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Imaginez : partir à vélo pour découvrir des paysages abritant une grande diversité de faune et de flore ; prendre la route et profiter de magnifiques chemins passant entre les montagnes, les lacs et les rivières ; apprendre à connaître une nouvelle culture et ses traditions… Si ces idées vous séduisent, pourquoi ne pas faire une excursion à vélo au Japon ?

Au Japon, on peut profiter d’une nature sauvage et diversifiée à travers tout le pays. Mais nous aimerions aujourd’hui vous présenter la préfecture de Fukushima, située dans la région du Tohoku. Là-bas, vous trouverez de magnifiques circuits méconnus de la plupart des Occidentaux, où découvrir les authentiques paysages ruraux du Japon. Si vous êtes à la recherche de votre prochaine destination à parourir à vélo, n’hésitez pas à ajouter ces trois lieux à votre liste : la ville d’Iwaki, le plateau de Jododaira et le lac Hibara à Urabandai.

La piste cyclable des sept plages d’Iwaki

Iwaki est une ville côtière située dans la préfecture de Fukushima. Le long de son littoral se trouve une piste cyclable appelée Iwaki Nanahama Kaido (いわき七浜海道), que l’on peut traduire par « la route des sept plages d’Iwaki ». Longue d’environ 53 km, cette route récemment rénovée est en parfait état, idéale pour les cyclistes débutants à intermédiaires. Nous la recommandons à ceux qui veulent profiter d’une agréable promenade à vélo au bord de l’océan Pacifique tout en découvrant la culture japonaise.

La piste cyclable des sept plages d'Iwaki fait 53 km de long.
La piste cyclable des sept plages d’Iwaki fait 53 km de long.

Si vous entamez le parcours par le nord, à Hisanohama (久ノ浜), vous verrez, depuis la plage, une porte torii rouge surgir des eaux, une vision à la fois spectaculaire et mystique. En continuant vers le sud, vous trouverez le marché Iwaki Lalamew (らららみゅう) où vous pourrez goûter aux produits locaux, comme le poisson et les fruits de mer. Laissez-vous tenter par les robatayaki, des fruits de mer cuits au charbon de bois. À 15 minutes à pied de là, vous pourrez vous rendre à l’Aquamarine Fukushima, l’un des musées maritimes les plus grands et les plus interactifs de la région du Tohoku.

Vous trouverez d’autres lieux intéressants à visiter dans la ville d’Iwaki. Le jardin Shiramizu Amidado (白水阿弥陀堂), vieux de 860 ans, est le lieu idéal pour s’imprégner de l’histoire japonaise et profiter des fleurs de saison. Si vous préférez vous détendre, visitez la source chaude Iwaki-Yumoto (いわき湯本温泉), un endroit rêvé pour terminer votre journée de vélo à Fukushima en beauté !

Cyclisme à Fukushima

Comment se rendre à Iwaki

Il existe différents itinéraires pour se rendre à Iwaki depuis Tokyo, mais le mieux est de prendre un train JR Hitachi ou Tokiwa. Vous pourrez y monter dans la gare de Shinagawa, Tokyo ou Ueno. Ce trajet direct coûte 6290 ¥ (mais il est couvert par le Japan Rail Pass), et il faut environ 2h45 pour atteindre Iwaki.

Faire du vélo sur le plateau de Jododaira à Urabandai

La région montagneuse d’Urabandai, à Fukushima, est bien connue des amateurs d’escalade et de cyclisme. Et tout particulièrement le plateau de Jododaira, à 1622 mètres d’altitude, car il vous permettra d’explorer un paysage sauvage de montagne et de profiter d’une vue à couper le souffle.

Le parcours de 77 km fait l’aller-retour depuis la gare de Fukushima. Différents itinéraires s’adaptent à différents niveaux de difficulté, ce qui est parfait pour les cyclistes intermédiaires à avancés. Vous pourrez choisir le circuit passant par Tsuchiyu Onsen (土湯温泉), dont le dénivelé est de plus de 1500 mètres, mais avec une pente modérée, ou alors l’itinéraire passant par Takayu Onsen (高湯温泉), une route plus courte, mais plus raide. Lorsque vous atteindrez les 1300 mètres d’altitude, vous pourrez vous reposer à Tsuchiyutoge Onsen (土湯峠温泉郷), où se trouvent la plupart des stations thermales. L’occasion d’y passer la nuit et de profiter du calme de la région.

Avec sa riche nature, ses vues incroyables et ses sources chaudes, ce sentier abrite également l’observatoire astronomique le plus haut du Japon. Sur le chemin menant à l’observatoire, le pont de Fudosawa est incontournable, pour profiter de sa vue spectaculaire sur la ville de Fukushima.

On trouve bien d’autres sites dignes d’intérêt aux alentours de Jododaira, comme le lac Inawashiro, le Mont Azuma-kofuji, le Mont Issaikyo et le Mont Bandai. Vous pourrez donc prolonger votre voyage et rester plus longtemps afin de profiter de la richesse de la région et de la préfecture de Fukushima.

Comment se rendre à Jododaira

Pour cet itinéraire, vous devrez vous rendre à la ville de Fukushima, qu’il est aisé de rejoindre depuis Tokyo. Il suffit de prendre le Shinkansen Tohoku-Hokkaido à la gare de Tokyo ou d’Ueno, dont le trajet est couvert par le Japan Rail Pass. Vous arriverez à destination en une heure et demie.

Week-end à vélo autour du lac Hibara à Urabandai

À l’ouest d’Urabandai se trouvent d’autres sites intéressants, comme le lac Hibara (檜原湖), et les villes d’Aizu et de Kitakata. Vous pourrez y apprécier la beauté de la nature tout en découvrant les sites historiques et les activités culturelles de ces deux villes.

Vous pourrez parcourir un circuit de 30 km autour du lac Hibara, adapté à tous les niveaux. Aux alentours, vous pourrez vous rendre à l’hôtel Kyukamura, au lac Sohara, à l’étang Renge-numa et à l’aire de repos Urabandai. Si vous prévoyez de rester plus d’une journée, vous pourrez aussi visiter le lac Akimoto, qui se trouve à 15 km à l’est. Vous pourrez également emprunter des sentiers de randonnées pour découvrir les étangs Goshikinuma (五色沼湖沼群). Bien que chaque saison ait son charme, profiter de l’automne à Urabandai est une expérience incroyable. De magnifiques feuilles d’automne illuminent les paysages, et les vues sur le lac et le Mont Bandai (磐梯山) y sont magnifiques.

Visite d’Aizu et de Kiakata à Fukushima

Si, en plus du cyclisme, vous vous intéressez à la culture japonaise, nous vous recommandons de visiter Kitakata (喜多方市街), à 25 km à l’est d’Urabandai. Dans ses anciens entrepôts transformés en boutiques, vous pourrez goûter aux ramen Kitakata et à leur bouillon à base de soja. Un peu plus loin, vous arriverez à Aizuwakamatsu (会津市街), une ville de grande importance historique dans la préfecture de Fukushima, où l’esprit samouraï a perduré jusqu’à aujourd’hui. Vous pourrez y visiter, entre autre, le château Tsurugajo (鶴ヶ城), le temple Sazae-do (さざえ堂), le musée Nisshinkan (日新館), des résidences des samouraïs (武家屋敷), et le jardin Oyakuen (御薬園).

Après une longue journée de visite, vous pourrez vous détendre à Aizu Higashiyama Onsen, une source d’eau chaude historique utilisée autrefois par les samouraïs. De quoi vivre une expérience traditionnelle authentique ! Le lendemain, rendez-vous à Ouchi-juku, à seulement 30 km au sud. La particularité de ce village est que ses habitants vivent dans des maisons traditionnelles vieilles de 400 ans.

Le village d'Ouchi-juku, où l'on peut ressentir le Japon traditionnel.
Le village d’Ouchi-juku, pour se plonger dans le Japon traditionnel.

Comment se rendre au lac Hibara, à Kitakata et à Aizu

Pour aller au lac Hibara, le plus simple est de louer une voiture à Aizu ou à Kitakata, ou bien de prendre le bus depuis Kitakata ou Inawashiro. Si vous souhaitez vous y rendre directement depuis Tokyo, vous pouvez emprunter le Tohoku-Hokkaido ou le Yamagata Shinkansen jusqu’à la gare de Koriyama, puis la ligne JR Ban-Etsusai jusqu’à la gare d’Aizu Wakamatsu, ce qui prend 3 heures. Depuis Aizu, vous pourrez faire un changement pour un train de la ligne JR Ban-Etsusai en direction de Kitakata et arriverez en 20 minutes de trajet environ. L’ensemble du voyage est couvert par le Japan Rail Pass.

La préfecture de Fukushima offre une multitude de pistes cyclables de différents niveaux, d’Iwaki à Urabandai. Alors que vous soyez cycliste débutant ou confirmé, n’hésitez pas à venir séjourner quelques jours dans la région ; l’occasion de faire du vélo au Japon, et de découvrir ces recoins méconnus d’une grande richesse culturelle.

Photographies avec l’aimable autorisation de la préfecture de Fukushima, partenaire de cet article.
Traduit de l’espagnol par Manon

Maria Peñascal

Maria Peñascal

Je m'appelle Maria et je viens de la petite ville de Lleida, en Espagne. Je suis passionnée par la culture japonaise et les médias audiovisuels. Après un premier voyage au Japon en 2018, je suis revenue en 2019 pour y vivre pendant un an, munie d'un visa vacances-travail. Aujourd'hui, je vis entre l'Europe et le Japon, et mon plus grand désir est d'explorer lieux méconnus, pour ensuite partager mes découvertes avec vous tous !

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