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La péninsule de Kii (紀伊半島) est une vaste région qui s’étend sur les préfectures de Nara (奈良), Wakayama (和歌山) et Mie (三重), occupant la majeure partie du sud du Kansai. Cette région a beaucoup à offrir : des paysages grandioses parcourus par des chemins de pèlerinage, une culture et une spiritualité singulières, où bouddhisme, shintoïsme et sacralisation de la nature se mêlent, un artisanat ancestral et une gastronomie saine et savoureuse, entre autres merveilles.

Carte du Japon montrant la péninsule de Kii et les préfectures de Nara et Wakayama

On désigne parfois cette région comme étant le « berceau du Japon ». Il s’agit en effet de l’un des plus anciens centres culturels et religieux de l’archipel, où l’on trouve les premières capitales du Japon : Asuka (明日香村), qui est aujourd’hui un coin de campagne charmant et la célèbre ville de Nara (奈良市), connue pour ses nombreux temples et sanctuaires, et ses cerfs shika sacrés. Les montagnes de la péninsule de Kii sont ainsi sillonnées par les chemins de pèlerinage du Kumano Kodo (熊野古道) et d’Omine Okugakemichi (大峯奥駈道), classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et dont les routes Kohechi (小辺路) et Omine Okugakemichi relient respectivement les sites sacrés de Kumano Sanzan (熊野三山) avec Koyasan (高野山) et le mont Yoshino (吉野山, Yoshinoyama), qui abritent des sites religieux majeurs.

Paysage rural japonais : rizières vertes et montagnes au loin
Paysage rural le long de la route de pèlerinage Yamanobe-no-michi, entre Sakurai et Tenri dans la préfecture de Nara⎪ Photographie : Joachim Ducos 

Il faudrait des mois pour explorer en profondeur la richesse de cette région, mais pour commencer nous vous proposons une idée d’itinéraire de 4 jours dans les préfectures de Nara et de Wakayama, de Yoshinoyama à Koyasan, le long des chemins de pèlerinage chargés d’histoire de la péninsule de Kii.

Jour 1 : découvertes gastronomiques, culturelles et spirituelles dans la préfecture de Nara

Notre itinéraire dans la péninsule de Kii commence à l’heure du déjeuner dans la préfecture de Nara, à Sakurai (桜井市). Depuis la ville de Nara, il ne faut compter qu’une quarantaine de minutes de train pour se rendre à Sakurai, il est donc possible de passer la matinée à visiter le parc de Nara et certains de ses sites célèbres, ou même d’y consacrer une journée avant de commencer votre périple sur des chemins moins fréquentés.

Si vous avez consacré les journées précédentes de votre séjour à la visite de Kyoto ou d’Osaka il vous faudra environ 1h pour rejoindre Sakurai, environ 2h depuis l’aéroport international du Kansai (関西国際空港), et un peu plus de 4h en train depuis Tokyo. Un point de départ hors des sentiers battus, somme toute, mais facile d’accès en transports en commun.

Déjeuner de nouilles miwa somen à Sakurai

L’une des spécialités gastronomiques les plus célèbres de la région de Nara sont les nouilles somen (そうめん). Il s’agit de nouilles de blé extrêmement fines et lisses, particulièrement populaires au Japon pendant les mois d’été où on les déguste froides pour un repas léger et rafraîchissant — mais tout aussi savoureuses chaudes en hiver.

Si l’on fabrique aujourd’hui des somen dans plusieurs régions de l’archipel, les Miwa somen (三輪そうめん) de Nara tirent tout simplement leur origine des plus anciennes nouilles du Japon ! La recette des nouilles semble avoir été importée de Chine au même moment que le bouddhisme, ce qui fait de Nara le berceau de ces deux éléments aujourd’hui indissociables de la culture japonaise, bien qu’a priori peu analogues.

Si vous effectuez ce périple de 4 jours que nous vous conseillons, il est possible de déguster des nouilles somen dans un restaurant : Ikerimiwa Somenjaya Senjutei (池利三輪素麺茶屋 千寿亭).

On y sert des menus adaptés à toutes les saisons, avec des Miwa somen froides ou chaudes, cuisinées avec raffinement soit sous forme de plats simples, soit au sein d’un menu comportant d’autres plats cuisinés avec des ingrédients locaux et de saison. Un menu de type kaiseki (repas gastronomique comportant de multiples plats) est proposé à un prix très raisonnable.

Restaurant de nouilles somen Ikerimiwa Somenjaya Senjutei
Horaires : 11h-16h, fermé le vendredi
Tarifs : 820-2310¥
Réservation : par téléphone au +81 0744-45-0626
Accès : 15 minutes à pied depuis la gare JR de Miwa (JR三輪駅)
Site Internet (en japonais)

Visite du temple Murouji, « le Koyasan des femmes »

Étape suivante de notre itinéraire, le temple Murouji (室生寺) est niché dans les montagnes d’Uda (宇陀), plus à l’est. Il faut compter 1h pour s’y rendre en transports en commun, mais attention à bien consulter les horaires à l’avance, car l’unique bus qui le dessert ne fait que quelques allers-retours quotidiens.

Le temple Murouji est souvent surnommé « Nyonin-Koya » (女人高野), « le Koyasan des femmes », car il entretient des liens historiques avec le centre religieux de Koyasan, situé un peu plus loin sur notre route. L’accès à Koyasan est resté interdit aux femmes jusqu’en 1872, et celles-ci ont pu se reporter dès le 7e siècle sur le temple Murouji, également rattaché à l’école bouddhiste Shingon (真言宗), mais plus accueillant à leur égard.

Temple japonaise et pagode dans la forêt
Le bâtiment principal du temple Murouji et sa pagode ⎪ Photographie : Joachim Ducos

Le bâtiment principal que l’on peut voir aujourd’hui date de 1308 et abrite des statues de Bouddha aussi anciennes que remarquables. L’atmosphère feutrée créée par la forêt dense qui entoure les bâtiments du temple favorise le recueillement, et ceux qui auront visité des temples plus touristiques les jours précédents apprécieront certainement le contraste.

La pagode à cinq étages du temple Murouji ⎪ Photographie : Joachim Ducos

Le temple Murouji est notamment célèbre pour son élégante pagode à cinq étages, située en haut d’une volée de marches de pierres. L’enceinte du temple étant par ailleurs plantée de nombreux massifs de rhododendrons et d’érables japonais, les meilleurs moments pour le visiter sont à l’automne et fin avril, début mai.

Temple Murouji
Horaires : 8h30-17h d’avril à novembre ⎪ 9h-16h de décembre à mars
Tarifs : adultes 600¥ ⎪ enfants 400¥
Accès : prendre le bus 43 en direction de Murouji-mae (室生寺前) depuis la gare Kintetsu Muroguchiono (室生口大野駅) et descendre au terminus
Site Internet (anglais/japonais)

Soirée dans le quartier historique d’Imaicho à Kashihara

Retour vers l’ouest pour passer la soirée à Imaicho (今井町), le quartier commerçant historique de la ville de Kashihara (橿原市). J’ai eu l’opportunité de visiter ce quartier dont les ruelles étroites sont flanquées de maisons à l’architecture typiquement japonaise, datant pour certaines de l’ère Edo (1603-1867), et me demande encore pour quelles raisons il n’est pas plus connu et fréquenté.

Imaicho est remarquablement préservé : on y trouve quelque 500 bâtiments anciens, sur environ 2 km2. N’étant pas (encore) très prisé par les touristes, il a aussi su préserver une atmosphère authentique et paisible, que vous pourrez découvrir avec attention lors de votre visite.

On pourrait passer des heures à arpenter les rues d’Imaicho en observant les façades se parer de teintes dorées, puis les lumières s’allumer derrière les claustra au fur et à mesure que la nuit tombe ; mais il est temps de dîner et cela tombe bien : quelques excellents restaurants se cachent derrière les noren du quartier.

Dîner gastronomique français à Kashihara

Si l’on peut trouver des restaurants typiquement japonais à Imaicho, c’est Tama, un restaurant gastronomique français, que nous recommandons pour un dîner mémorable.

Une fois passée l’entrée du bâtiment traditionnel bardé de bois, marquée par un discret noren blanc, on entre dans un espace hybride, au minimalisme tant japonais que scandinave. La salle, aux meubles de bois clair tout en courbes accueillantes, est ouverte sur un petit jardin par de grandes baies vitrées.

Intérieur d'un restaurant japonais moderne dans une maison traditionnelle

Le chef de Tama prépare un menu unique d’inspiration française, préparé exclusivement avec des ingrédients locaux de première qualité.

Restaurant gastronomique Tama
Horaires : déjeuner 12h-14h30 ⎪ dîner 18h-22h, fermé le mercredi
Réservation : par téléphone au +81 744-24-886
Tarifs : menu unique à 4500¥ le midi et 6000¥ le soir
Accès : 10 minutes à pied depuis la gare Kintetsu Yagi-nishiguchi (八木西口駅)
Site Internet (en japonais)

Après ce repas, il ne vous reste plus qu’à vous diriger vers l’hôtel de votre choix.

Jour 2 : à la découverte de Yoshino, dans la préfecture de Nara

Après une dernière ballade dans les ruelles d’Imaicho, il est temps de se diriger vers Yoshino (吉野町), ce qui prend un peu plus d’une heure en train. Mais avant de monter dans le téléphérique en direction du mont Yoshino, célèbre notamment pour le majestueux temple Kinpusen-ji et pour ses 30 000 sakura (cerisiers), nous vous suggérons de faire un détour par l’atelier de fabrication de papier japonais Fukunishi Washi Honpo (福西和紙本舗).

Découverte du papier washi de Yoshino à Fukunishi Washi Honpo

Le washi (和紙, littéralement « papier japonais ») est un papier artisanal élaboré à partir de fibres de mûrier à papier (kôzo). Outre les végétaux qui le composent, un autre élément a une importance primordiale pour la qualité du papier washi : l’eau. La région de Yoshino est justement dotée d’une eau particulièrement pure, qui participe à la réputation du Yoshino washi (吉野和紙), fabriqué dans la région depuis plus de 1300 ans. La préfecture de Nara est en fait réputée pour tout l’artisanat lié à la calligraphie (encre, pinceaux) en raison de ses liens anciens et profonds avec le bouddhisme — venu de Chine, tout comme ces techniques artisanales —, et de la pratique de la copie de sutras développée dans ses temples.

Il est possible d’acheter du Yoshino washi à Nara ou ailleurs, mais nous vous conseillons de participer à un atelier chez un artisan, pour découvrir ce papier d’exception en action, et apprendre à en apprécier pleinement les qualités. L’atelier Fukunishi Washi Honpo (福西和紙本舗) propose ce genre d’expérience auprès de maîtres incontestés : la famille Fukunishi fournit notamment l’Agence impériale japonaise.

Lors de cet atelier, vous pourrez créer et personnaliser du papier washi à l’aide de teintures ou de végétaux. La boutique de l’atelier propose également à la vente du papier et des objets, une occasion de se faire plaisir tout en contribuant à la préservation d’un savoir-faire millénaire.

Si le papier washi vous passionne et que vous souhaitez découvrir plus en détail celui de l’atelier Fukunishi Washi Honpo, je vous recommande de lire cet article détaillé écrit par Émilie, une spécialiste du washi.

Atelier de papier washi à Fukunishi Washi Honpo
Horaires : 8h-12h, 13h-17h, fermetures irrégulières
Tarif : 1500¥ par personne
Réservation : par email ou par téléphone au +81 746-36-6513
Accès : environ 15 minutes en taxi depuis la gare Kintetsu Yamato-Kamiichi (大和上市駅)
Site Internet (en japonais)

Visite du mont Yoshino

Une fois de retour à la gare Kintetsu Yamato-Kamiichi (大和上市駅), il ne faut plus que 5 minutes de train pour rejoindre la gare de Yoshino (吉野駅), d’où vous pourrez prendre le téléphérique ; à moins que vous ne préfériez grimper à pied, ce qui ne prend qu’une vingtaine de minutes.

La gare de téléphérique du mont Yoshino, avec ses boutiques de souvenirs
La gare de Yoshino et ses boutiques de souvenirs ⎪ Photographie : Joachim Ducos

Le mont Yoshino est le point de départ du chemin de pèlerinage d’Omine-Okugake (大峯奥駈道), fréquenté notamment par les yamabushi, les adeptes du Shugendo (修験道) — une religion ascétique fortement liée au bouddhisme ésotérique et au culte de la montagne, mais aussi teintée de shintoïsme et de taoïsme. Même si elle n’a rien de l’entraînement extrême d’un yamabushi, cette marche peut être une bonne option pour commencer à s’imprégner des liens étroits qui unissent nature et spiritualité dans toute la péninsule de Kii, et se préparer à découvrir le temple Kinpusen-ji.

Déjeuner de kakinoha sushi, les célèbres sushis de Nara

Mais je m’égare un peu et, arrivé à ce point du voyage, il y a fort à parier que la faim se fasse sentir et qu’une pause déjeuner soit bienvenue. On trouve de nombreux restaurants sur le mont Yoshino, mais il y a une spécialité que les amateurs de poisson ne devraient manquer sous aucun prétexte : les kakinoha sushi (柿の葉寿司).

« Kakinoha » signifie littéralement « feuille de plaqueminier », l’arbre à kaki. Il s’agit de sushis composés de riz vinaigré recouvert d’une tranche de poisson mariné puis enveloppé dans une feuille de plaqueminier. Tout comme le vinaigre, ces feuilles ont des propriétés anti-bactériennes qui permettent de conserver les kakinoha sushi à température ambiante. C’est pourquoi ils sont un classique des ekiben, ces panier-repas à déguster dans le train — et l’un de mes favoris, tant pour leur goût vinaigré que pour l’aspect écologique de leur emballage traditionnel !

Lors de ma visite sur le mont Yoshino, j’ai fait le choix d’acheter des kakinoha sushi à emporter et de les manger en profitant de la vue depuis l’observatoire Hanayagura.

Il est possible d’acheter une boîte de kakinoha sushi à emporter pour déjeuner où bon vous semble en profitant du paysage, ou de les déguster dans un restaurant spécialisé comme Hiraso (平宗), au sein d’un menu plus élaboré.

Restaurant et boutique Hiraso
Horaires : mardi-dimanche 8h30-18h30, fermé le lundi
Tarifs : menu sur place 860-5400¥ ⎪ boîte de 8 kakinoha sushi à emporter 1183-1423¥
Accès : 20 minutes à pied depuis la gare de Yoshino-jingu (吉野神宮駅)
*d’autres boutiques et restaurants vendent des kakinoha sushi sur le mont Yoshino
Site Internet (en japonais)

Visite du temple Kinpusen-ji, haut lieu du Shugendo

Une fois le ventre plein, il est temps de partir explorer le mont Yoshino (吉野山), notamment réputé pour ses 30 000 cerisiers qui transforment la montagne en un paysage fantasmagorique au printemps. Sans doute le plus bel endroit du Japon pour profiter du hanami, et ce depuis des siècles. Mais cela vaut la peine de visiter Yoshinoyama en toute saison, car ces cerisiers ne sont pas là par hasard : les fleurs de sakura sont sacralisées depuis les temps anciens, et occupent une place centrale dans certains rituels pratiqués dans le temple Kinpusen-ji (金峯山寺), première étape de notre visite.

Le temple Kinpusen-ji sur le mont Yoshino, à Nara
L’impressionnant bâtiment principal du temple Kinpusen-ji, sur le mont Yoshino ⎪ Photographie : Joachim Ducos

Le temple Kinpusen-ji, qui marque le point de départ du chemin de pèlerinage d’Omine, est le plus important des temples du Shugendo. Son bâtiment principal se dresse, colossal, à une dizaine de minutes de marche de la gare de téléphérique.

L’imposante structure de bois est la deuxième plus grande du Japon, après celle du hall principal du temple Todai-ji de Nara, qui abrite le célèbre grand Bouddha. Le temple Kinpusen-ji abrite quant à lui trois saisissantes statues de Zao Gongen (divinité révérée par les adeptes du Shugendo), hautes de sept mètres, vieilles de 1300 ans, et à la peau peinte d’un bleu outremer contrastant avec l’or et les couleurs chaudes de leurs parures. Celles-ci ne sont visibles qu’à certaines périodes, au printemps et à l’automne.

Témoins du syncrétisme religieux qui imprègne l’histoire et la culture du Japon, quelques sanctuaires shinto de dimension modeste se mêlent aux temples qui jouxtent le temple Kinpusen-ji.

Temple Kinpusen-ji
Horaires : 8h30-16h
Tarif : Hall Zao : adultes 800¥ ⎪ collégiens et lycéens 600¥ ⎪élèves d’école primaire 400¥
Accès : 10 minutes à pied depuis la gare de téléphérique de Yoshinoyama (吉野山駅)
Site Internet (en japonais)

L’observatoire Hanayagura : le célèbre panorama sur le mont Yoshino

Les photographies emblématiques montrant une vue plongeante sur le mont Yoshino, ses bâtiments dessinant une ligne de crête sinueuse au milieu des montagnes couvertes de cerisiers, sont prises depuis l’observatoire Hanayagura (花矢倉展望台).

Si l’on est parfois déçu de découvrir « en vrai » un panorama vu et revu en photo, ça n’a pas été le cas pour moi à Yoshinoyama, même sans les cerisiers en fleurs. Si cela tient à la vue saisissante, c’est aussi le fait de l’effort nécessaire pour la mériter. La montée prend environ une heure et est relativement facile puisqu’il s’agit d’une route et non d’un sentier ; mais le panorama, avec le temple Kinpusen-ji minuscule au loin, donne une idée du dénivelé. Mes parents, que j’ai poussés dans l’aventure, me reparlent encore de leur satisfaction d’être arrivés au sommet, épuisés mais heureux d’admirer ce paysage exceptionnel.

Visite du mystérieux sanctuaire Yoshino Mikumari-jinja

Si vous décidez de monter jusqu’à l’observatoire Hanayagura, il ne faut pas manquer de visiter le sanctuaire Yoshino Mikumari-jinja (吉野水分神社), environ 200 mètres plus loin. Ce sanctuaire shinto, transféré sur son emplacement actuel au 9e siècle et dédié à la déesse Ame-no-Mikumari-no-Kami, est l’un des plus saisissants qu’il m’ait été donné de visiter. Il n’est peut-être pas aussi grandiose que d’autres, mais l’architecture singulière de ses bâtiments (datant du 17e siècle) lui confère un mystère enveloppant.

Le sanctuaire shinto Mikumari-jinja sue le haut du mont Yoshino : une architecture rectangulaire qui enclos une cour intérieure
Les bâtiments du sanctuaire Yoshino Mikumari-jinja, au sommet du mont Yoshino, ont une architecture originale, qui enveloppe le visiteur dans une atmosphère chargée en spiritualité.

Les bâtiments allongés, austères et élégants, ceignent une cour intérieure étroite au milieu de laquelle se dresse un cerisier pleureur. Il faut moins de cinq minutes pour en faire le tour, mais si on se laisse charmer, il est possible d’y perdre la notion de temps.

Sanctuaire Yoshino Mikumari-jinja
Horaires : 8h-16h ⎪ 8h-17 en avril
Tarif : entrée libre
Accès : environ 60 minutes à pied depuis la gare de téléphérique de Yoshinoyama (吉野山駅)

Une fois le soir venu, il est possible de rester loger sur les hauteurs du mont Yoshino, où se trouvent quelques ryokan (auberges traditionnelles). La plupart offrent, en plus de chambres japonaises et de repas raffinés, une vue dégagée sur les montagnes, et des bains où se détendre et reprendre des forces.

Jour 3 : sur les chemins de pèlerinage de Koyasan

Pour le troisième jour de cet itinéraire, nous quittons la préfecture de Nara pour celle de Wakayama : direction Koyasan. Prenez le train à la gare de Yoshino (吉野駅) jusqu’à Hashimoto (橋本駅) (entre 1h et 1h30 de trajet). De là, vous aurez deux options pour vous rendre jusqu’à la gare de Kudoyama (九度山駅), notre prochaine destination : prendre le train local, ou choisir le chemin des écoliers avec le train touristique Tenku (天空), les deux faisant le trajet en une dizaine de minutes.

Le trajet Hashimoto-Kudoyama (橋本-九度山) avec le train Tenku traverse de superbes paysages dans les montagnes, que les passagers peuvent admirer depuis des sièges installés face à de larges fenêtres. Attention, l’accès à ce train se fait uniquement sur réservation, notez qu’il a pour terminus la gare de Koyasan, si vous souhaitez vous y rendre directement.

Train touristique Tenku
Horaires : 2 à 3 aller-retour par jour, jours de fonctionnement et horaires variables en fonction de la saison
Tarifs : trajet entre la gare d’Hashimoto et Koyasan, adultes 950¥ ⎪ enfants 480¥ ⎪ siège réservé, +520/260¥
Réservation : uniquement par téléphone au +81 120-151519, 1 à 10 jours avant le trajet
Site Internet – Informations détaillées (en japonais)

Randonnée jusqu’à Koyasan par le chemin de pèlerinage de Koyasan Choishi-michi

Plutôt que de monter directement à Koyasan grâce au téléphérique, nous vous suggérons de vous arrêter à Kudoyama, au pied de la montagne, pour vous lancer dans l’ascension à pied par le chemin de pèlerinage de Koyasan Choishi-michi. La randonnée est longue (environ 20 km et estimée à environ 7 heures de marche), il est donc recommandé de la démarrer tôt pour ne pas se laisser surprendre par la nuit.

Ce chemin de pèlerinage a été arpenté par Kobo-Daishi lui-même. Le fondateur du bouddhisme Shingon, établi sur Koyasan, le descendait régulièrement pour rendre visite à sa mère au temple Jison-in.

Si la randonnée n’est pas votre fort, vous pouvez visiter le temple Jison-in, situé à une vingtaine de minutes de marche de la gare, et rejoindre ensuite le sanctuaire Niutsuhime-jinja en taxi (environ 40 minutes), ou tout simplement reprendre le train pour rejoindre le téléphérique et passer le reste de la journée à Koyasan.

Le chemin est balisé à l’aide de bornes de pierre surmontées de stupa, appelées choishi (町石) qui ont donné leur nom au chemin. Vous pouvez vous référer à cette page pour des informations plus détaillées sur la randonnée. Nous ne présentons ici que quelques-uns des sites présents sur la route.

Le temple Jison-in

Comme le temple Murouji, au programme de la première journée de cet itinéraire, le temple Jison-in (慈尊院) a toujours accueilli les femmes, alors que Koyasan leur est resté interdit jusqu’en 1872. Il est ainsi resté longtemps le temple le plus proche de Koyasan où elles pouvaient venir se recueillir. Cette histoire a laissé sa marque sur le temple, où l’on prie principalement pour la santé des femmes, pour un accouchement ou un allaitement sans complications ou encore pour la santé des enfants. Ne manquez pas de jeter un œil aux tablettes votives ema : avec leur représentation en trois dimensions d’une poitrine féminine, elles peuvent surprendre ceux qui ne connaissent pas l’histoire du Jison-in.

Une autre histoire, plus récente, est celle du chien Gon, qui avait pris l’habitude de guider les pèlerins sur le chemin vers Koyasan, à la fin du 20e siècle — rappelant singulièrement celui qui aurait guidé Kobo Daishi (弘法大師) il y a plus de 1200 ans. À l’instar de celle d’Hachiko (ハチ公) à Shibuya (渋谷), une statue à la mémoire de Gon a été érigée au temple Jison-in.

Temple Jison-in
Horaires et tarif : accès libre 24h/24, accueil 8h-17h
Accès : 20 minutes à pied depuis la gare de Kudoyama (九度山駅)
Site Internet (en japonais)

En marchant une dizaine de minutes supplémentaires, vous arriverez à l’observatoire Takanoyama-cho Ishido (高野山町石道展望台), d’ou la vue est dégagée sur les villes de Kudoyama et Hashimoto, ainsi que sur Koyasan.

Le sanctuaire Niutsuhime-jinja, demeure des kami protecteurs de Koyasan

Il faut faire un détour pour se rendre au sanctuaire Niutsuhime-jinja (丹生都比売神社), qui se trouve sur un itinéraire bis du chemin de pèlerinage de Koyasan Choishi-michi. Mais ce détour vaut la peine, tant pour l’aspect architectural — un bel exemple de style kasuga-zukuri — que pour son importance historique et religieuse. Ce sanctuaire vieux de plus de 1700 ans est en effet un témoin du syncrétisme religieux propre au Japon : Kobo-Daishi aurait en effet été guidé vers Koyasan par deux kami (divinités) locaux, Niutsuhime-no-Okami et Takanomiko-no-Okami, qui lui ont confié ce territoire pour y bâtir le centre religieux de son école bouddhiste. Ces kami shinto sont ainsi devenus divinités protectrices d’un des sites bouddhistes les plus importants du Japon.

Sanctuaire Niutsuhime-jinja
Horaires et tarif : accès libre 24h/24, accueil 8h30-16h30
Accès : pour un accès direct au sanctuaire sans passer par le chemin de pèlerinage, prendre le bus local de Katsuragicho (かつらぎ町) depuis la gare JR de Kaseda (笠田駅) en direction de Niutsuhime-jinja-mae (丹生都比売神社前) et descendre au terminus (30 minutes, 150¥)
Site Internet (anglais/japonais)

Il est possible de prendre une pause déjeuner près du sanctuaire Niutsuhime-jinja, par exemple au Café Kyuden (Café 客殿), installé dans une maison ancienne kominka (古民家).

Café Kyuden
Horaires : samedi & dimanche 11h-16h30 ⎪ lundi & vendredi 11h-15h30 (calendrier)
Tarifs : déjeuner 1500¥ ⎪ pâtisserie et boisson 1000¥
Site Internet (en japonais)

Arrivée à Koyasan par la grande porte Daimon

Mais ne prolongez pas trop la pause, la randonnée ne fait que commencer et il faudra encore environ 4 heures de marche avant d’apercevoir la grande porte Daimon, qui marque l’entrée de Koyasan.

La grande porte Daimon de Koysan, un bâtiment de bois à deux étages peint en vermillon.
Le grand portail Daimon annonce l’arrivée à Koyasan ⎪ Photographie : Claudia Mitsubori

L’immense portail vermillon annonce la fin de la randonnée. « Daimon » signifie littéralement « grande porte » (大門), et cette appellation n’est pas usurpée pour un portail haut de 25 mètres, qui abrite d’impressionnantes statues nio, protégeant l’entrée du site sacrée contre les forces maléfiques.

Nuit dans un temple bouddhiste à Koyasan

Après cette longue marche, vous aurez sans doute hâte de vous reposer. Il y a 51 shukubo (hébergement dans un temple) à Koyasan. Il ne s’agit en effet pas d’un lieu touristique, mais d’un centre religieux, où les bonzes ont pris l’habitude d’accueillir des moines en formation et pèlerins, puis tous les visiteurs curieux de découvrir la culture bouddhiste japonaise.

Une nuit dans un temple est une expérience complète, qui laisse souvent des souvenirs marquants. Chaque temple offre un accueil différent, confortable ou relativement spartiate, et vous trouverez sans doute celui qui correspond à vos attentes. Il est généralement possible de participer à des activités comme des séances de méditation ou de copie de sutras, ou encore d’assister à la prière du matin.

Prière du matin dans un temple bouddhiste japonais à Koyasan
Prière du matin au shukubo Henjo Sonin ⎪ Photographie : Claudia Mitsubori

Le séjour comporte un dîner et un petit déjeuner de shojin ryori, une forme de cuisine bouddhiste végétarienne. La découverte de cette cuisine est un émerveillement en soi, car elle est loin d’être austère. Les moines ont élaboré des techniques culinaires complexes permettant de créer des saveurs et des textures étonnantes, dont certaines visent à créer des substituts à la viande, en utilisant notamment le seitan.

Vous trouverez plus d’informations sur le site officiel de l’association des shukubo de Koyasan.

Jour 4 : une journée à Koyasan

Dans un temple, on se couche habituellement tôt, et on se lève aux aurores pour le service du matin. Participer à ce rituel n’est pas obligatoire, mais il serait dommage de passer à côté d’une telle expérience. Je garde pour ma part un souvenir fort de ce moment, vécu lors de mon premier voyage au Japon il y a dix ans. Nous étions les seules clientes, dans un petit temple où les moines n’étaient pas plus nombreux que nous, et même en ne comprenant à peu près rien au rituel, je me suis laissée envoûter par la psalmodie des sutras.

Une fois le service terminé, et le petit-déjeuner dégusté, il est temps de se mettre en route pour cette dernière journée consacrée à la découverte de Koyasan. Tous les sites étant proches les uns des autres, les visites peuvent se faire entièrement à pied.

Le temple Kongobu-ji, temple principal de Koyasan

Nous l’avons déjà évoqué au fil de cet article, mais revenons-en aux bases : qu’est-ce que Koyasan (高野山) ? Pour le résumer en quelques mots, il s’agit d’un des centres religieux bouddhistes principaux du Japon, fondé en 816 par Kōbō Daishi (Kukai) en tant que centre de formation pour les moines de l’école de bouddhisme ésotérique qu’il avait lui-même fondée : le bouddhisme Shingon.

On trouve aujourd’hui 117 temples sur à Koyasan, parmi eux, le Kongobu-ji (金剛峯寺) est l’un des plus importants, car il s’agit du temple principal de Koyasan, et de l’école Shingon Koyasan.

Vue panoramique du jardin sec du temple Kongobu-ji recouvert de neige
Le jardin sec du temple Kongobu-ji, recouvert par la neige ⎪ Photographie : Claudia Mitsubori

Le Kongobu-ji est ouvert au public, et sa visite s’avère passionnante pour les amateurs d’art grâce à son architecture élégante, son jardin sec Banryutei, ses nombreuses fusuma (parois coulissantes opaques) peintes de motifs naturels délicats et aux œuvres d’art religieux qui y sont exposées. Pour les personnes intéressées par les éléments plus prosaïques, l’ancienne cuisine est elle aussi accessible, témoin du mode de vie des moines des siècles passés.

Temple Kongobu-ji
Horaires : 8h30-17h
Tarifs : adultes 1000¥ ⎪ enfants de 7 à 12 ans 300¥
Site Internet

Le Danjō Garan, cœur de Koyasan

À 5 minutes à pied du temple Kongobu-ji, se trouve le Danjō Garan (壇上伽藍), un complexe qui compte aujourd’hui 19 bâtiments. Le plus emblématique d’entre eux est le Konpon Daito (根本大塔), une pagode colossale peinte dans des tons éclatants de vermillon, de vert et de blanc, qui domine le site du haut de ses 49 mètres. Le Danjō Garan a lui aussi été érigé par Kobo Daishi dès la fondation de Koyasan, en tant que lieu de formation pour les moines.

Le Danjo Garan de Koyasan
Konpon Daito, la grande pagode qui domine le Danjō Garan ⎪ Photographie : Claudia Mitsubori

Cette pagode renferme une œuvre singulière : un ensemble de statues et de colonnes peintes, qui forment un exceptionnel mandala en trois dimensions.

Statues bouddhistes japonaises dorées au milieu de colonnes peintes
Vue partielle de l’intérieur de la pagode Konpon Daito ⎪ Photographie : Claudia Mitsubori
Konpon Daito
Horaires : 8h30-16h30
Tarifs : enceinte en accès libre ⎪ pagode 500¥
Site Internet

Visite d’Okuno-in et de son cimetière

L’idée de visiter un cimetière peut paraître saugrenue, voire un peu déplacée, pourtant la visite celui de l’Okuno-in (奥の院) est certainement le temps fort de toute visite à Koyasan. Bien entendu, il est impératif de s’y comporter avec respect et discernement car ce site n’a rien d’une attraction touristique. Mais en y venant avec un état d’esprit adéquat, il y a de grandes chances pour que le charme opère.

Allée du cimetière Okuno in à Koyasan : lanternes et jiso au milieu des cèdres
L’allée pavée qui traverse le cimetière Okuno-in ⎪ Photographie : Tomoko Matsuo

Ce cimetière est le plus grand du Japon, il s’étend sur un vaste terrain et plus de 200 000 âmes l’habitent, anonymes comme célèbres. On y trouve aussi des mausolées érigés par des sociétés pour leurs employés, et même un édifié par une entreprise d’insecticides… en mémoire des insectes tués par ses produits. L’anecdote peut faire sourire, ou prêter à réflexion à la manière d’un koan, ces énigmes utilisées dans l’enseignement bouddhiste zen.

Pour rejoindre le mausolée de Kobo Daishi (Kukai), dans le sanctuaire intérieur, il faut traverser le cimetière par une allée pavée longue de deux kilomètres, bordée de grands cèdres et d’une multitude de monuments érigés au fil des siècles : mausolées, pierres tombales simples ou surmontées d’un gorintō (五輪塔, « tour à cinq anneaux »), statues de Jizo ou d’autres divinités, torii, lanternes… C’est peu dire qu’une grande puissance spirituelle se dégage ici, que les visiteurs peuvent ressentir indépendamment de leurs croyances. Les conditions météorologiques peuvent aussi transfigurer le cimetière Okuno-in et amplifier son mystère : notre rédactrice Claudia a eu la chance de le visiter sous la neige, quand à moi, c’est sous la pluie torrentielle d’un typhon que je l’ai découvert — une expérience inoubliable.

Moines bouddhistes japonais dans le temple Okunoin à Koyasan
Moines bouddhistes devant dans l’enceinte d’Okuno-in ⎪ Photographie : ©JNTO

Une fois les deux kilomètres parcourus, on arrive au mausolée de Kobo Daishi et au Toro-do (hall des lanternes). Selon la légende, le moine ne serait pas mort, mais toujours en état de méditation, depuis presque 1200 ans.

Salle des lanternes Torodou du temple Okunoin à Koyasan, plongée dans la pénombre
La salle des lanternes Toro-do, dans le temple Okuno-in
Okuno-in
Horaires : mai-octobre 8h-17h ⎪ novembre-avril 8h30-16h30
Tarif : accès libre
Site Internet

Déjeuner dans un restaurant spécialisé dans le goma tofu, tofu de sésame

Avant de conclure ce voyage de 4 jours, nous vous suggérons de faire un dernier repas de cuisine bouddhiste végétarienne shojin ryori, car les restaurants proposant ce type de cuisine ne courent pas les rues en-dehors des sites religieux comme Koyasan.

Un des aliments constitutifs de cette cuisine, et emblématique de Koyasan, est le goma tofu, le « tofu de sésame ». Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, il n’y a pas de soja dans le goma tofu ; il se présente sous une forme relativement semblable au tofu, mais est préparé avec du sésame blanc.

Différents restaurants à Koyasan proposent des menus composés autour de ce produit qui, dit-on, enchantait Kobo Daishi lui-même. Nous recommandons le Kadohama Goma Tofu (角濱ごまどうふ総本舗), réputé pour produire un goma tofu sans aucun additif, selon une recette ancestrale.

Restaurant Kadohama Goma Tofu
Horaires : 9h30-17h, jours de fermeture irréguliers
Tarifs : repas 1680-1860¥ ⎪ desserts 250-480¥
Réservation : en ligne sur cette page ou par téléphone au +81 736-26-8700230
Site Internet (en japonais)

Cet itinéraire de 4 jours s’achève ici, au cœur d’un mont sacré, l’appétit satisfait et, probablement, l’âme apaisée par le contact avec la nature et la spiritualité japonaises. Vous voilà prêts à reprendre le train pour retrouver l’effervescence des grandes métropoles, ou pour vous lancer le long d’autres chemins.

Informations pratiques

Sauf information contraire précisée dans l’article, les sites présentés dans cet itinéraire sont accessibles en transports en commun, grâce aux lignes de train JR, Kintetsu et Nankai.

Yoshino est accessible directement depuis Osaka et Kyoto via les lignes de train Kintetsu Railways. Comptez environ 1h15 depuis Osaka et 1h40 depuis Kyoto. Depuis Kyoto, un changement de train à la gare de Kashiharajingu-mae (橿原神宮前) est nécessaire.

Koyasan est accessible directement depuis Namba (Osaka) via les lignes de train Nankai, qui relie le cœur d’Osaka au téléphérique de Koyasan en 1h30.

Information COVID-19
Les mesures sanitaires recommandées par les autorités sont mises en place dans les sites présentés dans cet article, pour un itinéraire en toute sécurité. Ces mesures varient en fonction des spécificités de chaque site et comportent notamment le port du masque, la distanciation physique, la mise à disposition de solution hydroalcoolique, le contrôle de la température, la limitation du nombre de visiteurs et la ventilation des lieux clos.

Pour plus d’informations sur les préfectures de Nara et de Wakayama, nous vous conseillons de consulter les sites officiels de leurs associations touristiques respectives, qui sont des mines d’informations utiles pour préparer un voyage :
• Visit Nara (en anglais)
Visit Wakayama (disponible en français)

La péninsule de Kii, du fait de sa longue histoire et de ses sites naturels exceptionnels, est une région privilégiée pour partir à la découverte de la richesse culturelle et religieuse du Japon. Nous espérons que cette suggestion d’itinéraire de 4 jours, passant par le mont Yoshino et Koyasan le long des chemins de pèlerinage du Kumano Kodo, vous inspirera pour l’organisation de prochains voyages.

Article réalisé en partenariat avec le KANSAI DISTRICT TRANSPORT BUREAU (Département régional de l’Agence Japonaise du Tourisme) et les préfectures de Wakayama et Nara

Clémentine Cintré

Clémentine Cintré

En septembre 2017, je quittai la France et mon travail dans un centre de danse contemporaine pour m'installer au Japon. Quelques jours plus tard, je séjournais dans une ferme à Oita pour écrire mon premier article pour Voyapon — dont j'allais devenir rédactrice en chef deux ans plus tard. Si vous visitez Kyoto en août, il est probable que vous me croisiez lors des fêtes de Bon Odori. Deux autres de mes passions sont les îles et les chats, et ça tombe bien : le Japon a de quoi me combler dans ces deux domaines. 

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