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Il existe un sport que j’apprécie encore plus que la chasse aux sakura : c’est la chasse aux momiji. Début novembre, le feuillage des érables du Japon a la particularité de rougir de bonheur avant de tomber en hiver. Ainsi, les Japonais aiment d’autant plus se rendre à Kyoto (京都) en automne, pour admirer ses milliers de momiji rouges et orangés. C’est avec plaisir que je me mêle à eux chaque année, à la recherche des trésors cachés de la région, armée de mon appareil photo.

Après avoir vécu plus de deux ans à Kyoto, j’avais déjà eu la chance de découvrir les lieux les plus populaires et fréquentés de la ville lors de la saison des momiji. J’étais donc à la recherche des joyaux méconnus et recoins cachés de la région où je pourrais prendre le temps d’admirer les couleurs d’automne. N’ayant pas le permis, je cherchais à la fois un lieu reculé mais aussi accessible en transports en commun, ce qui n’est pas une mince affaire. C’est alors qu’une de mes amies japonaises m’a parlé du petit village d’Ohara, à seulement une heure du centre de Kyoto en bus.

Ohara, un village rural au Nord de Kyoto
Quoi de mieux qu’une forêt de cèdres pour prendre une grande bouffée d’air frais loin de la ville ?

Ce village nommé Ohara (大原), ce qui signifie signifie « grand champ », est niché au cœur des montagnes au pied du Mont Hiei (比叡山), pas très loin de sa petite sœur Yase (八瀬). Il se trouve au sein de la ville de Kyoto, dans l’arrondissement de Sakyo-ku (左京区), bordant la rivière Takano. Ce petit village rural souvent délaissé des touristes est la destination idéale pour une excursion au cœur de la nature : forêt de bambous, rizières et forêt de cèdres qui s’étendent à perte de vue… Aucun doute, nous sommes bien dans la campagne japonaise, loin de la frénésie de Shijo-Kawaramachi (四条河原町), le centre ville de Kyoto, et de ses quartiers animés.

Ce petit coin de paradis est chargé d’histoire, notamment parce qu’il abrite plusieurs temples issus de la branche Tendai, de quoi entamer un pèlerinage bouddhiste lors de votre excursion. Mais ce n’est pas tout ! Il s’agit avant tout d’un village agricole, autrefois célèbre pour sa production de bois de chauffage. À l’époque où il n’y avait encore ni électricité, ni gaz, les femmes d’Ohara se rendaient à pied à Kyoto en portant sur leur tête des fagots de branches ou de bois de chauffage afin de les vendre. Elles étaient alors connues sous le nom d’Oharame (大原女), littéralement « femmes d’Ohara ». Chaque année, le festival d’Oharame fait honneur à cette coutume au printemps et à l’automne, où les participants défilent à travers la ville en costumes d’époque.

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Si vous n’êtes toujours pas convaincus, laissez moi vous en dire un peu plus sur ce joyau caché de la campagne japonaise. Suivez-moi à la découverte de ce village mythique dans les montagnes de Kyoto !

Que visiter à Ohara ?

La campagne de Kyoto est richement pourvue en lieux à découvrir et en aventures à vivre. Lorsque je me suis rendue à Ohara, j’y ai passé la journée avant de rentrer à Kyoto à la nuit tombée, et je n’ai donc pas eu la chance d’y séjourner. Toutefois, j’ai eu l’occasion d’en découvrir les lieux incontournables, que j’aimerais partager avec vous.

Le temple de Sanzen-in, demeure des jizo protecteurs sur leurs tapis de mousse

「京都 大原 三千院
恋に疲れた 女がひとり」

_『女ひとり』、大沢桃子

« Au Sanzen-in à Ohara, Kyoto
Se trouve une jeune femme fatiguée par l’amour »

Onna Hitori (une jeune femme), Momoko Osawa.

Si vous venez durant l’automne, à peine aurez-vous franchi les portes du temple Sanzen-in que vous serez transportés dans un océan de couleurs chaudes. À la mi-novembre, vous verrez des centaines de momiji rouges et orangés fièrement dressés sous vos yeux, attendant que les jours se rafraîchissent afin de se délester de leurs feuilles.

Le temple de Sanzen-in (三千院) est un temple bouddhiste fondé par le moine Saicho, qui a introduit le bouddhisme Tendai au Japon en 804. Il s’agit d’un temple dit monzeki, l’un des rares temples dont les prêtres principaux étaient jadis des membres de la famille impériale. Dans le hall Ojo Gokuraku-in (往生極楽院), bâti en 985, se cache un bien des plus précieux : une statue du Bouddha Amida, accompagnée de deux bodhisattva, Kannon et Seishi. Ensemble, ils veillent sur ce lieu à l’importance majeure et incarnent le plus beau trésor du village d’Ohara.

Une fois passée la porte Goten-mon (御殿門), on vous invitera à vous déchausser afin de déambuler à même les tatamis à travers les couloirs du temple avant d’arriver au jardin Shuheki-en (聚碧園) et son paradis de mousse. Il s’avère que le temple Sanzen-in est réputé pour ses jardins de mousse, véritable invitation à la contemplation et la méditation. Vous pourrez ainsi vous asseoir sur les tatamis pour admirer ce merveilleux spectacle de verdure qui s’offre à vous, et prendre le temps de méditer calmement. Vous pourrez même y déguster un thé moyennant un supplément. On n’a alors plus qu’à fermer les yeux, écouter le calme environnant, et on se surprend à penser qu’on pourrait rester ici pour toujours.

Après votre méditation, vous pourrez vous rechaussez afin d’explorer le jardin plus en détail : un paradis d’un vert profond digne d’un film du Studio Ghibli. Une atmosphère tranquille et une bonne odeur végétale imprègnent le jardin, et vous serez sans doute tentés de porter le regard au ciel afin d’admirer les différentes teintes des momiji.

Mais ne faites pas la même erreur que moi ! Lors de ma visite, j’étais tellement hypnotisée par les momiji que j’en ai oublié de regarder devant moi. Ne vous y trompez pas, c’est bien à vos pieds qu’il faut porter le regard, car en faisant attention, vous croiserez de nombreuses petites statues de jizo.

Ces petits bonhommes sont en fait des bodhisattvas protecteurs des enfants et des voyageurs, et bon nombre d’entre eux sont dissimulés sous la mousse, se mêlant parfaitement au paysage. Lorsque je m’en suis rendue compte, j’ai dû rebrousser chemin pour être sûre de ne pas en manquer. Mieux vaut bien ouvrir l’œil.

Connaissez-vous la star des jizo d’Ohara ? Sur les réseaux sociaux, lorsque l’on parle du village d’Ohara, c’est sans aucun doute cette photo qui l’emporte par sa popularité : deux petits jizo se câlinant tout sourire sous une couverture de mousse. Cette vue des plus photogéniques fait la fierté du temple Sanzen-in, mais attention de ne pas les manquer comme je l’ai fait la première fois. Ces deux statues sont toutes petites et se fondent parfaitement dans la masse, ce qui rend leur recherche encore plus amusante.

Sanzen-in à Ohara - Jordy Meow sur Unsplash
La start des jizo à Ohara, la voici ! Photographie : Jordy Meow

Le Sanzen-in est l’un de plus beaux édifices religieux du village d’Ohara. La nature y est omniprésente toutes saisons confondues, mais c’est sans aucun doute en automne que vous pourrez y admirer ce délicieux mélange de rouge orangé et de vert émeraude. Ohara étant situé au Nord, les momiji commencent généralement à rougir à la mi-novembre, soit environ une semaine plus tôt que dans le centre de Kyoto. Ce lieu magique est même très connu dans la culture populaire pour avoir été mentionné dans plusieurs morceaux de enka, la chanson traditionnelle japonaise. Vous aussi, venez vous perdre dans cet océan de nature sous l’œil attentif des jizo protecteurs !

Le temple de Hosen-in, son jardin pittoresque et son pin multi-centenaire

« Encore un temple ? » me direz-vous peut-être. Et bien oui, Ohara étant un petit village traditionnel japonais, les temples y faisaient,et y font encore, partie intégrante de la vie quotidienne (un peu comme les églises en France). Ohara possède donc de nombreux temples, ayant chacun sa particularité.

Afin de parvenir à l’entrée du temple de Hosen-in, vous devrez traverser une petite allée où des milliers de momiji ont élu domicile. En levant les yeux au ciel, on se retrouve alors sous un tunnel de feuilles d’érables japonais, tel un tapis rouge traversant les nuages. Cette partie se trouve juste devant l’entrée du temple et est donc accessible gratuitement, ce qui explique sans doute pourquoi autant de passants s’y trouvaient lors de notre visite.

Bien que de nombreuses personnes fussent présentes à l’entrée du temple pour prendre quelques photos, peu d’entre elles franchirent le pas de l’entrée (peut-être en raison de son prix un peu élevé : 800 yens). De nature curieuse, nous avons décidé d’aller voir ce qui se cachait à l’intérieur, ce qui constituerait notre dernière visite de la journée (sachez qu’au Japon certains temples ferment tôt, et le dernier bus pour Kyoto devait être aux alentours de 17h).

En jetant un coup d'œil par la fenêtre à Ohara

Le temple de Hosen-in (宝泉院) est, tout comme ses voisins, un temple de la secte Tendai du bouddhisme japonais. Fondé au début du XIe siècle pour servir de logement aux moines des temples des environs, il renferme une histoire des plus noires. En effet, une partie de son plafond est composée de planches en bois tachées du sang de guerriers lors d’une prise d’assaut du château de Fushimi en 1600. Faire face à la défaite aurait été si insupportable pour les guerriers déshonorés, qu’ils ont préféré se suicider dans le but d’apaiser leur esprit. Les planches ont ensuite été récupérées et intégrées au plafond du temple, où repose désormais ces âmes en peine.

Sur une note plus joyeuse, il est également connu pour la beauté de son jardin où de nombreux momiji aiment prendre un dernier bain de soleil avant l’hiver. On commence la visite par la découverte du jardin Horaku-en (宝楽園) sans prétention mais au charme sans pareil : momiji vermillons, allées de mousse, jardin sec traditionnel japonais… le tout dans un calme religieux.

Puis, vous serez invités une nouvelle fois à vous déchausser (un vrai sport au Japon !) afin de découvrir l’aspect le plus impressionnant du temple : depuis la salle principale bordée de tatamis, on peut profiter d’une vue à couper le souffle sur jardin, et notamment de l’arbre mythique qui s’y trouve, un pin âgé de plus de 700 ans ! Vous pourrez ainsi admirer sa structure imposante dans un cadre intimiste, le tout en dégustant le thé matcha et la petite confiserie japonaise qui y sont offerts (ceci explique pourquoi le prix d’entrée était plus cher que celui les temples voisins).

Tout en sirotant son thé amer, on se laisse bercer par le bruissement des feuilles au passage du vent, et l’on se plonge dans la contemplation de cette scène féérique. On se dit alors que, face à un arbre de plus de 700 ans, qui a vu passer des centaines de batailles, de guerres et de saisons, on est bien peu de chose. Une véritable invitation à la méditation !

Durant l’automne et le printemps, le temple de Hosen-in organise des illuminations permettant de visiter le temple durant la nuit, sous le feu des projecteurs. J’aurais souhaité rester jusqu’à la tombée de la nuit, mais comme je n’avais pas prévu de dormir sur place, il me fallait attraper le dernier bus pour Kyoto aux alentours de 17 heures. Je n’ai donc pas eu la chance de pouvoir m’y rendre, mais c’est quelque chose que je souhaiterais absolument faire lors de ma prochaine visite. Cette fois-ci, je me laisserais alors tenter par un logement dans le quartier des onsen à Ohara, afin de pouvoir, non pas gagner du temps, mais prendre le temps.

Bien qu’il ne paye pas de mine, ce temple se révéla en fait être ma partie préférée du voyage. Après une journée de visite à grimper, prendre des photos, rêver, marcher, j’ai grandement apprécié ce petit moment de sérénité où l’on peut juste s’asseoir sur des tatamis et caresser du bout des doigts la mousse du jardin tout en imaginant tout ce que cet arbre multi-centenaire a pu voir durant sa vie. Ne laissez pas le prix d’entrée vous freiner, le thé matcha était délicieux et valait bien quelques yens supplémentaires. À visiter sans hésitation !

À la découverte de la cuisine locale d’Ohara

Grâce à sa localisation idéalement située dans les montagnes de Kyoto, le petit village d’Ohara vit aujourd’hui principalement du tourisme et de l’agriculture. Il possède donc une véritable culture et richesse culinaires à laquelle les plus gourmands voudront goûter.

Le shiso, spécialité d’Ohara

Pour les gourmets, Ohara est avant tout réputé pour ses tsukemono, des pickles de légumes marinés dont les Japonais raffolent. Ils en dégustent souvent en accompagnement avec du riz, et de nombreuses variantes existent au Japon en fonction des légumes et des régions. N’étant d’ordinaire pas une grande fan de tsukemono, je n’y connaissais pas grand chose jusqu’à présent. Mais c’est en discutant avec une petite mamie japonaise lors de ma visite que j’ai appris que la star des tsukemono d’Ohara était le shiso, que l’on produit dans les montagnes environnantes.

Champ de shiso rouge dans la campagne japonaise à Ohara, Kyoto
Lors d’une visite à Ohara début juin, on peut voir les champs de shiso. Photographie : Clémentine Cintré

Le shiso 紫蘇 (pérille de Nankin) est un type d’herbe de la famille de la menthe, utilisé pour concocter les fameux tsukemono tels que le shibazuke (pickles de concombres, d’aubergines, de gingembre et de shiso) ou encore les umeboshi (prunes marinées). Ce légume mariné est croquant sous la dent et légèrement âcre. On le différencie grâce à son aspect rosé, d’une couleur proche de celle de la betterave. Très rafraîchissant, il possède également des vertus pouvant combattre la fatigue. Parmi les nombreuses échoppes et boutiques souvenirs du village d’Ohara, vous en trouverez surement à de nombreuses occasions dans des sachets fermés hermétiquement, à ramener à la maison ou à offrir.

Comme je l’ai dit, je ne suis d’ordinaire pas une grande fan de tsukemono, et en général ce n’est pas vraiment le rayon dans lequel je me rends en premier lorsque je fais mes courses. Mais étant une adepte absolue de glaces, j’ai vite fait de changer d’avis lorsque j’ai vu une magnifique glace au shiso proposée pour à peine 300 yens. Comme vous pouvez l’imaginer, nous nous sommes rendus à Ohara en automne en plein mois de novembre, et comme il faisait déjà frais, la glace ne semblait pas vraiment adéquate pour cette saison. Mais c’est sans aucun regret que je me suis délectée de cette glace rosée, légèrement sucrée, et au goût si particulier. À l’œil, elle ressemble à s’y méprendre à une glace à la myrtille, mais elle possède un parfum à la fois légèrement acidulé et floral. Jamais encore je n’avais goûté à ce parfum, et je recommande aux gourmets de le tester les yeux fermés. On est loin du classique vanille chocolat.

Où manger à Ohara ?

L’éternelle question que tout voyageur se pose : « pourrais-je trouver un bon restaurant sur place ? » Lorsque je voyage, j’essaye de jeter un coup d’œil à l’avance aux lieux touristiques afin de m’organiser. Mais pour les repas, je décide le moment venu. Prendre le temps de déambuler parmi les vitrines, de comparer les prix et les menus… Pour moi, c’est ça voyager !

C’est donc sur ce petit restaurant que j’ai jeté mon dévolu lors de ma visite à Ohara : Shino Shoumon (志野松門), un restaurant dont le bâtiment est ancien a été construit il y a plus de 150 ans, proposant des plats végan-friendly, qui se fournit directement auprès des agriculteurs d’Ohara. Chaque jour, les variétés de légumes varient et ne sont proposées qu’en nombre limité. Il encourage donc la production locale dans une éthique éco-responsable.

Bienvenue chez Shino Shoumon (志野松門), restaurant local d'Ohara

Mon mari étant un grand fan d’unagi (l’anguille grillée à la japonaise) il s’est laissé tenté par un unagi-don (anguille grillée dans un bol de riz). Pour ma part, j’ai eu envie de tester un plat végan : l’assortiment de légumes de saison et de tofu. J’ai pu goûter plusieurs sortes de tsukemono locaux, délicieusement marinés, frais, et légers (j’avais pourtant dis que je n’étais pas fan en général, vous vous souvenez ?). Un véritable délice ! Et comme il n’y a pas de viande proposée dans ce plat, il conviendra aussi bien aux végétaliens qu’aux végétariens.

Pour résumer, de délicieux légumes locaux de saison cultivés les producteurs de la région, dans un cadre charmant avec vue sur jardin, le tout avec un accueil chaleureux et pour un prix raisonnable. Que demander de plus ?

Si vous n’êtes fan ni d’anguille ni de légumes, vous trouverez de nombreux autres restaurants à Ohara avec d’autres plats plus classiques : soba, udon, et bien d’autres… Mais si vous êtes curieux et que vous souhaitez vous aussi soutenir les petits agriculteurs locaux, c’est l’endroit parfait après une matinée de visite. Veillez toutefois à ne pas arriver trop tard afin d’avoir plus de choix sur le menu.

Le soleil se couche à l'horizon
Le jour se couche déjà sur le petit village d’Ohara

Se rendre à Ohara

  • Depuis la gare de Kyoto (京都駅) :
    • Pendre la ligne Karasuma (烏丸線) jusqu’au terminus Kokusaikaikan (国際会館駅) (20 minutes, 290 yens). Puis prendre le bus 19 jusqu’à Ohara (大原) (20 minutes, 360 yens).
    • Ou, prendre le bus 17 direct jusqu’à Ohara (大原) (50 minutes, 560 yens).
  • Depuis Shijo-Kawaramachi (四条河原町) :
    • Prendre le bus 17 jusqu’à Ohara (大原) (45 minutes, 530 yens).

Bon plan à savoir : il est possible de se rendre à Ohara en utilisant le Bus & subway Pass proposé par la ville de Kyoto. Moyennant la modique somme de 1100 yens, il permet notamment de voyager en illimité sur les bus et métros à Kyoto, ainsi qu’à destination d’Ohara.

Vidéo promotionnelle du petit village d’Ohara | Source : Association touristique d’Ohara

Le village d’Ohara à Kyoto regorge de merveilles cachées à moins d’une vingtaine de kilomètres du centre ville de Kyoto. Souvent méconnu du public occidental, il offre toutefois une multitude d’activités que les amoureux de la nature sauront apprécier : ses temples historiques, son terroir culinaire, ses jardins traditionnels et ses somptueux momiji en font une destination à ne pas manquer lors de votre prochain passage à Kyoto.

Manon Chauvris

Manon Chauvris

Née et élevée en France (Rouen), j'ai notamment travaillé en agence de voyage à Paris et Kyoto. J'ai emménagé au Japon en 2018. Après avoir vécu 2 ans à Kyoto, j'ai décidé d'emménager à Tokyo avec mon époux pour vivre de nouvelles aventures. Même si la France me manque parfois (surtout le fromage), j'adore vivre à Tokyo et visiter le Japon avec mon appareil photo. Je suis particulièrement intéressée par la langue et la culture japonaises, le cinéma et la photographie. Je suis aussi folle de pandas, je devais en être un dans une vie antérieure. Je suis passionnée par le Japon et j'ai hâte de partager cette passion avec des voyageurs du monde entier !

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