Le bento (弁当) est un terme japonais désignant un repas contenu dans un coffret de type lunch box, mais aussi une manière de présenter les mets. Cette façon de consommer profondément ancrée dans la culture culinaire japonaise s’exporte aujourd’hui aux quatre coins du monde.
À l’origine, le bento se prépare à la maison pour être consommé à l’école ou sur son lieu de travail. La boîte accueillant le repas a son importance, elle est choisie avec beaucoup d’attention, elle peut être en bois laqué, en plastique dur ou en aluminium. Lorsqu’il est prêt, le bento est enveloppé dans un furokishi, une pièce de tissu destinée à le protéger et à le transporter facilement.
Aujourd’hui, le bento désigne aussi un plat de restauration rapide, présenté dans une boîte en plastique à usage unique, que l’on peut acheter en rentrant du travail, entre deux gares ou avant de se rendre à un pique-nique entre amis.
Datant de l’ère Kamakura (1185-1333), le bento fait partie intégrante de la cuisine « Washoku » (cuisine traditionnelle japonaise considérée comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO) et sa composition respecte donc la règle du « ichijuu sansai », soit un peu de tout, en petites quantités. En principe, on doit y trouver environ 40% de riz, 30% de protéines, 20% de légumes frais et 10% légumes vinaigrés.
Lorsqu’un Japonais prépare son bento, il cherche non seulement l’équilibre diététique, mais aussi une harmonie des saveurs et des couleurs. Le mode de consommation nomade du bento exige que tout soit prédécoupé pour être aisément mangé avec les doigts ou des baguettes.
On trouve d’ailleurs au Japon, de nombreux accessoires (emporte-pièces, moules, personnages miniatures) pour décorer les mets contenus dans les bento. On appelle un bento décoré de personnages de manga ou d’animés un « kyaraben », « kyara » venant de « character » ou « personnage » en anglais. Ce genre de lunch box est surtout destiné aux enfants, l’idée étant de les encourager à manger en leur proposant les aliments sous une forme ludique.
Vous souhaitez déguster un bentō au Japon ?
Vous aurez l’embarras du choix ! On en trouve dans :
- Les konbini (conveniance store) : ces magasins de proximité (Lawson, Family mart, 7 eleven,…) sont absolument partout ! Les bentō qui y sont proposés ne sont pas les meilleurs, mais ils ne coûtent pas chers et peuvent dépanner de temps à autre !
- Les supermarchés : chaque chaîne de supermarché ( AEON, Seiyu, Summit, Queen Isetan, Life…) a son rayon bentō. Souvent de meilleure qualité que ceux des konbini et parfois même moins chers (ils font souvent des promo, surtout en fin de journée) ! À certains endroits, on peut aussi composer son bentō avec les mets de son choix.
- Les restaurants spécialisés : chaînés ou indépendants, de nombreux restaurants proposent une offre de bentō, quand ils ne sont pas spécialisés uniquement dans les bentō comme l’enseigne Kitchen Origin.
- Dans les gares : surnommés « ekiben » (« eki » signifiant « station »), ces bento là sont intéressants pour découvrir les spécialités locales. On les trouve dans les stations des gares à travers le Japon et aussi parfois directement dans les trains. À noter : les aéroports proposent aussi leurs bento appelés « soraben ».
- Au théâtre : le meilleure bentō que j’ai mangé c’était au Kabuki-za, le théâtre de Ginza. À l’entracte, chacun est allé se procurer une petite boîte traditionnelle en bois contenant des mets très fins. À l’origine, ce type de bento est appelé « makunouchi » (« makuno-uchi » signifiant « entre les actes »). De nos jours, le terme est également utilisé par les konbinis et les restaurants.
Côté prix, il faut compter entre 400 et 1000¥ le bento, en fonction de la quantité et de la qualité des produits. Au Japon, « manger vite » ne signifie absolument pas « manger mal », on pourrait se nourrir quotidiennement de bentō sans aucun problème !