki cuite au four, des crevettes tigrées en papillote et un plat principal de bœuf Motobu, un type de bœuf wagyu provenant de vaches élevées dans le nord d’Okinawa.

Nuit à l’hôtel Sansui Naha

Après un repas digne d’un roi de Ryukyu, je suis allé à mon hôtel pour la nuit, le Sansui Naha Hotel. Cet hôtel confortable et moderne dispose de chambres élégantes et d’un certain nombre d’excellents équipements, dont un onsen public.

L’hôtel compte également de deux piscines extérieures, dont l’une offre une vue magnifique sur l’horizon depuis le 14ème étage. Les chambres du 11ème étage et plus disposent aussi de baignoires en céramique sur un balcon privé, l’endroit idéal pour se détendre tout en regardant un superbe coucher de soleil le soir.

Jour 4 – Une matinée à Naha avant de partir vers le nord

J’ai commencé la journée du lendemain à Naha avant de me diriger progressivement vers le nord de l’île.

Cours de karaté au dojo de Yagi

En début de matinée, j’ai visité le Yagi Dojo, une salle de karaté située dans le centre de Naha. Okinawa est le berceau du karaté, qui s’y est développé à l’époque du royaume de Ryukyu. Le Yagi Dojo enseigne une forme de karaté appelée Meibukan Goju-ryu, un ancien style de karaté d’Okinawa qui est aujourd’hui pratiqué dans le monde entier.

Yagi Akihito au Yagi Dojo à Naha
Yagi Akihito au Yagi Dojo à Naha

C’est au dojo que j’ai rencontré mon sensei pour ma toute première leçon de karaté, Yagi Akihito, qui a commencé à apprendre cet art martial à l’âge de 3 ans. Le karaté est un élément essentiel de la culture d’Okinawa. Cet art martial a été inventé à l’époque du royaume de Ryukyu. Le karaté à Okinawa s’est développé puis a évolué durant des siècles, privilégiant toujours l’autodéfense et le respect de l’adversaire. Trois écoles principales de karaté ont été créées dans le royaume de Ryukyu : Shorin-ryu, Uechi-ryu et Goju-ryu. Goju-ryu est le style de karaté d’Okinawa enseigné au Yagi Dojo. Pendant la leçon, Akihito a expliqué que le Meibukan Goju-ryu n’enseigne pas comment gagner, mais plutôt comment ne pas perdre.

Le Yagi Dojo ressemble à un petit sanctuaire dédié au karaté Meibukan Goju-ryu, avec de nombreuses récompenses, des statues et même une armure de guerrier samouraï. On y trouve également des photos encadrées du grand-père d’Akihito prenant des poses dans son uniforme de karaté, appelé karategi.

Akihito m’a dit qu’il passait environ cinq heures par jour au dojo, soit pour pratiquer, soit pour enseigner le karaté. Pour ma première leçon, Akihito m’a fait découvrir en douceur plusieurs aspects fondamentaux de l’entraînement au karaté, notamment les mouvements de blocage, les coups de poing et les coups de pied simples. La base de chaque mouvement démontré par Akihito est axée sur le désarmement d’une attaque par l’autodéfense, suivi d’un mouvement visant à mettre l’attaquant hors d’état de nuire. Malgré la popularité mondiale du karaté, Akihito tient à souligner que le karaté n’est pas un sport mais un art, ainsi qu’un élément essentiel de la culture d’Okinawa.

Un festin de cuisine locale lors d’une expérience culinaire Yakuzen Ryuka

Depuis le Dojo Yagi, je suis allé au nord de la ville d’Urama pour participer à une autre expérience typiquement okinawaïenne. À Uruma, j’ai rencontré Yukie Miyaguni, une nutritionniste et cuisinière qui enseigne les bienfaits médicinaux et sanitaires de la cuisine traditionnelle des Ryukyu.

Okinawa est devenue célèbre pour la longévité de sa population. L’espérance de vie y est l’une des plus élevées au monde. En effet, un grand pourcentage d’Okinawaïens mènent une vie active bien au-delà de 90 ans. Dans ses cours de cuisine, Yukie explique les nombreux bienfaits pour la santé de la cuisine traditionnelle de Ryukyu et comment beaucoup d’ingrédients de base des plats d’Okinawa jouent un rôle essentiel pour aider les habitants d’Okinawa à vivre jusqu’à un âge aussi avancé.

Le melon amer
Le melon amer et les tranches de porc grésillent dans le wok pendant la leçon de cuisine Ryukyuan.

J’ai rencontré Yukie à Ura Marche, un supermarché spécialisé dans les produits locaux d’Okinawa, où nous avons sélectionné les ingrédients du repas que nous allions préparer dans sa cuisine. Parmi une impressionnante sélection de produits de saison, nous avons choisi un melon amer – un aliment de base de la cuisine Ryukyu – ainsi qu’un sac de tofu si frais qu’il était encore chaud. Nous avons également ajouté au panier un pot de pâte de miso très riche.

Dans la cuisine de Yukie, je me suis rapidement mis au travail pour hacher le melon amer, couper le tofu en morceaux et trancher un bon morceau de poitrine de porc en fines lamelles. Le tout est placé dans un grand wok sur la cuisinière, avec un bouillon d’os et du dashi, ainsi qu’une généreuse cuillerée de pâte miso.

Ces dernières années, la culture alimentaire d’Okinawa a fait l’objet d’une grande attention de la part de la communauté internationale. Beaucoup de personnes ayant tenté de découvrir les secrets de la cuisine traditionnelle de Ryukyu et d’apprendre comment vivre une vie longue et productive. La cuisine d’Okinawa utilise de nombreux ingrédients locaux, notamment une série de légumes tels que le melon amer, la patate douce, le daikon, le varech et le concombre de mer. Généralement pauvre en protéines, en graisses et en calories, la cuisine d’Okinawa regorge de nutriments, de fibres et d’antioxydants. Ensemble, nous avons créé un merveilleux festin de plats et d’accompagnements dont chaque mets était sain, nutritif et savoureux.

Visite des ruines du château de Zakimi

Direction le nord de l’île pour voir les ruines du château de Zakimi (座喜味城跡), un autre des sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO à Okinawa. Le château de Zakimi a été construit au XVe siècle pour surveiller les activités ennemies. Bien que le bâtiment du château ait disparu depuis longtemps, les impressionnantes fortifications en pierre ont été conservées.

L'escalier et l'arcade en pierre du château de Zakimi
L’escalier et l’arcade en pierre du château de Zakimi.

Comme les murs du parc du château de Shurijo, les murs de fortification du château de Zakimi sont incurvés sur une colline. Les fortifications du château de Zakimi présentent également un certain nombre de techniques de maçonnerie avancées qui semblent aujourd’hui en avance sur leur temps. Ainsi, la plupart des grosses pierres des fortifications ont été taillées selon des formes spécifiques afin de faciliter leur empilement, ce qui les rend beaucoup plus stables et explique qu’elles soient encore debout aujourd’hui.

Les fortifications du château Zakimi
Les fortifications du château Zakimi.

Un autre exemple inventif des techniques de maçonnerie Ryukyuan est le positionnement d’un petit coin utilisé pour construire les arches du château, qui sont les plus anciennes encore existantes à Okinawa.

Enregistrement à l’Okuma Private Beach and Resort

Ce soir-là, j’ai continué vers le nord jusqu’à mon hébergement pour la nuit à l’Okuma Private Beach and Resort. L’Okuma Private Beach and Resort propose différents types d’hébergement, notamment des suites, des villas et des cottages spacieux et confortables pouvant accueillir jusqu’à 7 personnes.

Les installations comprennent un bain public avec vue sur la mer, un sauna, des piscines extérieures, un salon d’aromathérapie et, bien sûr, la plage privée de l’hôtel. Depuis la plage, vous pourrez profiter de vues spectaculaires sur le soleil couchant en fin d’après-midi. L’hôtel compte six restaurants (y compris les ouvertures estivales), ce qui en fait l’endroit idéal pour se détendre ou pour explorer le parc national de Yambaru.

Jour 5 – Randonnée matinale vers les chutes de Hiji Otaki

Je me suis levé tôt le lendemain matin pour visiter les chutes de Hiji Otaki (比地大滝) dans le parc national de Yambaru. Le parc national de Yambaru couvre la majeure partie du nord de l’île d’Okinawa et abrite une épaisse forêt subtropicale de feuillus ainsi qu’une faune et une flore riches et diversifiées. De nombreuses espèces d’oiseaux vivent dans le parc national de Yambaru, notamment le râle d’Okinawa, une espèce endémique, et le pic d’Okinawa. En reconnaissance de son environnement unique, le parc national de Yambaru a été inscrit au Patrimoine Naturel Mondial en 2021.

Il s’agit d’une randonnée relativement facile de trois kilomètres aller-retour jusqu’aux chutes de Hiji Otaki. Avec une hauteur de 26 mètres, les chutes de Hiji Otaki sont les plus grandes chutes d’eau de l’île. Ma randonnée a été guidée par Kenji et Riko, deux guides locaux ayant une grande connaissance sur la biodiversité de la forêt. Par précaution, ils insistent pour que nous emportions des bâtons de bambou lors de la randonnée, car il faut identifier les serpents venimeux qui vivent dans la forêt.

Pendant la randonnée, Kenji et Riko nous expliquent la faune et la flore du parc national de Yambaru. Sur le chemin des chutes de Hiji Otaki, nous nous arrêtons pour admirer les chênes géants de la forêt, les branches enroulées des fougères arborescentes de l’araignée-singe volante et pour écouter le chant des oiseaux du râle d’Okinawa.

Chutes de Hiji Otaki
Chutes de Hiji Otaki

Au bout du sentier se trouvent les majestueuses chutes de Hiji Otaki, qui se jettent dans un bassin d’eau calme entouré de rochers géants. Kenji et Riko nous ont apporté des bouteilles de café chaud et des gâteaux de riz sucrés remplis de pâte de haricots rouges, appelés daifuku mochi, pour nous rassasier avant de prendre le chemin du retour. Les chutes de Hiji Otaki ont été une véritable source d’inspiration, marquant ainsi la fin de mon séjour à Okinawa. Lors de votre visite du parc national de Yambaru, veillez à respecter l’environnement afin de protéger les plantes et les animaux rares qui peuplent ce territoire.

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Article sponsorisé par et photos gracieusement offertes par Okinawa Convention & Visitors Bureau et Tokyo Convention & Visitors Bureau.

Traduit de l’anglais par Eva

Tokyo et Okinawa
James Davies

James Davies

Born in Cardiff, Wales, I have lived in Tokyo since 2020. Having fallen in love with Japan on my first visit in 2013, I have since visited all 47 prefectures in Japan. I'm a huge fan of all things Japanese, particularly sushi, sumo and sake. Besides writing I'm also a passionate photographer. When I'm not planning my next article I can usually be found exploring Tokyo or plotting my latest trip to an as-yet-unexplored prefecture.

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