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Ah ! Les grands espaces du mont Aso ! La région est célèbre pour son excellent lait et ses yaourt à boire, mais aussi pour son relief fait de paysages contrastés se fondant pourtant parfaitement les uns dans les autres. Comme je suis canadienne et que j’ai grandi entre les Rocheuses et les prairies qui les bordent, j’ai ressenti une familiarité inattendue en découvrant ce passage.

En voyant ses routes sinueuses traverser de vastes paysages vallonnés et verdoyants, laissant soudain place aux reliefs rocheux du mont Aso, on comprend facilement pourquoi cette région est surnommée « le paradis des motards ».

Avec un tel paysage à admirer, cela vaut la peine de partir l’explorer en s’éloignant des voies toutes tracées. Pour apprécier à sa juste mesure la splendeur d’Aso, il est possible de pratiquer diverses activités de plein air, depuis une ballade en montgolfière au petit matin jusqu’à une randonnée avec un guide à la découverte de cascades, en passant par du mountainboard motorisé (oui, vous avez bien lu, il s’agit en quelque sorte d’une version skateboard du VTT).

Pendant mes deux journées à Aso, j’en ai testé trois : faire du parapente, de l’équitation et une excursion en camion tout-terrain.

Le Mont Aso vu du ciel en parapente

Je me suis rendue à l’observatoire de Daikanko pour mon baptême de parapente. C’était un dimanche et il grouillait de visiteurs, mais il restait malgré tout facile de s’extraire de la foule. En montant vers l’observatoire, j’ai rencontré Mme Kimura, une représentante d’Aso Nature Land Company, et les préparatifs ont vite été mis en route.

Deux instructeurs de parapente m’ont accompagnée jusqu’au point de départ, où ils ont sanglé mon harnais. En scrutant la colline escarpée en contrebas, j’ai commencé à remettre en question ma conviction de ne pas avoir peur du vide. Et je pense que j’étais sur le point de découvrir la réalité.

Comme deux surfers, mon instructeur et moi avons attendu la bonne vague de vent, qui nous permette de nous envoler dans les airs. Un petit groupe de badauds s’était formé en haut de la colline. Finalement, l’instructeur m’a dit que c’était le moment de courir. Serrant les sangles de mon siège, j’ai dévalé la pente et nous avons décollé à 500 mètres dans les airs.

Mais ce n’est pas de la peur que j’ai ressenti. C’était de l’euphorie. Quand j’ai balancé mes jambes et découvert le paysage qui s’éloignait sous mes pieds, je me suis sentie comme en apesanteur. Je crois que je n’ai pas arrêté de sourire comme une imbécile tout le temps que j’ai passé dans les airs.

Depuis cette altitude, j’ai pu admirer les paysages d’Aso sous un angle que je n’aurais jamais vu depuis le sol. De délicates collines verdoyantes côtoient des terres agricoles quadrillés, encadrées par les pentes abruptes de la caldeira du mont Aso, formée il y a des milliers d’années. Le relief dentelé des monts Nekodake et Takadate se distinguait parfaitement, et le mont Aso Nakadake, caché derrière les montagnes, montrait des signes d’activité en dégageant un panache de fumée volcanique.

Vues sur le mont Aso Nakadate en camion tout-terrain

Le prochain arrêt prévu sur mon planning était situé un peu plus au sud, fraternellement installé à l’ouest du mont Aso, et lui aussi géré par Aso Nature Land Company : un camion tout-terrain russe. Je passais devant ce qui ressemblait à des bosses de chameau géantes, recouvertes de mousse, quand le mont Aso, colossal, est apparu.

J’avais l’impression d’être dans un autre monde, peut-être parce que que le mont Aso venait juste d’entrer en eruption ce jour-là. Comme si un poisson avait cuit trop longtemps à la poêle, le volcan crachait dans l’air une fumée ondulante. C’était juste une petite éruption, mais cela n’affectait en rien son effet spectaculaire sur le paysage.

Alors que j’attendais mon chauffeur, j’ai pu entendre des cris de joie quand le véhicule tout-terrain, d’un jaune éclatant, fit son apparition.

Mon conducteur arborait un teint bronzé, un grand sourire et un visage recouvert de sable volcanique. Il m’a expliqué que ce véhicule était agile sur terrain rocheux, sableux, neigeux, et pouvait même flotter sur l’eau ! En théorie, les excursions partent toutes les heures, bien qu’en pratique il semble qu’elles débutent dès qu’un client arrive.

J’ai rejoint deux autres femmes pour l’expédition, qui ont accepté volontiers que je les prenne en photo. Casques sur la tête, nous ne nous sommes élancées vers la colline accidentée… mais seulement après que notre chauffeur ait dû appuyer sur la pédale à plusieurs reprises. Pendant toute l’excursion, nous avons été brimbalées dans tous les sens, avons fait de nombreuses embardées à cause des creux et avons couronné le tout de nos cris et de nos éclats de rire.

Comme nos mains ne peuvent pas faire grand chose d’autre que s’agripper aux barres du véhicule, les appareils photo ne sont pas autorisés. Mais le conducteur a pris quelques clichés pour nous avec plaisir. (Pour ceux qui voyagent avec un appareil encombrant, assurez-vous d’en avoir un autre plus petit ou un smartphone avec vous.)

L’excursion de base, appelée « Adventure Course », vous permet d’admirer le mont Aso Nakadake, mais pour 1000 yens supplémentaires la « Panorama Course » permet de profiter encore plus du paysage.

Promenade à dos de cheval à El Patio Ranch

Ma dernière journée à Aso était consacrée à une activité que j’attendais avec impatience : une promenade équestre. El Patio Ranch est un centre équestre, établi dans le nord d’Aso.

Deux des instructeurs parlent anglais, et ils ont montrés un intérêt marqué quand je leur ai dit que je venais du Canada. Ayant grandi dans un petit village entouré de prairies, j’ai été surprise d’apprendre que non-seulement ils connaissaient mon village natal, mais qu’ils avaient vécu à seulement 15 kilomètres de là ! Les régions d’Amérique du Nord, connues pour leurs cowboys, sont parmi les meilleures pour s’initier au dressage, et la plupart de leurs chevaux en viennent également.

En montant à califourchon sur mon cheval, les souvenirs de la première fois où je suis montée, à l’âge de 10 ans, me sont revenus en mémoire. Monter un cheval est un peu comme faire du vélo : on n’oublie jamais complètement comment s’y prendre. Et même s’il s’agit d’une première fois pour vous, les personnes de ce ranch sauront vous mettre à l’aise, quels que soit votre niveau et votre expérience en la matière.

Guidée dans les hautes herbes, j’ai pu admirer les ravins et les vallons du paysage d’Aso. S’y promener à dos de cheval est une expérience paisible que je conseille à tous.

Ici encore, il n’est pas autorisé de prendre son appareil photo avec soi, mais mon instructeur a fait une exception en prenant le mien avec lui. Pour 200 yens de plus, vous pourrez recevoir un peu de foin pour nourrir les chevaux.

Se rendre à Aso

Depuis la gare d’Oita : prenez l’autobus (高速バス) depuis Kaname-machi en direction de la gare de Kumamoto et descendez à la gare d’Aso. Le train express JR ASO Boy! est aussi accessible avec des réductions pour les porteurs d’un JR Pass, mais roule seulement les week-ends et jours fériés.

En prenant le temps de faire quelques recherches, il est possible de visiter tous ces sites en transports en commun, mais je vous recommande de louer une voiture pour explorer la région en toute liberté.

Faire du parapente à l’observatoire de Daikanbo

Tarifs :
15 000 yens par personne
Pour 1800 yens supplémentaires, votre instructeur peut prendre des photo.
Horaires :
9h00 – 18h00 (de mars à octobre)
9h00 – 17h00 (de novembre à février)
Fermé les mardis (sauf en août)
Téléphone : 0967-32-4196 ou 080-7693-1243
Site Internet : http://aso.ne.jp/~natureland/

Il est nécessaire de réserver à l’avance, mais il est parfois possible de réserver le jour-même donc n’hésitez pas à appeler pour vous en assurer. Les vols sont annulés en cas de pluie et de vent trop fort ou trop faible, votre instructeur peut donc vous appeler pour vous confirmer la réservation.

Expédition à Aso en véhicule tout terrain

Depuis la gare d’Aso, prenez le bus à la gare routière d’Aso (阿蘇駅前) en direction de la gare d’Aso San Nishi (阿蘇山駅前) et descendez à l’arrêt Héliport (ヘリポート前).

Tarifs :
Adventure Course – 3000 yens par personne
Panorama Course – 4000 yens par personne
Horaires:
11h00 – 17h00 (Dernier accueil à 16h30)
Ouvert du vendredi au dimanche et les jours fériés. Du lundi au mercredi, les réservations peuvent être faites uniquement par téléphone.
Téléphone : 0967-32-4196 ou 070-4282-3247
Site Internet : http://aso.ne.jp/~natureland/truck/

Il est nécessaire de réserver à l’avance, mais il est parfois possible de réserver le jour-même donc n’hésitez pas à appeler pour vous en assurer. Sans réservation préalable, il est possible que l’activité ne soit pas proposée. Les excursions partent toutes les heures entre 11 heures et 16 heures, et peuvent débuter dès que le camion est plein. Elles sont annulées en cas de mauvais temps, votre instructeur peut donc vous appeler pour vous confirmer la réservation.

El Patio Ranch

Depuis la gare d’Aso, il y a quelques bus qui se rendent à la gare de Miyachi (宮地駅), mais 15 minutes de taxi sont ensuite nécessaires pour arriver jusqu’au ranch.

Tarifs :
Les tarifs varient de 4000 yens par personne pour 20 minutes à 19 000 yens par personne pour 75 minutes.
Horaires :
9h00 – 16h30
Téléphone : 0967-22-3861
Site Internet : http://epr-r.com

La réservation n’est pas nécessaire mais conseillée. La promenade dépend du temps, des chevaux et de l’état des chemins. Il est préférable de téléphoner à l’avance pour s’assurer de la situation du jour si cela vous importe. Ils emploient du personnel parlant anglais et ayant eu l’expérience de travailler à l’étranger.

Accès à Aso en voiture depuis les aéroports les plus proches

Depuis l’aéroport de Fukuoka : environ 2 heures et 20 minutes
Depuis l’aéroport d’Oita : environ 2 heures et 10 minutes
Depuis l’aéroport de Kumamoto : environ 50 minutes

Article original écrit par Mika Senda
Traduction par Clémentine

Article réalisé en partenariat avec le siège administratif de la région Nord de Kumamoto.

Mika

Mika

Mika is a writer for Voyapon.com. In 2018, she made her way from her hometown in Canada to Japan. Since then, she's been exploring the tradition, art and culture of everyday life and most likely sitting in an onsen right now.

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