Il y a un endroit au Japon que je rêvais de visiter depuis une dizaine d’années : l’île de Manabeshima (真鍋島), dans la préfecture d’Okayama (岡山県). Si elle reste peu connue, cette « île aux chats » ne manque pas d’attraits : elle se situe dans la mer intérieure du Japon, renommée pour sa douceur de vivre et la beauté de ses paysages, et compte deux villages de pêcheurs pittoresques et une plage d’autant plus belle qu’elle est soigneusement préservée.
La région de Setouchi (瀬戸内地方, Setouchi-Chihô) abrite plusieurs centaines d’îles, dont les plus célèbres sont les « îles artistiques », comme Naoshima (直島) et Teshima (豊島). Manabeshima, quant à elle, doit une partie de sa notoriété au carnet de voyage illustré de Florent Chavouet : Manabé Shima (publié aux éditions Picquier en 2010) que j’évoquais dans un précédent article présentant une sélection de livres sur le Japon. L’auteur y a passé l’été 2009, et son récit de la vie locale a depuis donné à plus d’un voyageur l’envie de découvrir l’île de Manabé.
- Sur les traces de Manabé Shima de Florent Chavouet
- Les chats de Manabeshima
- Que faire à Manabeshima
- Rencontre impromptue avec un habitant de l’île
- Guide pratique
Sur les traces de Manabé Shima de Florent Chavouet
En ce début juillet 2020, depuis le pont du petit bateau qui transporte les voyageurs entre les îles de Kasaoka (笠岡諸島, Kasaoka Shotô), j’ai tout de suite su que nous arrivions à Manabeshima : j’avais reconnu le koban (poste de police) dessiné par Florent Chavouet.
Il n’est pas rare de visiter un endroit qui nous est déjà familier à force d’en avoir vu des photographies. Mais c’était pour moi la première fois que je découvrais un endroit que je ne connaissais qu’à travers des dessins, et je dois dire que l’expérience est réjouissante. On reconnaît les lieux tout en les découvrant, et la visite prend un aspect ludique : on s’étonne que tel bâtiment nous soit si familier, on pense reconnaître certains personnages dans les traits d’habitants que l’on croise, et l’on s’amuse de découvrir ici un détail, là un insecte, croqué dans le livre.
Il faut dire que, sous le ton léger de l’ouvrage, Manabé Shima regorge d’informations sur l’île, que ce soit son histoire, ses bâtiments remarquables, sa vie quotidienne et culturelle, sa faune, sa flore… visiter l’île après avoir lu le livre, c’est finalement un peu comme la visiter avec Florent Chavouet en guise de guide.
Les chats de Manabeshima
Au Japon, une douzaine d’îles sont réputées pour être des « îles aux chats », comme par exemple Ainoshima à Fukuoka ou Fukashima à Oita. Manabeshima est l’une d’entre elles : les chats se plaisent sur cette île où les véhicules sont rares et la pêche leur offre une nourriture de premier choix.
Habituée aux chats farouches de Kyoto (京都), l’accueil d’un des premiers chats que j’ai aperçu m’a enchantée : à peine l’avais-je appelé qu’il s’est précipité vers moi pour réclamer des caresses.
Nous avons ensuite pu rencontrer de nombreux autres chats, principalement dans le port, mais aussi dans tous les recoins où nous avons pu nous promener. Tous n’étaient pas aussi affectueux : certains vaquaient à leurs occupations sans prêter attention aux humains, d’autres se montraient aussi curieux que peureux, nous suivant à travers les ruelles mais s’enfuyant dès qu’on les approchait d’un peu trop près.
Bien entendu, il ne s’agit pas de chats d’appartement : certains sont craintifs, pas très propres voire sérieusement amochés par leur vie de chat des rues. Il faut les approcher doucement, leur laisser renifler votre main avant de les toucher et ne surtout pas les caresser de force ou tenter de les porter.
Pour les amoureux des îles, de la mer intérieure de Seto, et des animaux, je vous conseille également la visite d’une autre île bien plus célèbre que j’ai également eu l’occasion de visiter : Okunoshima, l’île des lapins d’Hiroshima.
Que faire et que voir à Manabeshima ?
Manabeshima, ce n’est pourtant pas qu’une île aux chats, et il y a assez de choses à découvrir dans ses 1,48 km2 pour qu’une journée n’y suffise pas.
Ballade photographique dans les deux villages de pêcheurs
Bien que l’île de Manabe soit minuscule, on y trouve deux villages : Hon-ura (本浦) et Iwatsubo (岩坪). Ce sont deux villages de pêcheurs qui, comme souvent au Japon, se caractérisent par leurs ruelles étroites et sinueuses et leurs bâtiments anciens : un paysage urbain on ne peut plus pittoresque.
Ce qui rend les ruelles de Manabeshima si photogéniques, c’est aussi la présence de nombreux bâtiments abandonnés. L’île comptait plus de 1000 habitants dans les années 1970, contre environ 200 aujourd’hui. Si cela fait le bonheur des photographes amateurs de Haikyo (廃墟, la version japonaise de l’Urbex), c’est aussi le drame de cette île, comme de bien d’autres villages ruraux de l’archipel.
Hon-ura : le cœur de l’île
Hon-ura est le plus grand des villages de Manabeshima. C’est là que se trouve le port principal, ainsi que l’école primaire, le collège et la plupart des commerces et services publics.
C’est sur le port que l’on a le plus de chances d’observer les habitants, félins et humains, vaquer à leurs occupations. Le vie de l’île est rythmée par les horaires du bateau-navette : le premier à 8h09, le dernier à 17h28, 8 aller-retours par jour. La route devant le débarcadère a des allures de place publique et est, sans aucun doute, l’endroit le plus animé de l’île.
En s’aventurant dans les ruelles vers l’intérieur de l’île, on se retrouve vite plongé dans un dédale de ruelles étroites et sinueuses, bordées de maisons — le plus souvent abandonnées — et de potagers. Ici, chaque habitant semble cultiver son jardin. On comprend vite pourquoi quand on sait qu’il n’y a sur l’île que des commerces d’appoint, et qu’il faut prendre le bateau pour se rendre dans une grande surface. Mais les habitants ont bien mieux : des potagers fertiles et une mer poissonneuse.
S’il est agréable de marcher au hasard, il serait dommage de manquer le collège de Manabeshima (笠岡市立真鍋中学校, Kasaoka Shiritsu Manabe Chugakko). Le bâtiment de bois, construit en 1947, est tout à fait représentatif de l’architecture japonaise scolaire de l’époque, avec un grand couloir bordé de fenêtres d’un côté et des salles de classe de l’autre (les bâtiments modernes ont d’ailleurs gardé un plan similaire). L’atmosphère qui s’en dégage est délicieusement nostalgique, et je me suis prise à envier les enfants qui y poursuivent leur scolarité, avec vue sur la mer et des petits crabes — omniprésents autour du bâtiment, comme partout sur l’île — à observer pendant la récréation.
L’autre bâtiment notable de Hon-ura est le temple bouddhiste Enpukuji (円福寺), fondé par le moine Kobo Daishi en 795. Il se situe en surplomb du village de pêcheurs, offrant une vue imprenable sur ses toits. Ses dimensions sont modestes, mais après avoir exploré les ruelles si étroites du village, son enceinte semble inviter le visiteur à prendre une grande bouffée d’air.
Iwatsubo : le port aux ruelles escarpées
Situé à seulement une dizaine de minutes de marche de Hon-ura, par l’unique route de l’île, Iwatsubo doit son charme particulier au fait qu’il est bâti à flanc de colline. Ses ruelles ne sont pas juste étroites, elles sont aussi escarpées ; ce qui les rend encore plus photogéniques.
Certaines pentes sont tellement raides que, sous la chaleur estivale, leur ascension ne se fit pas sans peine, et que mon pas n’étais pas très assuré dans les descentes. Malgré les nombreuses rambardes installées, je me demandais comment les habitants âgés arrivaient à se déplacer sans trop de difficulté. Il y a deux réponses à cela.
Tout d’abord l’habitude, pour ceux que cet exercice quotidien maintient dans une forme étonnante. Mais la deuxième m’est apparue en bas d’une ruelle, avant de débouler vers moi à une vitesse impressionnante — bien que toute relative, j’en conviens : une sorte de voiturette pour une personne, assez étroite pour se faufiler dans les venelles, mais étonnamment puissante dans les montées vu sa carrure. Le vieille dame qui la conduisait pouvait, en effet, rentrer chez elle sans peine ! Je n’ai pas de statistiques officielles, mais il s’agit probablement du véhicule le plus répandu sur Manabeshima, et d’une invention précieuse pour l’autonomie des insulaires les plus âgés.
Si Hon-ura a son temple bouddhiste, Iwatsubo a son sanctuaire shinto : Hachiman-jinja (八幡神社). Lui aussi est situé en hauteur, mais sa vue est loin d’être dégagée : il semble au contraire enveloppé par les bois. On peut y accéder par deux entrées, situées à quelques mètres l’une de l’autre le long de la route principale, et constitué chacune d’une longue allée de marches marquées par des portes torii et des lanternes de pierre.
Grimper ces marches inégales où la végétation semble reprendre ses droits et où l’on s’attend à voir apparaître à tout moment des serpents ou des insectes géants prend vite des airs d’aventure. Je suis retombée en enfance et n’ai pas tardé à m’imaginer en exploratrice découvrant un sanctuaire secret au fin fond d’une forêt hostile. Au final, quelques minutes suffisent à atteindre les bâtiments et le village est tout proche, mais il est indéniable que ce sanctuaire est enveloppé d’une aura puissante. J’ai finalement rejoint la route déboussolée, comme si je revenais d’un monde parallèle.
Les événements traditionnels qui rythment la vie de Manabeshima
La vie locale sur l’île de Manabé est ponctuée par divers événements traditionnels et religieux. Les principaux sont le matsuri Hashiri Mikoshi (走り神輿) en mai, et des représentations de Kagura (神楽) en juillet.
Le matsuri Hashiri Mikoshi
L’événement le plus attendu de l’année à Manabeshima se déroule pendant la « Golden Week », début mai, dans le sanctuaire Hachiman. Le matsuri Hashiri Mikoshi (走り神輿) est un festival shinto lors duquel trois sanctuaires portatifs sont déplacés sur l’île au pas de course.
Le festival comporte aussi des danses du lion et des combats ritualisés. L’un des mikoshi (神輿, sanctuaire portatif) est également transporté sur un bateau de pêche décoré pour l’occasion.
Le Kojin Kagura : un théâtre dansé rituel
Un autre événement étroitement lié au culte shinto se déroule tout les ans au mois de juillet à Manabeshima : une troupe vient donner des représentations de Kagura, le théâtre dansé rituel, dont les origines remontent aux temps mythiques.
Les dates sont consultables sur cette page (uniquement en japonais).
Profiter des activités estivales
Notre séjour était trop court et notre envie d’explorer l’île nous a fait choisir de passer notre temps dans les villages plutôt que sur la plage. Mais sur la côte opposée aux ports, la plage se prête aux activités estivales et certains s’amusent à se déplacer d’île en île en enfourchant des Jet Ski.
Si vous souhaitez profiter de Manabeshima du côté de la plage, l’idéal est de réserver une chambre au Santora, accessible, donc, en Jet Ski ou en bateau-taxi, mais aussi par un sentier qui traverse l’île.
Guide pratique de Manabeshima
Il n’est pas nécessaire de se renseigner précisément quant aux lieux à visiter à Manabeshima avant d’y débarquer. Selon moi, tout le plaisir de visiter une île de ce genre, c’est justement de l’explorer au hasard et de se laisser surprendre.
Cependant, je ne saurais que trop vous conseiller de bien étudier les questions du logement et des repas avant d’embarquer pour l’île de Manabé. Vu le nombre d’habitants et la distance avec le continent, il ne faut pas s’attendre à y trouver des boutiques de souvenirs, un large choix de restaurants, et encore moins un konbini ouvert 24h/24 — vous trouverez cependant des distributeurs automatiques de boissons, nous sommes tout de même au Japon !
Où loger sur l’île de Manabé ?
Vous n’aurez pas un très grand choix pour l’hébergement : il y en a quatre et il est fortement conseillé de réserver à l’avance.
Le Santora : un ryokan sur la plage
Le Santora (島宿三虎) — que les lecteurs de Manabé Shima reconnaîtrons puisque c’est là que Florent Chavouet logeait lors de son séjour — est l’unique hôtel de l’île. Ce ryokan situé littéralement sur la plage propose des chambres japonaises avec futons ou lits.
Tarif : entre 11 000 et 21 000 yens par personne pour une nuit, dîner et petit déjeuner inclus.
Plus d’informations sur le site officiel. (disponible en anglais)
Zenta suite : une maison indépendante sur le port
Nous avons pour notre part logé à Zenta Suite, une maison indépendante située côté port. Toute la maison est réservée aux hôtes et l’on peut y profiter en toute intimité de la vue sur la mer. Vous n’aurez pas accès à la cuisine, mais les hôtes proposent une formule avec dîner et petit déjeuner.
Tarif : entre 4500 et 5300 yens par personne pour une nuit. Dîner et petit déjeuner en supplément pour 3000 yen et 1000 yens par personne.
Plus d’informations sur le site officiel. (en japonais)
Inn the Camp: une auberge aux allures de camping
Les propriétaires de Zenta Suite, Tamiko et Shinichiro, gèrent également l‘auberge Inn the Camp, au cœur de Hon-ura : un dortoir aménagé avec soin dans un esprit camping, la meilleure option si votre budget est limité ou que vous n’avez pas renoncé à votre passion d’enfant pour les cabanes.
Tarif : 3500 yens par personne pour une nuit. Dîner en supplément pour 3000 yens par personne.
Plus d’informations sur le site officiel. (en japonais)
Ryoka : une auberge restaurant à Hon-ura
Une dernière option est de réserver une chambre à Ryoka (漁火), une auberge sans prétention situé à Hon-ura. Cette option peut être intéressante si vous voyagez en groupe ou en famille d’autant qu’il est possible d’y cuisiner.
Tarif : 12 000 yens pour deux personnes pour une nuit, 5000 yens par personne supplémentaire. Dîner en supplément pour 5000 yens par personne, si vous dînez sur place, le tarif à la nuit est réduit à 10 000 yens pour deux personnes pour une nuit, 4000 yens par personne supplémentaire.
Réservation uniquement par téléphone au 0865-68-3519.
Où manger à Manabeshima ?
Le plus simple si vous restez pour la nuit à Manabeshima, c’est de réserver un hébergement avec dîner et petit déjeuner. Cela vous donnera l’occasion de goûter aux produits frais et locaux (entendez : des poissons, crustacés et autres fruits de mer) et vous empêchera d’avoir à vous préoccuper de cette question.
Poissons et fruits de mer de Manabé : Funade et Ryoka
Funade (船出) sert principalement des plats cuisinés avec la pêche du jour, ainsi que des udon et des ramen. Il peut parfois être ouvert le soir, mais il faut réserver à l’avance et que le nombre de clients soit suffisant pour justifier une ouverture.
Tarifs : comptez entre 1500 et 3000 yens pour un repas à base de poisson.
Jours d’ouverture variables, réservation conseillée au 0865-68-3900.
Ryoka (漁火), est un autre restaurant de poissons et fruits de mer, qui fait également auberge. Il n’est ouvert que sur réservation, pour un menu à partir de 5000 yens.
Réservation par téléphone au 0865-68-3519.
Motoe Café : curry et cheesecake dans un cadre moderne
Pour le midi, vous aurez un peu plus de choix, avec notamment le Motoe Café (モトエカフェ) servant un menu unique : curry et cheesecake. Il est situé dans le même bâtiment que l’auberge Inn the Camp, et pour cause : ce sont Tamiko et Shinichiro que l’on retrouve aux fourneaux, bien décidés à revitaliser l’île. Le décor y est moderne et agréable, et si je n’ai pas goûté le curry, je vous conseille de ne pas faire l’impasse sur leur cheesecake maison qui est de loin le meilleur que j’aie goûté !
Tarifs : menu midi, 1080 yens / cheesecake et boisson chaude, 580 yens / café, 380 yens.
Plus d’informations sur le site officiel. (en japonais)
Un autre café, オータニ (Otani) se situe dans le village d’Iwatsubo, mais ses horaires d’ouverture varient et il était fermé lors de notre séjour.
Des options repas limitées, surtout pour les végétariens
Il est préférable de prévoir un en-cas dans votre sac, pour vous assurer de ne pas vous retrouver sans aucune option pour le déjeuner. Vu l’offre limitée, et comme les produits de la mer sont la base de l’alimentation locale, je conseille fortement aux végétariens et vegan d’apporter leur propre repas.
Rencontre impromptue avec un habitant de l’île
Pour notre part, nous n’avions réservé qu’une nuit avec petit déjeuner et pensions pouvoir dîner le soir au restaurant. C’était un samedi soir, en juillet… pourtant le restaurant Funade n’opérait pas le soir ce jour-là, pas pour seulement deux personnes. Nous nous sommes alors mises en quête d’une épicerie et avons réussi à en dénicher une où nous nous sommes résignées à acheter des cup ramen.
C’est cette petite mésaventure qui aura abouti à notre plus beau moment sur l’île. L’épicier, comprenant vite la situation et d’humeur à faire de nouvelles rencontres, nous propose de nous « cuisiner quelque chose ». Aussi étonnées qu’enchantées, nous acceptons sa proposition et il nous invite à entrer dans la cuisine attenante à sa boutique. Là, tout en s’éclipsant régulièrement pour servir les clients de l’épicerie, il se met aux fourneaux et prépare un nombre impressionnant de poissons et crustacés locaux : sashimi de poulpe, crabe, petits poissons frits, poissons mijotés… un véritable festin provenant entièrement des eaux qui entourent Manabeshima !
Nous avons dégusté notre repas tout en discutant de choses et d’autres, et notamment, bien sûr, de la vie et de l’histoire de l’île. Notre hôte, natif de Manabeshima, y a vécu du temps où l’île comptait encore plus de 1000 habitants et que son économie reposait sur la culture de chrysanthèmes. L’île de Manabé était alors recouverte de champs de fleurs, éclairés la nuit. Elle s’est depuis métamorphosée : les champs ont disparu pour laisser place à une nature luxuriante qui semble vouloir reprendre ses droits sur une île petit à petit vidée de ses habitants, partis chercher du travail ailleurs.
Malgré l’arrivée de quelques personnes en quête d’une nouvelle vie insulaire, on ne compte aujourd’hui plus qu’environ 200 habitants, les cultures maraîchères ne sont plus que des potagers privés et même les pêcheurs peinent à vivre de leur activité. Les chats et les maisons abandonnées font le plaisir des promeneurs et des photographes. Mais, pour les habitants de longue date, le déclin démographique et économique de l’île est un crève-cœur.
Comment se rendre à Manabeshima ?
Il est intéressant d’intégrer la visite de Manabeshima dans un itinéraire dans la région de Setouchi. Vous pouvez visiter les autres îles de Kasaoka, découvrir Kurashiki (倉敷), Okayama (岡山), Tomonoura (鞆の浦), Onomichi (尾道), sans oublier bien sûr Hiroshima (広島) et Miyajima (宮島).
Si vous n’avez pas le temps d’explorer la région, il est possible d’y faire une excursion pour une nuit, ou même pour une journée depuis Osaka ou Kyoto.
Depuis le port de Kasaoka (笠岡港), 8 bateaux-navette font l’aller-retour quotidiennement jusqu’à l’île de Manabé, en passant par trois autres îles : Takashima (高島), Shiraishijima (白石島) et Kitagishima (北木島).
Comptez 1h15 pour 1040 yens avec la navette classique et 45 minutes pour 1790 yens avec la navette express.
Informations, horaires et tarifs détaillés sont consultables sur cette page.
La ville de Kasaoka est accessible en train via les lignes Japan Rail (JR). Comptez 40 minutes depuis la gare Shinkansen d’Okayama. En train à grande vitesse Shinkansen, Okayama est accessible en 3h30 depuis Tokyo (東京駅) et 50 minutes depuis la gare de Shin-Osaka (新大阪駅).
Plus d’informations sur le site Internet de l’office du tourisme de Kasaoka. (en anglais)
Venir à Manabeshima, y déjeuner ou prendre un café, et surtout y rester pour une nuit ou plus est actuellement le meilleur moyen pour soutenir l’économie locale. Le tourisme n’est pas toujours sans conséquences négatives mais, malgré sa réputation d’île aux chats, Manabeshima est encore très loin de souffrir du tourisme de masse et les visiteurs y sont bienvenus et chaleureusement accueillis.