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Iki (壱岐島) est une île appartenant à la préfecture de Nagasaki (長崎県), au large des côtes de Kyushu, dans le détroit de Tsushima. Un petit bijou sauvage riche en histoire, qui saura séduire les voyageurs en quête de tranquillité le temps de quelques jours.

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C’est au cours d’un voyage de 9 jours organisé entre fin juin et début juillet dans le nord de Kyushu que j’avais choisi cette île pour me ressourcer. J’en avais tout juste découvert l’existence quelques semaines auparavant, en cherchant sur la carte du Japon un endroit correspondant à mes envies de détente.

Après une journée à Karatsu (唐津市), dans la préfecture de Saga (佐賀県), et une traversée en ferry de plus de deux heures, j’ai posé pour la première fois mes pieds sur ce caillou, avec enchantement.

Comment profiter au mieux des merveilles d’Iki ?

Iki est une île qu’il faut apprécier en prenant son temps. Ici, la vie s’écoule tout doucement. Alors pourquoi ne pas s’adapter au rythme local ?

C’est exactement ce que j’ai décidé de faire en passant 3 jours et 4 nuits sur cette île un peu perdue. Une durée idéale selon moi pour faire le tour de ses principales attractions. La location d’un vélo s’est alors révélée être très rapidement une option intéressante pour découvrir la destination à mon rythme. Pour une somme raisonnable, j’ai pu louer un vélo électrique (indispensable pour affronter les routes pentues de l’île !). Ce service m’a été directement proposé par le responsable de mon hébergement. Si vous êtes intéressé par la location de vélos à Iki, renseignez-vous donc par avance auprès de votre hôtel ou de vos hôtes.

Les plus pressés pourront se tourner vers la location d’une moto, ou encore d’une voiture, mais le tarif sera évidemment plus élevé. Comptez environ 3000 yens pour la location d’une moto et au moins 5000 yens pour la location d’une voiture (voir sur le site de Budgetrentacar).

Maintenant que vous êtes prêt à arpenter les routes de l’île, laissez-moi vous emmener à la découverte des merveilles qui font d’Iki un petit joyaux.

Poser sa serviette sur des plages de rêve !

Iki est principalement connue pour ses plages aux eaux turquoise. Les plus belles se situent dans le sud-est de l’île. En me rendant sur place, j’ai découvert un paysage de carte postale complètement désert.

Plage de sable fin de Tsutsukihama à Iki, au Japon
La longue plage de sable fin Tsutsukihama, déjà une claque visuelle !

Arrivé à la plage de Tsutsukihama (筒城浜), après une heure de vélo à longer la côte, je me suis arrêté quelques minutes pour admirer le paysage et prendre quelques photos. Toutefois j’avais déjà en tête d’aller découvrir la plage suivante, à seulement 1 kilomètre de là. Même si Tsutsukihama est souvent mise en avant dans les brochures touristiques d’Iki, la plage d’Ohama (大浜) où j’allais m’allonger quelques heures, allait complètement m’éblouir.

Quelques coups de pédales plus tard, j’ai laissé mon vélo sur un parking vide, à une centaine de mètres du rivage. Juste après avoir franchi une petite dune, je me suis arrêté, le sourire aux lèvres, émerveillé.

Plage de sable fin d'Ohama à Iki, au Japon
Farniente au programme sur la plage d’Ohama

On pourrait se croire à Okinawa tant la couleur de l’eau et les roches bordant la plage ressemblent à celles que l’on trouve là-bas. Mais nul besoin d’aller plus loin, notre souffle est déjà coupé par la beauté sauvage de cette côte préservée.

Plage de sable fin d'Ohama à Iki, au Japon. Eau turquoise.
Ciel azur, mer turquoise et sable blanc… j’en ai pris plein les yeux !

Le fait qu’il n’y ait personne m’a permis de profiter pleinement de l’endroit en toute quiétude. J’ai tout simplement installé ma serviette sur le sable, avant de plonger dans des eaux délicieuses. Tantôt à nager dans l’eau, tantôt à écouter les vagues s’écraser sur le sable, j’ai apprécié chaque minute à sa juste valeur. J’ai tellement aimé cette plage que j’y suis retourné une dernière fois avant mon départ de l’île.

Iki, une île sculptée par les forces de la nature

Autre aspect à découvrir sur l’île : la beauté de ses formations géologiques. D’origine volcanique, Iki abrite une côte très découpée et constituée de roches basaltiques. Avec l’île de Tsushima (対馬) située plus au nord, l’ensemble forme le parc quasi-national d’Iki-Tsushima (壱岐対馬国定公園).

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Arpenter la côte à la recherche des meilleures vues

Près du port d’Ashibe (芦辺港), situé au nord-est de l’île, j’ai pu admirer de magnifiques vues sur la mer du Japon lors de mon premier jour de découverte.

J’en ai notamment profité pour arpenter les rochers ou me rendre aux divers emplacements des nombreux torii qui se dressent sur cette côte escarpée. Toujours personne à l’horizon, comme si cette île était laissée seule face aux éléments.

Faire une croisière en bateau pour admirer les falaises au plus près

Tout au nord, lors de mon deuxième jour de visite, j’ai découvert des paysages minéraux au cours d’une croisière en bateau depuis le port de Katsumoto (勝本港). Cette croisière m’a emmené dans le splendide archipel de Tatsunoshima (辰の島). Un écrin posé sur des eaux émeraude qui se révèle vite être une destination incontournable à Iki.

Croisière en bateau à Iki sur des eaux émeraudes

Pour visiter le petit chapelet d’îlots inhabités, directement accessible en une dizaine de minutes de bateau, il existe plusieurs possibilités :

  • Un aller-retour entre le port et Tatsunoshima, l’île principale pour 1000 yens
  • Un tour complet de l’archipel pour 2000 yens
  • Un débarquement sur Tatsunoshima en plus de la croisière pour 2500 yens.

Un départ est organisé toutes les heures avec une pause le midi. L’ensemble des horaires de départ et le détail des excursions sont disponibles sur le site de l’office de tourisme du port de Katsumoto (en japonais).

Dans mon cas, j’ai choisi de faire le tour de l’archipel, afin d’en avoir une vision d’ensemble, mais aussi pour garder du temps pour partir à la découverte d’autres attractions d’Iki. La croisière, qui a duré environ une heure, et m’a permis d’apprécier des paysages très variés, allant de criques de sable fin à des falaises sculptées par le vent et les marées.

L’excursion s’est poursuivie sous les commentaires du commandant de bord, lequel attirait notre attention sur les secrets de ces îlots qu’il connaissait par cœur. Tantôt nous faisait-il remarquer des nids d’oiseaux perchés à plusieurs mètres de hauteur, tantôt nous invitait-il à regarder en détail les parois des falaises qui cachaient parfois des formes pittoresques.

Croisière en bateau à Iki. Grottes dans la falaise.
Découvertes de grottes creusées dans la roche

Une petite parenthèse très intéressante au cours de laquelle j’ai tout simplement pu me laisser porter avant de reprendre la route sur mon vélo.

Découvrir des sculptures naturelles

Après avoir exploré le nord et l’est de l’île, je suis parti à la découverte de la côte ouest, où d’autres curiosités géologiques méritent qu’on s’arrête. Depuis Katsumoto, j’avais l’intention de rejoindre un site connu pour être l’un des emblèmes d’Iki. J’ai donc longé le bord de mer tout en faisant plusieurs détours dans l’intérieur des terres jusqu’à ma destination.

Baie de Yunomoto. Bord de mer sur la côte ouest d'Iki.
Petit arrêt face à la baie de Yunomoto, sur la côte ouest d’Iki

Après une heure de vélo sur les routes pentues de l’île, j’arrivais enfin à Saruiwa (猿岩), que l’on peut traduire en français par « rocher du singe ». Il s’agit tout simplement d’un bloc basalte surplombant la mer de Chine dont la forme rappelle celle d’un singe.

Le rocher en forme de singe de Saruiwa face à la mer de Chine.

L’ensemble est tellement réaliste qu’on pourrait croire à une sculpture. Mais c’est bien la nature qui nous étonne ! Le lieu, bien qu’assez éloigné des routes principales, est très bien aménagé puisqu’il dispose d’un parking et de toilettes. Pour les fans de jeux vidéos, cette destination apparaît notamment dans l’extension du jeu Ghost of Tsushima dédié à l’île d’Iki. Une dizaine de minutes plus tard, me voilà reparti en direction du sud de l’île.

À 14 kilomètres de là, on trouve donc un lieu appelé Oni no ashiato (鬼の足跡), ce qui signifie « l’empreinte du démon » en français. Il s’agit d’un trou dans la falaise, creusé par la mer, ayant la forme d’un pied.

Pelouse verte et chemin menant à Oni no Ashiato, à Iki
À l’arrivée sur le site, on fait face à une pelouse verdoyante, et à la mer qui s’étend sur l’horizon.
Trou dans la falaise d'Oni no Ashiato, sur l'île d'Iki

Large d’environ 110 mètres, on raconte qu’il aurait été l’œuvre d’un grand démon qui chassait les baleines. Le démon était tellement grand qu’il aurait également laissé une empreinte dans le petit archipel de Tatsunoshima dont je vous ai parlé précédemment. Au vu de la largeur impressionnante du trou, on sentirait presque encore la présence du démon sur place. Sachez que le lieu est par ailleurs prisé pour la beauté de ses couchers de soleils. Il est en outre tout à fait possible de faire le tour du trou mais prenez vos précautions en restant sur le chemin balisé.

À la découverte des secrets des terres intérieures d’Iki

Pour atteindre les différents points de vue situés sur la côte, les routes que vous emprunterez vous feront nécessairement passer par les terres intérieures de l’île. Vous vous rendrez alors vite compte que l’île est très vallonnée ! Son altitude moyenne est en effet de 100 mètres.

Parcourir toutes les petites routes de l’île à vélo fut pour moi un plaisir, en particulier quand je pouvais me laisser porter par de longues descentes. Une fois la côte passée (non sans profiter de l’aide de l’assistance électrique du vélo !), on se laisse glisser sur le bitume tout en douceur.

Avec un peu de courage, vous pourrez ainsi accéder à de magnifiques panoramas que permettent d’admirer toute l’étendue d’Iki. Parmi eux, on trouve Takenotsuji (岳ノ辻). Point culminant de l’île avec ses 313 mètres d’altitude, il est situé à une quinzaine de minutes de vélo du port de Gonoura (郷ノ浦港), dans le sud de l’île. Après avoir gravi une côte très pentue, je suis enfin arrivé à un petit parking, où j’ai pu laisser mon vélo. Il m’a ensuite fallu marcher quelques minutes dans une forêt assez dense pour atteindre l’observatoire.

Collines et forêts s’étendent à perte de vue, mais la mer n’est jamais très loin non plus. On distingue par ailleurs nettement le littoral très découpé de l’île. Par temps clair, il est même possible de voir les côtes de Kyushu ou celles de Tsushima.

Parcourir l’intérieur d’Iki, c’est aussi s’intéresser à son passé. L’île est en effet le berceau d’une riche histoire que je n’ai malheureusement pas pu apprécier autant que je l’aurais souhaité par manque de temps. Du fait de sa situation dans le détroit de Tsushima, l’île fut un pont entre le Japon et la Corée. Iki était habitée dès la période du paléolithique. Elle fut notamment envahie par les Mongols à la fin du XIIIe siècle, et fut une des bases arrière utilisée pour l’invasion de la Corée par Toyotomi Hideyoshi entre 1592 et 1598. Quelques kofun, de grands tumulus funéraires datant du VIe siècle, ainsi que les divers temples et sanctuaires qui parsèment l’île, témoignent de ce riche passé.

Soraku Kofun, tumuli (tombe) ancien sur l'île d'Iki
Soroku Kofun, la tombe d’un ancien dignitaire de l’île datant de plus de 1500 ans. Il s’agit du plus large kofun de toute la préfecture de Nagasaki. Il est rare au Japon de pouvoir s’approcher aussi près de telles sépultures !
Sanctuaire Kojima de l'île d'Iki
Le sanctuaire Kojima-jinja, à marée haute. Lorsque la marée redescend, elle laisse la place à un banc de sable permettant d’accéder au torii, qui marque l’entrée du lieu sacré.
Statues jizo d'Harahoge face à la mer à Iki
Les statues jizō d’Harahoge s’alignent dans un petit port de pêche sur la côte est d’Iki. Elles sont dédiées aux âmes des baleines chassées ainsi qu’aux ama d’Iki (pêcheuses en apnée) qui se sont malheureusement noyées.

Iki abrite quantité d’autres secrets que je n’ai pas eu le temps de découvrir lors de ce premier séjour. Par exemple, des onsen sont aussi présents sur l’île mais je n’en ai pas testé un seul. Tout cela fera sans doute l’objet d’une deuxième visite.

Les spécialités culinaires d’Iki : entre terre et mer

Après des journées bien remplies à parcourir les routes de l’île, il a bien fallu que je me repose et que je reprenne des forces pour être en forme le lendemain. Si j’ai souvent choisi une collation dans le supermarché AEON local, j’ai aussi eu l’occasion d’aller manger au restaurant.

Et à ce titre, je ne pouvais pas venir à Iki sans goûter le bœuf local ! Pendant mes journées de visite, je suis parfois tombé sur des petites exploitations où on élève ce bœuf. Beaucoup moins renommé que les autres wagyu (viande de bœuf japonaise), il est aussi plus abordable. on peut donc y goûter pour un prix raisonnable au restaurant Ajidokoro Umeshima (味処うめしま), situé au port d’Ashibe.

Bœuf d'Iki servi en yakiniku avec des légumes

En shabu-shabu (cuit dans un bouillon), ou en yakiniku (grillé), il existe plusieurs façons de le cuisiner. La viande est généralement accompagnée de légumes, également produits sur l’île. La texture en bouche est fondante. On sent que le produit est de qualité !

Autre spécialité, mais que je n’ai pas testé, l’unidon. L’île est reconnue pour ce bol de riz recouvert d’une couche d’oursins. Malheureusement, la population d’oursins de l’île diminuant, c’est un mets qui devient de plus en plus rare et donc difficile à préparer. Plusieurs restaurants de l’île proposent cette spécialité, au cas où vous préféreriez les fruits de mer à la viande.

Trouver le logement idéal pour son séjour à Iki

On trouve à Iki tout type d’hébergement, allant de la guest-house à l’hôtel tout confort. Ici, la période la plus touristique est centrée autour de l’été. Le faible nombre d’hébergements de l’île impose donc de réserver en avance, surtout si vous comptez y séjourner durant cette période.

Pour une expérience plus authentique, je vous conseille toutefois de privilégier un séjour en guest-house ou d’opter pour la location d’une maison. D’autant plus que ce type de logement propose souvent la location de vélos pour parcourir l’île !

Personnellement, j’ai logé à la guest-house « Wasabi ». Prise en charge depuis l’arrivée au port, séjour en dortoir ou en chambre privée, location de vélos pour 1000 yens/jour et de scooter pour 3300 yens/jour. Il est possible de réserver directement via leur site internet ou par l’un des très nombreux sites de réservation comme Booking.com.

J’ai particulièrement apprécié mon séjour dans cette guest-house, même si deux énormes araignées sont venues perturber mes soirées. C’est bien normal, on est à la campagne ! Le matin, j’étais gentiment réveillé par le lever du soleil dont les rayons traversaient la fenêtre. Puis quand venait l’heure de partir en excursion, mon vélo m’attendait déjà avec les batteries bien chargées. J’ai pu également prendre mes repas en compagnie des autres résidents et échanger avec eux dans une atmosphère très détendue. Le gérant, originaire de l’île, offre un accueil très chaleureux et s’assurera que vous ne manquez de rien !

Se rendre à Iki

À bien y regarder, Iki est une destination plutôt accessible ! Deux moyens existent pour s’y rendre depuis Kyushu :

  • Par ferry : Iki dispose de 3 ports principaux, reliés à Kyushu par la compagnie de ferry Kyushu Yusen. Les ports de Gonoura et Ashibe se partagent le trafic au départ de Fukuoka, tandis que le port d’Indoji assure le trafic depuis Karatsu, dans la préfecture de Saga. Des départs ont lieu régulièrement. Vous aurez le choix entre le ferry classique ou le jetfoil, un bateau plus rapide mais plus cher. Les horaires et les prix des billets sont à consulter sur le site de la compagnie. Comptez entre 1h30 et 2h20 de trajet suivant le bateau que vous choisirez. Notez que seuls les ports d’Ashibe et de Gonoura accueillent le jetfoil.
  • Par avion depuis l’aéroport de Nagasaki : deux vols par jour, un le matin, l’autre l’après-midi. Le vol dure seulement une trentaine de minutes.
Ferry traversant la mer de Chine au crépuscule entre les ports de Karatsu et d'Indoji.
Arrivée à Iki au crépuscule par le dernier ferry de la journée

Si vous souhaitez davantage d’informations sur les différentes activités à faire à Iki, je vous conseille de vous rendre sur la page dédiée de l’office du tourisme de la préfecture de Nagasaki.

Iki fut pour moi une parenthèse idéale au cours de mon voyage dans le nord de Kyushu. L’atmosphère de l’île invite à la détente et au lâcher-prise, en particulier sur ses magnifiques plages. Mais je n’ai pas pour autant fait que me reposer, puisque j’ai passé une grande partie de mes journées sur les routes, à vélo, pour découvrir chaque recoin de ce caillou magique. À n’en pas douter, la nature foisonnante d’Iki est son principal atout. Iki, c’est aussi un territoire témoin de l’histoire des prémices du Japon avec ses multiples sanctuaires et sites funéraires. Comment ne pas trouver votre bonheur dans ce petit paradis ?

Florent Giambiaggi

Florent Giambiaggi

Passionné par le Japon depuis mon adolescence, j'ai décidé d'y tenter ma chance après deux séjours incroyables. Installé à Tokyo depuis mars 2020, j'aspire à faire connaître la beauté fascinante et secrète d'un pays que j'aime profondément. J’adore passer du temps sur la plage, manger, capturer l’instant, et explorer la carte à la recherche d’endroits méconnus dignes d’intérêt.

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